Bjr,
La réunion du G20 à Londres a donné lieu à un concert planétaire de
louanges. Voilà un "nouvel ordre mondial" pour le capitalisme, sans oublier
les jolies robes de Michèle Obama ou Carla Bruni... On se trouve un peu
abasourdi par les déclarations, les commentaires et l'applaudimètre qui ont
atteint un niveau record.
Sans doute vaut-il mille fois mieux que nos dirigeants s'embrassent
follement plutôt que de se faire la guerre, sous une forme ou sous une
autre. Cela est effectivement réjouissant. Mais que retenir au plan
économique ?
Le G20 s'est mis d'accord sur les "paradis fiscaux". Or, ce problème ne
concerne nullement la crise mais uniquement le niveau des rentrées fiscales
de tel ou tel pays. Il n'y a donc aucune implication économique...
Le G20 s'est également mis d'accord pour encadrer les salaires des traders
ou des dirigeants de banques. Là non plus, cela n'a guère à voir avec la
crise économique même si un peu de morale financière ne peut pas faire de
mal.
Le G20 a surtout décidé d'encadrer les hedge funds et les agences de
notation, tout en assurant une meilleure règlementation et régulation des
marchés financiers. Le propos est vague car on ne sait pas comment cela sera
fait mais, incontestablement, cela va dans le bon sens. A condition d'être
suivi d'effets, ce qui n'est pas encore acquis, tout dépendant aussi de la
façon dont cela pourrait être engagé. C'est le seul point, en tout cas, qui
soit vraiment lié à l'origine de la crise économique actuelle...
Enfin et surtout, et c'est ce qui a été le plus applaudi, le G20 va dépenser
1.000 milliards de dollars supplémentaires, en les versant aux trois quart
au FMI et le quart restant à la banque mondiale. Sans doute faut-il soutenir
les pays défaillants ou risquant de l'être et cela n'a pas manqué ces
derniers mois, notamment en Europe centrale ou de l'Est. Demain, ce sera en
Amérique Latine, etc.
Mais le problème est que les caisses sont vides (sauf en Chine) et que, à la
suite de la bulle à crédit des subprime, ce sont maintenant les Etats qui
créent et gonflent de façon inimaginable la bulle des crédits souverains ou
d'Etat. Déjà , plusieurs émissions obligataires aux Etats-Unis ou en
Allemagne se sont mal passées ces dernières semaines. Mais devant le
fonctionnement à plein rendement de la planche à billets, notamment par les
émissions des banques centrales dont ce n'est certainement pas la mission,
on ne peut qu'avoir les pires inquiétudes sur l'avenir de la crise mondiale.
On a voulu gorger les particuliers de crédits impossibles à couvrir, voilÃ
maintenant la page du gorgeage des oies étatiques qui ne le sera pas
davantage. Et tout le monde applaudit ! Cela soulage certainement de voir le
G20 se préoccuper de la crise avec un bel enthousiasme et une magnifique
unanimité. Pour autant, les solutions ont de quoi faire frémir.
Passons sur la reprise boursière que nous envisageons ce printemps, qui
n'est pas concernée par ce problème. Dans toute crise, il faut bien des
répits et des pauses. Mais sur le fond, nous ne sommes pas sortis du tout de
la crise actuelle, les oppositions Saturne-Neptune et Saturne-Uranus
continuant de produire leurs effets. Surtout l'opposition Saturne-Uranus,
dont la phase critique ne s'achèvera qu'à l'automne 2010 après deux périodes
sans doute très dures : automne 2009 et début d'année 2010, ensuite été et
automne 2010.
Une opposition Saturne-Uranus est "généralement" liée à la hausse des taux
d'intérêts de marché, notamment sur les échéances longues. Le mouvement
Est déjà clair sur les corporate (emprunts des sociétés privées), il ne
manque plus que le début du dérapage des dettes souveraines (d'Etat). Cela
va se produire, c'est inéluctable ! De même que le dérapage du dollar, les
deux problèmes étant liés.
Mais le pire n'est peut-être pas pour les deux ans à venir, du moins si l'on
accepte de prendre un large recul. L'année 2011 et sans doute une partie de
2012 devraient probablement venir pour panser les nouvelles plaies de la fin
2009 Ã la fin 2010. Nous aurons en effet une configuration positive
(demi-sextile Uranus-Neptune), dont on peut au moins penser qu'il devrait
contribuer à relancer la consommation...
Et ensuite ? A partir de 2012-2013 et jusqu'en 2016 environ, la charge de la
dette des Etats risque de devenir insupportable en raison d'un carré
Uranus-Pluton. C'est sans doute sur ces années là que la bulle de
l'endettement des Etats va apparaître comme un problème majeur et
malheureusement insoluble. Cela cassera sans doute le timide redémarrage de
la croissance de 2011 car, parallèlement, les Etats vont certainement
augmenter la fiscalité. Sur ce plan, les fausses solutions d'aujourd'hui
entraîneront des solutions encore plus négatives dans les années à venir...
Notre pronostic est que la croissance en sera impossible, ou du moins
qu'elle ne pourra pas atteindre le niveau souhaité ou suffisant.
A un moment ou un autre, cet endettement pharaonique va se traduire en
hyperinflation, l'augmentation voulue de la masse monétaire ayant pour but
de déprécier des dettes impossibles à rembourser. Cela pourrait déjà débuter
en 2011-2012, mais nous en doutons un peu... Mais en tout cas, de 2015 Ã
2019, nous trouverons là un paramètre typique d'hyperinflation sous la forme
d'un demi-carré Uranus-Neptune, le même d'ailleurs qui avait provoqué celle
des années 1970... Et cela se terminera comment ? Probablement comme à la
fin des années 1970 et pour les mêmes raisons astrologiques, à savoir par
une nouvelle récession violente et brutale. En effet, l'approche d'une
conjonction Saturne-Pluton, qui aura lieu en 2020, risque de nous rappeler
les années 1979-1982 en raison de l'approche de la précédente...
Ce n'est donc qu'à partir de 2020 (formation définitive d'une conjonction
Saturne-Pluton) que nous trouvons des facteurs astrologiques positifs, et
même franchement positifs et permettant d'estimer que la crise actuelle aura
enfin été entièrement digérée. Mais d'ici là , les problèmes ne font que
s'accumuler et s'entremêler et les Etats en rajoutent... S'agissant du G20
d'hier, on considérera probablement dans quelques années que les dirigeants
de la planète ont vraiment joué aux apprentis sorciers.
@+