Le drame n'est pas loin...

Le bilan et les perspectives des marchés financiers.

Le drame n'est pas loin...

Messagepar Jean-Francois Richard » Dim 20 05 12 12:11

Le drame n'est pas loin...

La crise européenne connaît un nouveau coup d'accélérateur sur ce mois de mai : l'imbroglio politique grec, la hausse des taux espagnols, portugais et italiens... Et voilà en fait l'euro, en forte baisse contre dollar, qui se retrouve au centre des interrogations : va-t-il survivre ?

Ce mois de mai constituait un test, le grand carré Uranus-Pluton (crise de la dette) risquant fort d'être activé par un mauvais Jupiter. Le test est évidemment concluant. Cela ouvre probablement une période de quatre ou cinq mois à hauts risques... Et cela s'inscrit surtout, sur le fond, dans une phase de long terme, jusqu'en 2015 ou 2016 où la crise de la dette et des pressions récessionnistes risquent fort d'être la dominante incontournable. C'est dans la logique des confrontations entre Uranus et Pluton, une configuration qui étend son influence destructrice sur quatre ou cinq années en moyenne historique.

Désormais, le sort de la Grèce est scellé : elle sortira de l'euro. Mais ce n'est déjà plus la source des inquiétudes. A présent, c'est l'Espagne et l'Italie qui commencent à se retrouver dans le collimateur. Or, si la Grèce coûte environ 350 milliards d'euros, l'Espagne et l'Italie cumulées représentent des montants proprement astronomiques que l'on n'ose même pas chiffrer : cela pourrait être au bas mot 3.000 milliards d'euros et jusqu'à plus de 5 ou 6.000 milliards ! C'est évidemment impossible à financer, même avec le crédit de l'Allemagne...

Sur les mois à venir, on pourrait donc voir la survie de l'euro devenir la question numéro un à essayer de résoudre. Si c'est le cas, l'euro a toutes les chances de ne pas survivre longtemps...

Cela paraît d'autant plus plausible que, derrière les ingérables dettes espagnoles, portugaise et italienne, il y a aussitôt après les dettes belge, autrichienne et française. Britannique aussi... Mais surtout française, bien sûr, non seulement à cause de son montant effarant mais aussi en raison du poids économique et politique de l'hexagone en Europe.

La France est très mal lotie en ce moment au plan des configurations planétaires. On le voit d'ailleurs avec un nouveau pouvoir socialiste, qui continue à se complaire dans les rêveries et prétend "réformer et non gérer". Or, justement, c'est de bonne gestion dont l'Europe a besoin et non de clientélisme en faveur des lobbys classiques de la gauche. Mais ce sera d'autant plus difficile, pour ne pas dire impossible, que la récession a déjà poussé la porte de l'Europe... Il ne suffira donc pas de sauter en criant "croissance, croissance" pour la faire apparaître et soi-disant résoudre les problèmes créés par 35 années de déficits, c'est justement à cause d'un endettement irresponsable qu'il n'y en plus de prospérité et que la récession est là, ou presque là... C'est tout l'enjeu des prochaines semaines et des prochains mois.

Jean-François Richard
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