Retour d'un sentiment de quasi panique sur les marchés, la crise des subprimes risquant d'entraîner l'économie mondiale en récession tandis que le surgissement brutal de l'inflation, de la Chine aux USA en passant par l'Europe, anéantit l'espoir d'une baisse des taux directeurs des banques centrales.
Pour ceux qui ont un peu de mémoire ou se sont penchés sur l'histoire économique du siècle précédent, voilà une situation qui rappelle étrangement celle des années 70 : croissance mondiale anémiée, krach pétrolier et inflation à deux chiffres...
Il y a effectivement une similitude au plan des configurations planétaires entre ces deux périodes : une opposition (angle négatif majeur de 180°) Saturne-Neptune dans les deux cas (1971-1974 et 2006-2008).
Pour contribuer à notre tour au climat de frayeur actuel, soulignons par exemple que les indices boursiers européens avaient, dans les années 70, chuté d'environ -40% sur 4 années consécutives (1973-1977). Compte tenu de l'inflation de l'époque, voisine de 10% par an, un rapide calcul primaire nous indique qu'un portefeuille en actions avait alors perdu en 4 ans 60 à 80% de sa valeur réelle.
La situation actuelle est-elle à ce point désespérée ? Risquons-nous de n'avoir finalement connu l'été dernier qu'une première pointe baissière, précédant en fait un profond marché baissier de plusieurs années avec une inflation montant en flèche ?
Nous ne le pensons pas. Car il y a d'énormes différences avec les années 70...
Dans les années 70, le pire n'était pas l'opposition Saturne-Neptune, toute redoutable qu'elle soit effectivement. En effet, il y avait aussi et surtout un demi-carré (angle négatif de 45°) entre Uranus et Neptune, deux des trois super-lentes de notre système solaire et déterminant pour cette raison des cycles économiques et boursiers de plusieurs années.
Il n'y a rien de tel dans le ciel actuellement, hormis les effets persistants de l'opposition Saturne-Neptune de juin dernier qui durent en moyenne de 6 Ã 12 mois environ.
En revanche, il y a désormais une configuration positive, précisément depuis le 11 décembre dernier pour prendre le repère daté exact, sous la forme d'une conjonction (angle majeur de 0°) entre Jupiter et Pluton. Par ailleurs, nous avons aussi, depuis août dernier, un trigone (angle positif de 120°) de Saturne à Pluton. Ce trigone est très relâché en ce moment, mais il est évolutif et va revenir sur le devant de la scène dés la fin de l'hiver.
Au plan général, bien évidemment l'économie mondiale va ralentir (et ralentit déjà ...) dans la foulée de la crise immobilière américaine, bientôt britannique et espagnole. Mais les facteurs positifs mentionnés devraient au moins éviter le pire, à savoir une vraie et franche récession.
Au plan des marchés boursiers, la conjonction Jupiter-Pluton (exacte le 11 décembre dernier) a déjà évité une vraie panique en novembre en permettant un redressement des marchés. Cette conjonction est cependant en phase d'installation. En moyenne historique, on note qu'avant de faire monter les marchés elle les fait baisser, les points bas étant atteints environ 10 jours avant la conjonction exacte. Mais c'est une moyenne, chaque cas étant particulier. La conjonction de 1982, par exemple, a occasionné des poins bas 15 jours après la date exacte.
Au plan général, il n'est pas inintéressant de noter que les relations positives entre Jupiter et Pluton contribuent à une expansion économique, notamment basée sur des crédits abondants, peu chers ou facilités. De là à penser qu'elle devrait par conséquent mettre un terme à la crise des subprimes et à leurs prolongements, on peut en tout cas penser que c'est assez probable, même si cela ne se fera pas en une semaine.
Actuellement, cette conjonction reçoit une opposition de Mars, ce qui n'est évidemment pas favorable. Par ailleurs, les rapides (Vénus, Mercure et Soleil pour les prendre dans l'ordre de leur déplacement) se situent en phase d'approche de cette conjonction, ce qui constitue également un facteur de fragilité. Afin de visualiser cette situation, nous avons reproduit ci-dessous le graphique des clôtures européennes de jeudi dernier, séance la plus négative de la semaine. On y voit notamment l'opposition de Mars à la conjonction Jupiter-Pluton, ainsi que la position des "rapides" qui approchent maintenant rapidement de cette conjonction.
La rechute actuelle n'a donc rien d'étonnant. La question, en revanche, que l'on doit se poser est la suivante : combien de temps cette rechute peut-elle durer et pour quelle ampleur sur les indices boursiers ?
Samedi 17 décembre
Jean-François Richard
www.bourseanticipations.com
