Depuis les points bas des 21/22 janvier, les marchés sont en phase de rebond. On peut notamment remarquer que les indices américains ont terminé la semaine au plus haut, même si certains indices européens comme le CAC 40 sont un peu à la traîne. Celui-ci a notamment été bloqué une nouvelle fois par la résistance des 5000 points.
Nous avons déjà mis au compte de ce rebond le trigone Jupiter-Saturne, activant de façon plus importante sur le fond la récente conjonction Jupiter-Pluton de décembre dernier.
Sur le court terme, il est également intéressant de noter que Vénus est passé "devant" Pluton le 24 janvier et est maintenant "devant" Jupiter depuis le vendredi 1er février. Ce faisant, Vénus a valorisé positivement durant sa transition entre Pluton et Jupiter la conjonction Jupiter-Pluton.
Si l'on considère le rôle positif d'une conjonction Jupiter-Pluton, nous avons déjà indiqué qu'il est spécialement lié à des facilités de croissance et d'expansion en liaison avec des capitaux et crédits bon marché et abondants. Or, sur les dix derniers jours, la Réserve Fédérale américaine a baissé à deux reprises ses taux directeurs, au total de 1,25 point de pourcentage pour les ramener à 3%. Bien entendu, une décision aussi spectaculaire facilite évidemment l'accès au crédit...
Même s'ils ont hésité au jour le jour, les marchés d'actions ont finalement été rassurés par cette action très volontariste de la Fed pour tenter de mettre un terme à la crise actuelle. Nul doute d'ailleurs qu'elle n'y parvienne sur les mois à venir...
Si l'on veut cependant prendre davantage de recul, non pour apprécier la semaine ou même les trois mois à venir mais la période globale dans laquelle nous sommes sur une échéance de plusieurs années, il n'y a cependant pas de quoi être très optimistes.
Les marchés ont subi depuis juin dernier une opposition Saturne-Neptune, dont on a pu voir la puissance négative : d'une situation économique tout à fait idyllique en juin 2007, nous sommes passés en quelques mois à la crainte d'une récession touchant au moins les économies occidentales...
S'il n'y avait que cela, ce ne serait à notre avis pas très grave et l'économie s'en sortirait sans trop de casse.
Mais si l'on observe la suite des principaux cycles planétaires, on s'aperçoit que d'une opposition Saturne-Neptune qui va d'ailleurs demeurer présente tout au long de 2008, nous allons passer à une opposition Saturne-Uranus. Celle-ci est déjà en phase d'approche et devrait donc commencer prochainement à faire apparaître de nouveaux problèmes, à notre avis liés aux taux d'intérêt à long terme qui sont actuellement beaucoup trop bas par rapport à l'inflation. Il y a donc une menace réelle de "potentiel" krach obligataire à terme...
Ne nous pressons cependant pas pour voir les effets de cette opposition Saturne-Uranus, qui ne fait que commencer à apparaître. En revanche, nous en verrons les effets les plus concrets et malheureusement négatifs en 2009 et 2010. A cet égard, nous pouvons souligner que la précédente opposition Saturne-Uranus a eu lieu en 1965/1967, période de récession aux Etats-Unis.
Il ne nous semble pas certain que les Etats-Unis tombent dés cette année en récession, la Fed faisant tout ce qu'elle peut pour l'éviter. En revanche, il risque fort d'apparaître en 2009 et 2010 que ses efforts auront été vains, ou plus exactement qu'ils n'auront peut-être que permis de différer de quelques mois une crise beaucoup plus profonde. On peut même aller jusqu'à penser que la baisse des taux actuelle de la Fed, pour nécessaires qu'ils soient aujourd'hui, risquent fort de nourrir la prochaine crise qui nous est normalement promise par l'opposition Saturne-Uranus. En conjurant un mal, la Fed va probablement en faire naître un autre, même s'il ne s'agit pas ici de critiquer sa politique qui nous paraît tout à fait appropriée, compte tenu des circonstances.
D'ici quelques mois, vous verrez sûrement que la crise actuelle est oubliée et presque enterrée. Il suffira pour cela que les marchés aient suffisamment remonté pour que les investisseurs et les économistes considèrent que, après tout, il y a eu plus de peur que de mal...
Mais il s'agira une nouvelle fois d'appréciations à courte vue sur la réalité économique. Trois ou quatre mois d'embellie ne résoudront pas la crise qui couve depuis 2006 et a éclaté au début de l'été 2007. Nous n'avons pas affaire à une crise en "V", à savoir une crise brutale et profonde mais de courte durée. C'est en fait une crise en "L" ou plus probablement en "W" qui est à notre avis en cours, celle-ci devant se faire en deux temps. Nous en sommes au premier temps, qui laissera des traces tout au long de 2008; et nous aurons un second temps en 2009 et 2010, qui créera sans doute des marques beaucoup plus profondes car s'ajoutant évidemment aux dégâts déjà provoqués par la première crise.
De ce qui précède, on peut facilement tirer la conclusion que les marchés d'actions ne seront pas faciles sur une période qui va tout de même durer au total un peu plus de trois années entières. Il faudra en fait attendre 2010-2011 pour voir les perspectives des économies occidentales s'améliorer avec un demi-sextile Uranus-Neptune qui succédera à l'opposition Saturne-Uranus et permettra sans doute de relancer la consommation.
Samedi 2 février 2008
Jean-François Richard
www.bourseanticipations.com
