Après un timide rebond sur la semaine écoulée, les indices sont allègrement repartis dans le rouge et l'Euro Stoxx 50 a établi un nouveau plus bas annuel à 3401 points ce vendredi. Le CAC 40 reste pour sa part un peu au-dessus de son plancher de la mi-mars, à environ 1,5% d'écart.
Les très mauvaises séances de vendredi dernier donnent à penser que l'opposition Mars-Neptune, exacte le samedi 21 juin, a déjà commencé à peser avec un léger temps d'avance. Toujours est-il que les indices ont globalement rechuté d'environ -10% depuis leurs sommets de début ou mi-mai dernier.
Actuellement, on ne constate guère d'amélioration au plan de la technique astrologique. Nous avons une opposition Mars-Neptune qui est susceptible de prolonger ses effets; nous avons aussi une opposition Vénus-Soleil à Pluton qui n'est guère favorable sur le très court terme; et nous aurons jeudi prochain un sesqui-carré Jupiter-Saturne qui, outre son impact négatif sur la croissance mondiale, affecte également la construction européenne comme on vient de le voir avec le "non" irlandais et le probable "non" tchèque qui risque de suivre... Il pourrait donc entraîner les indices encore un peu plus bas.
En dépit des niveaux atteints qui sont déjà très bas, on ne trouve pas sur la semaine à venir de repère positif solide pour escompter une reprise. Les nouveaux planchers de l'Euro Stoxx 50 sont à cet égard inquiétants, car ils pourraient préfigurer un dernier élan baissier avant un rebond plus conséquent sur le CAC 40 et d'autres indices.
Sur le fond, bien entendu, la baisse actuelle a pour origine l'opposition Saturne-Neptune qui règne en maître depuis maintenant un an. Un telle configuration n'est a priori pas favorable à un krach boursier, alors que l'on voit actuellement fleurir une série d'analyses techniques plus ou moins sérieuses qui plaident en ce sens. Rappelons d'abord qu'un krach (1929, 1987) ne se produit pas quand les marchés ont déjà perdu -25%, mais lorsqu'ils ont connu auparavant une flambée haussière tout à fait déraisonnable. C'était le cas en 1929 et 1987 mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. De surcroît, l'impact d'une opposition Saturne-Neptune est "normalement" de provoquer une érosion régulière des cours, comme on vient de le voir depuis un mois ou un mois et demi. A notre avis, la question est plutôt de se demander quand une telle "érosion" va se terminer et non si on va subir un krach violent alors que l'on est déjà engagé dans un krach rampant...
Vendredi 20 juin 2008
Jean-François Richard
www.bourseanticipations.com
