On peut sans doute considérer que le marché est en train de chausser des lunettes roses. En effet, on voit une série d'économistes ou d'analystes qui conseillent désormais de revenir sur les actions car le pire de la crise serait passé…
Une telle approche nous paraît très discutable. En premier lieu, parce que les marchés d'actions ont déjà rebondi d'environ +40% depuis mars dernier. Si l'on voulait acheter des actions, il nous semble que ce n'étaient pas les occasion qui manquaient à la fin de l'hiver dernier et au début du printemps. Commencer à y penser maintenant fait donc prendre des risques beaucoup plus importants.
Par ailleurs, on pouvait tabler sur une forte reprise des indices boursiers, principalement en raison d'un demi-sextile Uranus-Neptune. Celui-ci favorise notamment la consommation, ainsi que les dépenses des Etats au service de l'économie. On en voit bien la trace dans les derniers chiffres sur le PIB américain, celui-ci ne reculant "pas trop" grâce aux dépenses publiques.
Cependant, le facteur récessionniste qui a provoqué la crise de l'an dernier est toujours présent : l'opposition Saturne-Uranus est en train de se reformer progressivement et, chaque jour qui passe, son poids se renforce. En voici un petit exemple : jeudi soir, juste avant la clôture du Nyse, le Soleil s'est trouvé au sesqui-carré du Mi-Point de l'axe de l'opposition Saturne-Uranus en formation. Tout cela est très technique ? Sans doute… Mais ce facteur négatif a aussitôt fait réagir les marchés : les indices américains ont perdu une large partie de leur avance jeudi soir et les indices européens ont évolué dans le rouge ce vendredi.
A ce stade, il n'y a encore rien de grave et nous ne voudrions pas gâcher prématurément l'euphorie actuelle. Elle fait si plaisir à voir… Mais en substituant des lunettes roses à une analyse sérieuse de la situation actuelle, quelqu'en soit la méthode, on se prépare à de grosses déconvenues. De notre point de vue, Saturne et Uranus nous informent déjà que la crise n'est pas finie…
Vendredi 31 juillet 2009
Jean-François Richard
www.bourseanticipations.com
