Depuis 1900 on a vu 53 Conjonctions géocentriques de Jupiter aux lourdes (sans compter celle de Septembre, une Ju/Ur trop fraiche pour la mesurer) et 73 Oppositions (20 de plus…curieux non ?). Bien sûr un aspect bi-planétaire ne peut suffire à expliquer tous les mouvements, mais si Jupiter est le grand manitou, on devrait bien s’attendre à de belles conjonctions et des oppositions difficiles, non ?
Qu’en est il vraiment ? Sur ce tableau on mesure l’effet des 53 Conjonctions à J+30/60/90/120, et cerise sur le gâteau, on a aussi l’augmentation maximale mesurée au pic établi dans les 120j, la perte maximale après l’aspect également mesurée au plus bas établi dans les 120j, ainsi que le nb de jours auquel le pic de hausse / baisse survient après l’aspect exact.
La première conjonction Ju/Pl par exemple, a ainsi vu son pic d’effet atteint au bout de 105j, à +8.2%, alors qu’au plus bas, 17j après l’aspect exact, elle se trainait à -4.7%.
Ce qui frappe au premier abord, c’est qu’il y a de longues périodes qui manquent totalement de lustre, même en prenant J+90j. Les années 1900-1920, les années 30, les années 1960-1984 (1983 exceptées) ne sont pas bien fameuses. Soit quand même une trentaine de conjonctions Jupitériennes qui ne cassent pas la baraque. On en trouve quand même 11 qui pulsent bien à la hausse, bien plus avec Uranus (5) et Saturne (3) que Neptune (2) ou même Pluton (1 seule !). Ces belles conjonctions, rares, font +10% à 12% en moyenne à 90j et 120j de maturité.
Sur les 54 évènements, il y en a 8 qui montrent des baisses très franches au bout de 90j ou 120j, dont 5 JuNep (!), 1 Ju/Ur, 1 Ju/Sat et 1 Ju/Pl
Aucun rapport à priori avec les signes, je doute que ça joue un rôle quelconque. Elles sont par contre souvent sous le feu d’aspects plus puissants (Opp Sat/Ur en 1920, Carré Ur/Pl en 1932, opposition de Mars stationnaire et Sat/Nep finissant en 2007…etc) sauf celles de Dec 1968 et Juillet 1981 (élection de Mitterrand quand même…ça plombe
).
Au final, les conjonctions jupitériennes, prises isolément ne sont donc pas une martingale qui permettrait d’expliquer à elles seules les grands mouvements du marché. Au bout de 30j, en prenant tous les évènements, on ne constate que +2.6% en moyenne et au bout de 120j +2.8%. Normal si on pense qu’une dizaine grimpent gentiment, une dizaine piquent franchement du nez et une trentaine sont assez flat. On peut toujours argumenter que l’effet est très variable, et que prendre des repères fixes à 30/60/90/120 ne permet pas de saisir la hausse, qui peut être fugace. J’ai donc mesuré le cours maximum dans les 120j qui suivent la conjonction exacte, et c’est vrai qu’on voit plus de hausse… mais la mer est bien agitée, et voit aussi des creux très prononcé pendant ces 120j, il vaut mieux avoir le bon timing quand on veut surfer sur Jupiter !
Quelqu’un qui tiendrait Jupiter en haute estime devrait essayer de voir si ces dates de pic correspondent à une activation particulière d’ailleurs…En fait muni de cette date de l'effet maximum, un vrai aficionado de Jupiter nous montrerait sans doute pourquoi le pic a été atteint à cette date là , si Jupiter est en cause, bien sûr. La question, c'est existe t'il sur ce forum ? Parce que là le travail lui aurait été sacrément mâché
En regardant l'impact dans les 7j autour des conjonctions (-2j et +5j), on voit aussi que c'est extrêmement varié. Les dernières étaient très positives, mais cela n'a pas tjs été le cas.
Je regarderai ce qu'il se passe sur les Oppositions jupitériennes au prochain post.
"Le marche peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable". JM Keynes