Bonjour à tous.
Fin d'année, le moment est au bilan, un petit peu. Sur le plan de la démocratie, non, non, pas de nouvelles terres en vue, qu'on se rassure, et l'année qui vient de s'écouler n'a rien changé aux précédentes, on est toujours dans... on y est.
La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple. Le peuple c'est le roi; le politique c'est le conseil, le ministre. En France, évidemment, ce genre de rappel ça fait rire. Le peuple : le roi... quelle rigolade. Par contre, le ministre : le roi ; le président : le monarque ... ah oui, là , on est plus dans le sérieux, voire même dans le drame.
Ne se faire représenter que pour ce qu'on ne peut pas faire soi-même, principe majeur. La "démocratie" représentative, brandissant son vote comme un sceptre de 5 ans, qui prétend réduire au silence celui-là même qui le lui donne, se souvient bien de ce royal principe, elle ne se fait représenter par personne, pas question d'abandonner, ne fusse qu'un instant, le costard, si le roi est nu c'est son affaire.
Souvenons-nous : 9 référendums en 58 ans de 5ème République. Près de 60 piges et neuf questions seulement, c'est ça, en France, le respect du politique pour le roi, le peuple, c'est ça. Quant aux référendums d'initiative populaire... parle-en au PS, mon con, ils vont se taper le cul par terre au PS.
Sarko, il est vrai, avait fait un pas vers le référendum d'initiative populaire... mais pour shooter dedans bien sûr, qu'est-ce qu'il aurait pu bien vouloir faire d'autre ?... Faut être sérieux. Il a mis une barre à 10% du corps électoral pour rendre valide l'initiative populaire en question. Le jour où il a fait ça, il a du rentrer chez lui le soir en pissant dans son froc de rire.
Et Dupont-Aignan, avec son "Debout la République", 10% du corps électoral, il trouve ça bien. Ca permet de balayer l'épouvantable caca jusqu'au caniveau.
Un pour cent du corps électoral, seul niveau raisonnable dans ce domaine, est un niveau décidément trop démocratique, et la démocratie... oui, bon... passons aux affaires, on est en France, hein.
En Suisse, pendant qu'en France le politique se tordait le cul pour mieux faire où il fallait, c'est-à -dire de 1958 à nos jours, le peuple, le roi, s'est exprimé 400 fois sur les orientations de sa destinée. Le rapport du respect du peuple par les autorités respectives de la France et de la Suisse est donc de 400/9 = 44.
Ainsi la Suisse respecte son citoyen 44 fois plus que la France, c'est du 4400%. Autant dire, on est des nains en matière de démocratie, des poussières, des riens du tout. Des riens du tout, c'est beaucoup dire, on a l'aumône des politiques, c'est déjà ça, moyen en quoi on les nourrit, c'est gentil.
Ainsi la Suisse, après s'être distinguée depuis longtemps dans le domaine de la mesure du temps grâce à sa tradition horlogère, devient par ses institutions un baromètre de précision du mépris du citoyen, de la haine du peuple en France par ses représentants. Ce bel outil suisse va donc continuer, en 2015 et au-delà , à nous servir pour mesurer les évolutions démocratiques dans notre beau pays du fromage.
http://www.vie-publique.fr/decouverte-i ... ltats.htmlhttp://www.franceinfo.fr/emission/Unkno ... 2014-11-47Johnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)