Bonjour à tous.
Nos misères nous arrivent malgré les économistes, ça c'est le plus dur à comprendre. Elles s'en vont aussi parfois en dépit des économistes, et quand il est encore temps bien sûr. Comme bien souvent les économistes font d'innombrables études non pour comprendre l'économie, qu'ils semblent déjà connaître très tôt dans l'enfance, mais pour donner du corps aux opinions politiques où vont leurs roucoulades de jeunesse, leurs solutions sont souvent aussi radicales que leur acné juvénile fut envahissant.
On les traite habituellement avec rigueur en les traitant de génies, manifestement ils ne s'en offusquent pas et continuent à sortir des solutions au mètre comme on fait du boudin.
Aujourd'hui avec la Grèce, on voit de belles brochettes de leurs productions toutes chaudes donner à leurs étals les couleurs d'un souk où l'œil se distrait d'y trouver l'invariable ponctualité de leurs oeuvres.
Certains d'entre eux préconisent volontiers un rééchelonnement de la dette avec un réaménagement de ses taux; d'autres, plus radicaux mais aussi plus fins, on le sent bien, prônent l'effacement pur et simple du boulet sans préciser s'il devrait s'accompagner ou non d'une fin de ces adorables déficits budgétaires qui, saison après saison, permet à leur talent de keynésiens lumineux de proposer des solutions miracles à tout... c'est l'avantage.
Pour l'économiste de ce rang-là , l'économie n'est qu'un amoncellement de chiffres et de courbes, pas une goutte du sueur ne perle sur leurs graphiques, pas une peine, pas un ressentiment, juste du chiffre... et du talent bien sûr, le leur.
Toutefois, ils souffrent pour la Grèce, il ne faut pas le négliger, ils souffrent d'autant plus qu'ils sentent bien à quel point les Grecs partagent leur point de vue d'un effacement complet de leur dette, simple chiffre finalement dans leur cahier d'économiste.
En 2012, la Grèce a vu sa dette allégée de près de 30%, avec une remise gracieuse de 100 brouettes. Aujourd'hui, avec l'efficacité fiscale de la Grèce et ses régimes de retraite particulièrement rigoureux, elle peut se targuer d'un endettement de 180% du PIB.
Et donc si on calcule bien, ça lui fait un endettement de 70% de moins, en points de PIB, que le Japon. Finalement c'est le Japon qu'il faudrait aider ! Mais bon le Japon c'est loin, et puis on n'est pas responsables des Japonais, par contre des Grecs, si on en croit Piketty...
Mais au fait, qui est responsable de nous ?
http://www.boursorama.com/actualites/gr ... fa59f7428cJohnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)