Bonjour Ă tous.
François est un visionnaire, François II bien sĂ»r. Quand il dit un truc, il se passe un long moment avant qu'on commence Ă comprendre. Il est au-dessus du lot, c'est un visionnaire. Un prophĂšte... peut-ĂȘtre. Il vient d'en sortir un bout, de ce qu'il a vu en songe, l'impression est colosse ; l'homme voit loin, tentons de le suivre, apportons nos jumelles, aidons-nous d'un pĂ©riscope.
"Si Ă chaque attentat on dit 'il faut une loi de plus', mais jusqu'oĂč va-t-on aller ?", c'est son interrogation. Manifestement il prĂ©voit lourd mais, il le dit, la loi est suffisante, suffisante Ă quoi ? C'est pas toujours facile de comprendre un visionnaire, un gars qui a des visions, c'est pas facile.
Les visions de François, notre monarque quinquennatus, ne sont pas seulement inquiĂ©tantes pour ses auditeurs, lui-mĂȘme en est troublĂ©. Il craint la tentation autoritaire pour notre pays, il prĂ©fĂšre l'apaisement lĂ©gendaire d'un Valls, le doux sourire de Joconde de son premier ministre. A cet Ă©gard, on le comprend, l'art italien est apaisant et le Louvre est ouvert tous les jours.
Mais Ă l'Ă©gal des prophĂštes anciens, dans son rĂŽle de barbu sans barbe, il sort des choses terrifiantes, François, d'affreuses menaces : "La dĂ©mocratie suppose que l'autoritĂ© soit exercĂ©e mais entre l'autoritĂ© et un rĂ©gime autoritaire, c'est une diffĂ©rence non pas de degrĂ© mais de nature". C'est dur Ă entendre, toutefois il a raison de nous avertir, surtout si la dĂ©mocratie est en pĂ©ril; la dĂ©mocratie, ce fameux rĂ©gime d'oĂč le peuple est le grand absent.
Par bonheur, François n'a pas seulement d'horribles visions, c'est un homme de partage, les problĂšmes il les pose Ă l'assistance, il a dĂ©jĂ les rĂ©ponses, on l'a vu, mais il sait que le partage est important, aussi il les pose sans la moindre pingrerie comme ça Ă la bonne franquette : "c'est la dĂ©mocratie qui est Ă lâĂ©preuve, comment rĂ©pondre aux actes terroristes ?"
Eh oui, c'est bien la question, comment faire ceci ou cela sans risquer l'autoritarisme... Apparemment c'est tout simple, il suffit d'en sortir de cet autoritarisme badigeonnĂ© du terme de dĂ©mocratie, espĂšce de dĂ©cor de carton-pĂąte oĂč seuls se produisent, pour leurs plus grands avantages, les inĂ©narrables "reprĂ©sentants".
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Johnny John
