Bonjour à tous.
La France manque de bras pour des tâches que les Français ne souhaitent plus faire, et pour cela le gouvernement songe à des quotas de laborieux moins regardant pour les travaux les plus ingrats comme ceux des couvreurs, des géomètres, des mécaniciens, des avocats, des notaires, des chanteurs et des acteurs, des politiques aussi, car là le boulot est rude. Enfin, il faut de l'immigration et si possible massive, car le Français fondamentalement perfusé à l'aide sociale est trop faible pour se mettre à des tafs qui consomment plus de mille calories par jour.
Hormis les problèmes de civilisation éventuels, l'immigration performante doit s'évaluer par des coûts. Un plongeur de resto c'est treize cents balles mensuel, donc trop peu pour mettre debout un perfusé, un mec quasi-invalide; aussi immigration, c'est là qu'on trouve les balèzes plein de santé qui réussissent dans des jobs où baillerait l'hospitalisé bleu-blanc-rouge. Donc treize cents balles, net bien sûr. Treize cents balle plus les frais de la petite famille qui vient dare-dare rejoindre notre héros des temps modernes, celui qui se lève le matin. Aussi entre les aides au logement, les frais de soin de la petite famille qui peut avoir des extension continentale, l'éducation, la garderie et autres services publics, le plongeur revient à combien ?
A l'école, dans le temps des blouses grises, l'étudiant se rafraîchissait dans de savants calculs de robinets qui fuyaient; aujourd'hui il serait peut-être temps de poser des problèmes en prise directe avec nos sociétés, et remplacer les robinets fuyants par des coûts réels de main d'oeuvre issue de l'immigration.
Comme le degré de handicap de la société française pour les labeurs dits peu valorisants est monté de tout un escalier, il faudrait peut-être envisager des aides, finalement économiques, au bénéfice de ceux des chancelants du labeur qui accepteraient de se mouiller les gants en caoutchouc pour faire la vaisselle, par exemple, ou de déplacer la poussière d'un coin de bureau à un autre.
Ainsi, avant toute décision sur l'immigration, sans doute serait-il souhaitable de faire des estimations comparatives entre l'intérêt d'un appel à l'étranger et celui du puisage dans ses propres ressources de laborieux potentiels en testant la puissance du pèze par tranches successives jusqu'à obtenir l'idéal du plein emploi. Pour le plongeur, on était à treize cents balles, mettons-le à dix-huit cents balles et voyons si l'épuisé d'hier devient plus gaillard aujourd'hui. Et puis ensuite, on continue à monter éventuellement les tranches de salaire jusqu'à obtenir une égalité parfaite entre le coût total, aides sociales de toutes espèces comprises bien sûr, de l'emploi d'un national et de celui d'un étranger.
Remettre le monde au travail ça a un coût, mais peut-être bien moindre qu'un appel aveugle au vieilles habitudes. Et puis, un plongeur payé le prix d'un rédacteur en chef de magazine en vogue, ce pourrait être amusant non ? En tout cas l'eau de vaisselle deviendrait moins répugnante.
https://www.bfmtv.com/economie/quotas-d ... 00190.htmlJohnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)