Réélection de Nicolas Sarkozy ?
Rappelons d'abord un point capital : prévoir le résultat d'une élection politique est très délicat à faire. Pour les amateurs d'astrologie, étudier par exemple le thème natal des candidats est la dernière chose à regarder à titre de simple nuance car cela induit plus souvent en erreur qu'autre chose. A titre anecdotique, avec ce critère, c'est François Bayrou qui aurait dû être élu en 2007 ! Or, nous avions envisagé pour d'autres raisons le succès de Nicolas Sarkozy...
Pour essayer d'être le plus rigoureux possible (et c'est bien difficile au plan d'une élection politique qui dépend de multiples critères...), il faut d'abord partir du rythme qui anime un pays et voir s'il y a ou non "tendance" à la stabilité politique ou au contraire "tendance" au changement ou à une alternance. Pour la France, c'est tout naturellement que l'on peut donc se focaliser en premier lieu sur le cycle Jupiter-Neptune, le symbole parfait de la République sociale française.
A partir de ce premier élément, on trouve une "tendance" à la stabilité politique, qui devrait donc favoriser Nicolas Sarkozy; ou éventuellement un autre candidat de la tendance majoritaire de l'UMP comme François Fillon ou Jean-François Copé (mais pas Dominique de Villepin), si le président actuel était empêché pour une raison ou une autre de se présenter. En effet, le cycle Jupiter-Neptune sera au printemps 2012 sous l'influence (bien que dépassée, mais qui aura marqué la campagne électorale...) d'un sextile suivi d'un quintile positifs. Certes, un carré approche qui sera exact une première fois en juin, ce qui n'est pas le cas de figure le plus facile à examiner. Mais ce carré n'ayant pas encore eu lieu et n'étant même pas en orbe en avril et sur la première quinzaine de mai, nous prenons le parti de ne pas le considérer comme pouvant influencer l'élection... Ah, si le scrutin avait lieu fin juin ou en juillet, ce serait différent ! Mais le premier tour devrait avoir lieu sur la seconde quinzaine d'avril et le second sur la première quinzaine de mai...
Si nous observons les précédentes élections présidentielles, voici le résultat que cela donne en prenant uniquement en compte ce cycle planétaire :
- Décembre 1965 : élection pour la première fois au suffrage universel du président, Charles de Gaulle voyant son mandat ainsi renouvelé avec un quinconce positif très précis Jupiter-Neptune.
- Juin 1969 : élection dans la continuité de Georges Pompidou avec un sextile positif très précis Jupiter-Neptune.
- Mai 1974 : élection d'alternance de Valéry Giscard d'Estaing avec un carré négatif très précis Jupiter-Neptune. Certes, il s'agissait d'une forme de continuité, puisque la présidence demeurait à droite... Mais Giscard n'appartenait pas au courant conservateur des Gaullistes et représentait la tendance libérale et centriste. Il y a donc eu une alternance politique en 1974, même si celle-ci s'est produite à l'intérieur d'un même camp politique de droite. La libéralisation de la contraception et de l'avortement, la majorité abaissée de 21 à 18 ans, etc. témoigne bien du souffle libéral qui a suivi son élection.
- Mai 1981 : nouvelle élection d'alternance du socialiste François Mitterrand avec un très long carré négatif Jupiter-Neptune.
- Mai 1988 : réélection dans la continuité de François Mitterrand avec un trigone positif très précis Jupiter-Neptune.
- Mai 1995 : élection d'alternance de Jacques Chirac avec un demi-carré négatif très précis Jupiter-Neptune.
- Mai 2002 : réélection dans la continuité de Jacques Chirac avec un quinconce positif très précis Jupiter-Neptune.
- Mai 2007 : élection dite de "rupture" de Nicolas Sarkozy mais dans la foulée d'un quintile positif de continuité Jupiter-Neptune (et avec un sextile positif presque exact mais non atteint au printemps 2007). A noter que l'aspect "positif" du quintile positif est le moins précis de toute notre liste précédente, mais qu'il permettait certainement de relativiser la portée réelle des intention de "rupture" de Nicolas Sarkozy... Et il n'y a pas eu de rupture du tout au bout du compte.
Cette liste est en fait assez impressionnante au plan purement statistique. Elle nous permet d'en résumer l' enseignement "global" : tout aspect "positif" Jupiter-Neptune au moment d'une élection présidentielle favorise la continuité politique et par conséquent le camp déjà au pouvoir; et tout aspect "négatif" entre ces deux planètes favorise une alternance et par conséquent l'opposition.
Avec un tel repère, on a déjà un point d'appuis. Cependant, il n'y a pas toujours d'aspect très précis entre Jupiter et Neptune, ce qui peut laisser la part au doute. En 2007, on pouvait se poser la question, même si Jupiter était en train de passer d'un quintile à un sextile, ces angles étant tous deux "positifs". En 2012, le quintile positif sera par ailleurs largement dépassé, ce qui donne matière à un certain doute avec un tel indicateur, comme nous l'avons souligné précédemment. Pour pronostiquer la réélection de Nicolas Sarkozy, il aurait évidemment été plus confortable que le scrutin ait lieu "pile poil" sur le quintile... Mais ce n'est pas le cas et cela donne par conséquent un premier élément d'incertitude. Cependant, il nous semble logique de retenir cet élément favorable à la "continuité", car c'est celui qui aura marqué les semaines et mois précédents le scrutin et par conséquent le coeur de la campagne électorale.
Deuxième élément à prendre en compte, ce qui peut favoriser la gauche ou la droite traditionnelles, puisqu'il apparaît que ce sont les deux principaux camps opposés. Sur ce plan, on remarque la situation suivante :
- La droite conservatrice gaulliste est essentiellement marquée par le cycle Saturne-Pluton. Depuis début 2010 et jusqu'à l'été 2011 au moins, ce cycle est en phase négative avec un carré. Or, on a bien vu tous les déboires que subit depuis plus d'un an l'UMP et Nicolas Sarkozy : quasi scission de Dominique de Villepin et procès à rallonge qui discrédite toute l'UMP, scandales à répétition (affaire Karachi notamment), comportement népotique (affaire Jean Sarkozy), discrédit majeur dans l'opinion (sondages au plus bas pour le président), guerre des clans au sein de l'UMP (rivalité Bertrand-Copé notamment), tensions multiples dans la majorité et notamment au Parlement, reconduction de François Fillon marquant l'impossibilité du président à modifier son exécutif...
Cette situation va cependant se modifier fin 2011 avec l'arrivée d'un quintile positif Saturne-Pluton. Certes, un quintile n'est pas un aspect astrologique de premier plan et on peut donc se poser certaines questions sur la réelle influence qu'il va avoir. Il s'agit là d'un second élément d'incertitude pour notre analyse... Cependant, cet aspect étant "positif" et encadrant précisément l'élection présidentielle, nous ne pouvons qu'en tirer la conclusion d'une droite conservatrice dynamisée et donc a priori favorisée au plan électoral...
- La gauche, en revanche, se trouve dans la situation opposée car toujours sous l'empreinte d'un sesqui-carré négatif Saturne-Neptune, ces deux planètes constituant la dominante pour la gauche socialiste ou écologiste. Certes, le quinconce "positif" n'est pas loin... Mais il n'est pas atteint et ne le sera que fin 2012. Dans ces conditions, la gauche "traditionnelle" apparaît peu favorisée et pourrait d'ailleurs subir une concurrence préjudiciable de la part de l'extrême-gauche, notamment sans doute de Jean-Luc Mélenchon.
On pourrait cependant s'interroger sur le demi-sextile positif Uranus-Neptune, qui stimule de façon générale la gauche. Il pourrait jouer... Cependant, il sera au printemps 2012 déjà un relâché et, surtout, Neptune subira une opposition négative très serrée et fort longue de Mars : c'est a priori "plutôt" typique d'un échec de la gauche, potentiellement d'un revers cinglant. A l'inverse, Mars sera favorablement disposé de façon très précise vis à vis de Pluton, ce qui avantage "théoriquement" la droite conservatrice...
A titre de nuance supplémentaire, mentionnons que le Front National fera très probablement un score très honorable. L'extrême-droite est en effet favorisée à notre avis par la montée en puissance d'un carré Uranus-Pluton qui facilite de façon générale le populisme politique. Cependant, le Front National dépend pour sa part de façon spécifique du tandem Jupiter-Uranus... Or, ces deux planètes seront en demi-carré négatif au moment du scrutin présidentiel : si la logique est respectée, Marine Le Pen ne devrait donc pas réussir son principal pari, celui d'être présente au second tour comme son père en 2002.
Un dernier mot pour conclure, à propos de la candidature de Dominique Strauss-Kahn, immense favori des sondages actuellement. Dans l'opinion, il représente une synthèse entre une alternance souhaitée mais le rejet par ailleurs du gauchisme bureaucratique de Martine Aubry ou l'aventurisme évaporée de Ségolène Royal. S'il se présente, il aurait donc de bonnes chances d'être élu, ce que traduisent fort bien les sondages... Cependant, il est bien possible qu'il y renonce, comme l'avait fait avant lui Jacques Delors en 1995 dans une situation assez similaire. Ou s'il se présente au bout du compte, il est bien possible que sa candidature soit tout sauf un long fleuve tranquille et qu'il finisse par se discréditer. Sans doute dans ce cas avec l'aide très active de Martine Aubry, dont on connaît les procédés si peu honnêtes depuis qu'elle a volé sans aucun scrupule la direction du Parti à Ségolène Royal...
Voilà ce tour d'horizon terminé au plan des "principales" tendances qui se dégagent. Il restera à affiner un peu, si c'est possible, quand la liste des candidats sera clairement établie. Mais au stade actuel, la droite conservatrice paraît assez clairement favorisée et Nicolas Sarkozy pourrait donc être réélu pour un second mandat. La "tendance" va en tout cas dans ce sens...
Le 31 janvier 2011