La présidentielle de 2012

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La présidentielle de 2012

Messagepar Jean-Francois Richard » Lun 31 01 11 16:47

Réélection de Nicolas Sarkozy ?

Rappelons d'abord un point capital : prévoir le résultat d'une élection politique est très délicat à faire. Pour les amateurs d'astrologie, étudier par exemple le thème natal des candidats est la dernière chose à regarder à titre de simple nuance car cela induit plus souvent en erreur qu'autre chose. A titre anecdotique, avec ce critère, c'est François Bayrou qui aurait dû être élu en 2007 ! Or, nous avions envisagé pour d'autres raisons le succès de Nicolas Sarkozy...

Pour essayer d'être le plus rigoureux possible (et c'est bien difficile au plan d'une élection politique qui dépend de multiples critères...), il faut d'abord partir du rythme qui anime un pays et voir s'il y a ou non "tendance" à la stabilité politique ou au contraire "tendance" au changement ou à une alternance. Pour la France, c'est tout naturellement que l'on peut donc se focaliser en premier lieu sur le cycle Jupiter-Neptune, le symbole parfait de la République sociale française.

A partir de ce premier élément, on trouve une "tendance" à la stabilité politique, qui devrait donc favoriser Nicolas Sarkozy; ou éventuellement un autre candidat de la tendance majoritaire de l'UMP comme François Fillon ou Jean-François Copé (mais pas Dominique de Villepin), si le président actuel était empêché pour une raison ou une autre de se présenter. En effet, le cycle Jupiter-Neptune sera au printemps 2012 sous l'influence (bien que dépassée, mais qui aura marqué la campagne électorale...) d'un sextile suivi d'un quintile positifs. Certes, un carré approche qui sera exact une première fois en juin, ce qui n'est pas le cas de figure le plus facile à examiner. Mais ce carré n'ayant pas encore eu lieu et n'étant même pas en orbe en avril et sur la première quinzaine de mai, nous prenons le parti de ne pas le considérer comme pouvant influencer l'élection... Ah, si le scrutin avait lieu fin juin ou en juillet, ce serait différent ! Mais le premier tour devrait avoir lieu sur la seconde quinzaine d'avril et le second sur la première quinzaine de mai...

Si nous observons les précédentes élections présidentielles, voici le résultat que cela donne en prenant uniquement en compte ce cycle planétaire :

- Décembre 1965 : élection pour la première fois au suffrage universel du président, Charles de Gaulle voyant son mandat ainsi renouvelé avec un quinconce positif très précis Jupiter-Neptune.

- Juin 1969 : élection dans la continuité de Georges Pompidou avec un sextile positif très précis Jupiter-Neptune.

- Mai 1974 : élection d'alternance de Valéry Giscard d'Estaing avec un carré négatif très précis Jupiter-Neptune. Certes, il s'agissait d'une forme de continuité, puisque la présidence demeurait à droite... Mais Giscard n'appartenait pas au courant conservateur des Gaullistes et représentait la tendance libérale et centriste. Il y a donc eu une alternance politique en 1974, même si celle-ci s'est produite à l'intérieur d'un même camp politique de droite. La libéralisation de la contraception et de l'avortement, la majorité abaissée de 21 à 18 ans, etc. témoigne bien du souffle libéral qui a suivi son élection.

- Mai 1981 : nouvelle élection d'alternance du socialiste François Mitterrand avec un très long carré négatif Jupiter-Neptune.

- Mai 1988 : réélection dans la continuité de François Mitterrand avec un trigone positif très précis Jupiter-Neptune.

- Mai 1995 : élection d'alternance de Jacques Chirac avec un demi-carré négatif très précis Jupiter-Neptune.

- Mai 2002 : réélection dans la continuité de Jacques Chirac avec un quinconce positif très précis Jupiter-Neptune.

- Mai 2007 : élection dite de "rupture" de Nicolas Sarkozy mais dans la foulée d'un quintile positif de continuité Jupiter-Neptune (et avec un sextile positif presque exact mais non atteint au printemps 2007). A noter que l'aspect "positif" du quintile positif est le moins précis de toute notre liste précédente, mais qu'il permettait certainement de relativiser la portée réelle des intention de "rupture" de Nicolas Sarkozy... Et il n'y a pas eu de rupture du tout au bout du compte.

Cette liste est en fait assez impressionnante au plan purement statistique. Elle nous permet d'en résumer l' enseignement "global" : tout aspect "positif" Jupiter-Neptune au moment d'une élection présidentielle favorise la continuité politique et par conséquent le camp déjà au pouvoir; et tout aspect "négatif" entre ces deux planètes favorise une alternance et par conséquent l'opposition.

Avec un tel repère, on a déjà un point d'appuis. Cependant, il n'y a pas toujours d'aspect très précis entre Jupiter et Neptune, ce qui peut laisser la part au doute. En 2007, on pouvait se poser la question, même si Jupiter était en train de passer d'un quintile à un sextile, ces angles étant tous deux "positifs". En 2012, le quintile positif sera par ailleurs largement dépassé, ce qui donne matière à un certain doute avec un tel indicateur, comme nous l'avons souligné précédemment. Pour pronostiquer la réélection de Nicolas Sarkozy, il aurait évidemment été plus confortable que le scrutin ait lieu "pile poil" sur le quintile... Mais ce n'est pas le cas et cela donne par conséquent un premier élément d'incertitude. Cependant, il nous semble logique de retenir cet élément favorable à la "continuité", car c'est celui qui aura marqué les semaines et mois précédents le scrutin et par conséquent le coeur de la campagne électorale.

Deuxième élément à prendre en compte, ce qui peut favoriser la gauche ou la droite traditionnelles, puisqu'il apparaît que ce sont les deux principaux camps opposés. Sur ce plan, on remarque la situation suivante :

- La droite conservatrice gaulliste est essentiellement marquée par le cycle Saturne-Pluton. Depuis début 2010 et jusqu'à l'été 2011 au moins, ce cycle est en phase négative avec un carré. Or, on a bien vu tous les déboires que subit depuis plus d'un an l'UMP et Nicolas Sarkozy : quasi scission de Dominique de Villepin et procès à rallonge qui discrédite toute l'UMP, scandales à répétition (affaire Karachi notamment), comportement népotique (affaire Jean Sarkozy), discrédit majeur dans l'opinion (sondages au plus bas pour le président), guerre des clans au sein de l'UMP (rivalité Bertrand-Copé notamment), tensions multiples dans la majorité et notamment au Parlement, reconduction de François Fillon marquant l'impossibilité du président à modifier son exécutif...

Cette situation va cependant se modifier fin 2011 avec l'arrivée d'un quintile positif Saturne-Pluton. Certes, un quintile n'est pas un aspect astrologique de premier plan et on peut donc se poser certaines questions sur la réelle influence qu'il va avoir. Il s'agit là d'un second élément d'incertitude pour notre analyse... Cependant, cet aspect étant "positif" et encadrant précisément l'élection présidentielle, nous ne pouvons qu'en tirer la conclusion d'une droite conservatrice dynamisée et donc a priori favorisée au plan électoral...

- La gauche, en revanche, se trouve dans la situation opposée car toujours sous l'empreinte d'un sesqui-carré négatif Saturne-Neptune, ces deux planètes constituant la dominante pour la gauche socialiste ou écologiste. Certes, le quinconce "positif" n'est pas loin... Mais il n'est pas atteint et ne le sera que fin 2012. Dans ces conditions, la gauche "traditionnelle" apparaît peu favorisée et pourrait d'ailleurs subir une concurrence préjudiciable de la part de l'extrême-gauche, notamment sans doute de Jean-Luc Mélenchon.

On pourrait cependant s'interroger sur le demi-sextile positif Uranus-Neptune, qui stimule de façon générale la gauche. Il pourrait jouer... Cependant, il sera au printemps 2012 déjà un relâché et, surtout, Neptune subira une opposition négative très serrée et fort longue de Mars : c'est a priori "plutôt" typique d'un échec de la gauche, potentiellement d'un revers cinglant. A l'inverse, Mars sera favorablement disposé de façon très précise vis à vis de Pluton, ce qui avantage "théoriquement" la droite conservatrice...

A titre de nuance supplémentaire, mentionnons que le Front National fera très probablement un score très honorable. L'extrême-droite est en effet favorisée à notre avis par la montée en puissance d'un carré Uranus-Pluton qui facilite de façon générale le populisme politique. Cependant, le Front National dépend pour sa part de façon spécifique du tandem Jupiter-Uranus... Or, ces deux planètes seront en demi-carré négatif au moment du scrutin présidentiel : si la logique est respectée, Marine Le Pen ne devrait donc pas réussir son principal pari, celui d'être présente au second tour comme son père en 2002.

Un dernier mot pour conclure, à propos de la candidature de Dominique Strauss-Kahn, immense favori des sondages actuellement. Dans l'opinion, il représente une synthèse entre une alternance souhaitée mais le rejet par ailleurs du gauchisme bureaucratique de Martine Aubry ou l'aventurisme évaporée de Ségolène Royal. S'il se présente, il aurait donc de bonnes chances d'être élu, ce que traduisent fort bien les sondages... Cependant, il est bien possible qu'il y renonce, comme l'avait fait avant lui Jacques Delors en 1995 dans une situation assez similaire. Ou s'il se présente au bout du compte, il est bien possible que sa candidature soit tout sauf un long fleuve tranquille et qu'il finisse par se discréditer. Sans doute dans ce cas avec l'aide très active de Martine Aubry, dont on connaît les procédés si peu honnêtes depuis qu'elle a volé sans aucun scrupule la direction du Parti à Ségolène Royal...

Voilà ce tour d'horizon terminé au plan des "principales" tendances qui se dégagent. Il restera à affiner un peu, si c'est possible, quand la liste des candidats sera clairement établie. Mais au stade actuel, la droite conservatrice paraît assez clairement favorisée et Nicolas Sarkozy pourrait donc être réélu pour un second mandat. La "tendance" va en tout cas dans ce sens...

Le 31 janvier 2011

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Messagepar Archi » Lun 31 01 11 18:20

Jean-François,

les éléments d'incertitude, notamment le carré Jupiter-Neptune de juin, ne laissent-ils pas entrevoir un inédit échec de la majorité présidentielle dès les législatives qui suivront les présidentielles ?
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Messagepar Jean-Francois Richard » Lun 31 01 11 18:29

Bonne question en effet !

Cependant, les législatives devraient avoir lieu juste avant le carré exact jupiter-neptune. Mais cela pourrait au moins limiter une nouvelle majorité ump. En tout cas, en prenant ce seul cycle jupiter-neptune, ce serait alors limite avec une possible majorité conservatrice mais très étriquée.

De toute façon, ce carré viendra poser problème sitôt l'élection présidentielle achevée. Si l'on regarde le thème de sarko (c'est juste une indication...), il aura saturne au carré de sa conjonction natale jupiter-uranus en X (soif de pouvoir). S'il est quand même élu, cela signifierait des déboires immédiats et sans doute pendant tout son second mandat. C'est vrai que le premier n'est déjà pas spécialement brillant, mais il peut descendre plus bas... Mais on tombe là dans des supputations à rallonge.
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Messagepar Stephane » Lun 31 01 11 21:34

Sur la base des cycles que tu décris très bien, on peut en effet imaginer que l'UMP réussisse à s'en sortir en 2012. De là à dire que la "droite" aura gagné il y a aura quand même un pas. Je ne dis pas seulement ça pour être taquin, mais en quoi la politique de Sarkozy est elle de droite ? Il ne contrarie en rien l'étatisation croissante et l'asphyxie du privé par le public, et tape autant qu'il peut sur les classes moyennes.

Or si on considère que Sarkozy est de gauche, cela ne remet-il pas en cause la signification des cycles ? :lol:
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Messagepar Jean-Francois Richard » Lun 31 01 11 23:03

Je reconnais bien là ton ironie, stephane...

Je suis d'ailleurs entièrement d'accord avec toi au plan politique, sarko mène en fait une politique qui serait ailleurs qualifiée de "social-démocrate de gauche" : toujours plus de fonctionnaires toujours mieux payés et toujours plus de mesures d'assistance, tout cela aux frais des actifs du privé bien entendu..

Dernière en date, à mourir de rire, la grève de la faim ou les arrêts maladie des CRS ! Choyés et cumulant tous les privilèges, ils en veulent un de plus : travailler où ils veulent, au mépris soit-dit en passant de leur "contrat de travail". Mais est-ce que cela a encore un sens pour un fonctionnaire ?

Cela dit, j'en reviens au sujet, je n'ai pas voulu dans cet essai d'analyse mélanger l'astrologie et des convictions personnelles. Donc il y a toujours une droite et une gauche, quoiqu'on en pense. Quant à la période, elle est de toute façon sinistre et quelque soit le président élu il ne fera évidemment rêver personne. La crise des déficits et la faillite sont toujours devant nous, il faudra bien enfin que nos politiciens acceptent d'ouvrir les yeux...
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Messagepar Johnny John » Sam 05 02 11 00:06

Bonsoir à tous.

Si les politiciens ouvrent les yeux, ça les changera de chercher à nous les fermer.

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Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 10 02 11 18:04

La dérive autogestionnaire

Une fois de plus, l'attention de tous les médias est braquée sur les dernières doléances du secteur public (magistrats, enseignants, etc.). Une fois de plus, on passe à côté de l'essentiel, l'effondrement économique du pays. L'économiste Nicolas Baverez en dresse le sinistre résumé :

" La France vit une véritable euthanasie des entreprises : pour 65 millions d'habitants, elle ne compte plus que 185 entreprises de plus de 5.000personnes et 4.195employant entre 250 et 5.000 salariés. L'industrie est en voie de disparition avec la diminution de 20 % du nombre d'entreprises et la suppression de 500.000 emplois depuis 2000. Elle ne représente plus que 14 % de la valeur ajoutée, contre 21 % en Italie et 31 % en Allemagne. "

Article complet : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/n ... 167_73.php

Le seul débat pour sortir le pays de la crise qui dure de façon interminable depuis 1973 est là. La prospérité ne naît que du secteur marchand, qui est le seul créateur de richesses que l'on peut ensuite redistribuer en partie. En France, on ne veut pas connaître cette vérité élémentaire et on le mesure d'autant mieux avec le sesqui-carré Saturne-Neptune actuel, Neptune étant la planète dominante pour la France et son système institutionnel à vocation "sociale" en dépit de tous ses travers monarchiques ou autoritaires. Mais les deux vont généralement ensemble...

Saturne et Neptune font d'autant moins bon ménage, que l'ensemble du cycle entre ces deux planètes est "décroissant" depuis 2007. "En soi", ce cycle ne peut plus rien apporter de positif avant son renouvellement vers 2026. N'en espérons donc pas de nouvelle chute du "mur de Berlin" et une vague démocratique mondiale, comme cela avait débuté en 1989 et s'était prolongé les années suivantes. A l'époque, le cycle Saturne-Neptune venait de se renouveler, mais il est à présent entré dans phase négative. Ce qui incite, entre autres, à une certaine réserve sur l'issue finale des révolutions en tunisie et surtout en Egypte.

Saturne et Neptune en conflit, cela tend à pousser aux mouvements politiques et sociaux qui ne peuvent aboutir. Soit que la situation ne s'y prête pas en dépit de revendications légitimes, soit que les contestataires emploient des moyens trop radicaux ou "gauchistes" qui les isolent au bout du compte et les rendent vulnérables à la répression. Bien souvent également, cela fait apparaître des mouvements assez surréalistes et dénués de véritable fondement. C'est comme une bulle contestatrice qui apparaît et se nourrit d'elle-même, sans qu'elle corresponde à une quelconque réalité, ou du moins à une réalité très déformée ou très partielle.

S'agissant de la France, nous sommes visiblement dans ce dernier cas de figure. Le secteur des agents publics vient ainsi de redécouvrir les mérites de... l'autogestion. Les CRS et les policiers veulent travailler où cela leur chante, de préférence au soleil, et contrairement à ce que stipule leur "contrat de travail" : personne ne conteste la réorganisation et la concentration des services de sécurité, sauf les intéressés qui veulent que l'on oublie purement et simplement leur "contrat de travail" et les contraintes qu'il contient. C'est chose faite, le gouvernement a cédé...

Les magistrats, de leur côté, ont un problème spécifique avec la hiérarchie. Ils demandent donc d'en être débarrassés, de telle sorte qu'ils s'arrangent "entre collègues" de leurs propres erreurs, dysfonctionnements et autres affaires d'Outreau. Tant pis si le meurtrier de Laetitia devait être arrêté et qu'il ne la pas été; tant pis s'il devait être convoqué et qu'il ne l'a été que sur le papier; tant pis si on aurait pu lui mettre un bracelet électronique mais que cela n'a pas été fait; et finalement, tant pis s'il a commis un meurtre atroce... Tout cela, c'est la faute à pas de chance.

Les enseignants, enfin, ne veulent surtout pas travailler davantage même avec toutes les concessions salariales faites années après année et réclament comme d'habitude d'élargir encore leur armée mexicaine. Habituel... Et peu importe qu'il y ait 15% d'élèves scolarisés de moins depuis 20 ans.

Sur les docks de Marseille, le trafic maritime est désormais inférieur de moitié à ce qu'il devrait être au minimum, et cela depuis plusieurs dizaines d'années. Mais le syndicat unique CGT des dockers, profession administrée et non libre, se moque éperdument de l'emploi marchand sur le port et ne songe, au contraire, qu'à faire payer par le contribuable et les autres salariés 4 années de de départ anticipé à la retraites. Au nom de la pénibilité, cela va sans dire, puisque les dockers ne travaillent que 3 heures par jour dans des cabines chauffées l'hiver et climatisées l'été... Là aussi, l'autogestion est remise au goût du jour et le gouvernement accepte d'offrir déjà 2 années. Evidemment, il ne s'agit pas là de simples maçons ou manoeuvres...

La France, sur ce plan, est plus que jamais une exception mondiale. Le secteur public n'est pas au service de la collectivité, il est à son unique service et réclame désormais de s'autogérer le plus largement possible. Et ce n'est pas le gouvernement qui peut vraiment s'y opposer, la majorité conservatrice subissant toujours les revers du conflit entre Saturne et Pluton, comme le montrent si bien les derniers voyages choquants de MAM ou Fillon. L'exécutif n'a pas la confiance de l'opinion et il n' a donc pas les moyens de mener une quelconque politique un tant soit peu cohérente. On le voit si bien quand le gouvernement dans son ensemble, le doigt sur la couture du pantalon, se félicite sur tous les tons d'avoir réduit le déficit budgétaire prévu pour 2011 à...6% du Pib. Quel immense progrès... Surtout après 37 années de déficits consécutifs depuis 1974.

On y voit aussi la marque de l'opposition Saturne-Uranus, si défavorable à la France de façon générale. A se demander si cela n'ouvre pas la voie à la faillite inévitable du pays, comme en atteste déjà l'effondrement des services publics et l' envolée parallèle de leurs coûts pour les clients, usagers ou entreprises, notamment la SNCF, EDF, l'école, la justice, etc.

Heureusement, il subsiste une relation positive entre Uranus et Neptune, celle qui provoque un souffle démocratique sur l'ensemble du monde arabe en ce moment. Favorisant la gauche au plan général, sa traduction française est de propulser au premier plan la candidature fantôme de Dominique Strauss-Kahn. Il s'agit là d'un mythe typiquement français, DSK étant de gauche avec des idées de droite et une femme richissime : mais voilà qui plaît à une large majorité, tant l'absence de choix véritable sur la palette politique est saisissante. L'opinion manifeste ainsi elle-même son impuissance à choisir la voie de vraies réformes. Car si Sarko n'a rien réformé, qui peut penser que DSK le ferait ? Mission évidemment impossible. Pendant ce temps, les expédients continuent avec une fiscalité galopante et des déficits qui vont finir par tout submerger.

En conclusion, la France est sans doute vouée à l'effondrement sur les années à venir. La présidentielle de 2012 n'est nullement une échéance sur la voie de son redressement, sinon le mouvement serait déjà engagé depuis longtemps et au moins depuis 2007. Le personnel politique en haut de l'affiche est d'une telle médiocrité, qu'il est à l'évidence incapable de saisir les enjeux. Il ne le cherche même pas, surtout pas. Le futur carré Uranus-Pluton, qui monte progressivement en puissance, a donc toutes les chances de provoquer la faillite du pays. Pour les mêmes raisons que celles qui ont abouti aux situations catastrophiques de la Grèce ou du Portugal (l'Islande, l'Irlande, la Hongrie ou l'Espagne relevant de situations différentes). Il s'agit en France, comme en Grèce ou au Portugal, d'un Etat devenu prédateur de la richesse nationale qui, sauf catastrophe majeure, est devenu incapable de se réformer lui-même. Le drame est devant nous, les solutions aussi mais il sera alors trop tard pour sauver l'essentiel...

Le 10 février 2011
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Messagepar Archi » Jeu 10 02 11 18:11

Tristement vrai.
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Messagepar Jean-Francois Richard » Ven 11 02 11 16:32

Toujours les emprunts toxiques...

Les collectivités locales françaises sont toujours la proie des emprunts toxiques qui mencanet d'en faire sombrer plus d'une... Le plus caricatural, c'est qu'il s'agit essentiellement de collectivités locales, Communauté de communes, Départements ou Régions gérés par la gauche et le plus souvent parmi les plus pauvres du pays.

Le département de Seine Saint-Denis aurait ainsi réalisé la prouesse d'acummuler près d'un milliard d'euros d'emprunts toxiques, ce qui est énorme à l'échelle d'un département et surtout du 93 ! Le président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, peut bien donner des leçons de bonne gestion à tout le pays, la communauté de Commune de Grenoble qu'il gérait de 1995 à 2010 est également en pointe en matière d'accumulation d'emprunts toxiques.

Appâtés par le recours facile à l'emprunt et à la dette, voici les plus mauvais gestionnaires locaux du pays empêtrés dans des déficits dont les intérêts sont souvent passés annuellement de 0,99% initialement à désormais 15 à 25% ! Et ce n'est peut-être pas fini... Moralité, la dette se gonfle d'elle-même de façon inexorable et accélérée.

La mauvaise relation Saturne-Neptune actuelle (entre autres configurations problématiques au plan des dettes) a pour effet "global" de rendre le crédit plus rare et donc plus cher. Pour le moment, ce n'est pas l'affolement croissant des trésoriers des collectivités locales shootés à coup d'emprunts toxiques qui diront le contraire... Mais cela risque de s'aggraver encore, tous les spécialistes en ont bien conscience.

D'où l'idée magnifique des élus socialistes (et de quelques UMP) surrendettés de faire mettre en place par l'Etat une "structure nationale" pour accueillir ces emprunts toxiques. Et hop ! Voilà les mauvais gestionnaires qui seraient débarrassés d'un coup de baguette magique de leurs dettes locales ingérables ! Après avoir ainsi dilapidé les deniers publics de leurs contribuables locaux, il s'agirait donc de dilapider un peu plus ceux du contribuable national... Joli tour de passe-passe et, bien entendu, belle escroquerie fiscale au bout du compte.

Il y a encore pire. Ces exécrables gestionnaires prétendent n'être pour rien dans la constitution de ces dettes toxiques et en rejettent la responsabilité sur les banques qui les auraient "mal conseillés". Quelle hypocrisie ! A la limite, un tel argument pourrait peut-être être retenu pour une commune de 5.000 habitants qui aurait pu se faire empapaouter par le commercial de son unique agence bancaire... Mais celles-là, même de gauche, n'ont évidemment aucun emprunt toxique. En revanche, c'est un mensonge éhonté au niveau de Communautés de Communes, de Départements ou de Régions qui englobent des centaines de milliers ou des millions d'habitants ! Là, tous les moyens en personnels comptables et financiers qualifiés existent, et même en surnombre, pour savoir quel type d'emprunt on souscrit, pour quel montant et avec quel degré de risques. Le mensonge des élus surrendettés est donc patent et il ne fait que révéler qu'ils sont prêts à toutes les âneries financières et, de surcroît, qu'ils ne veulent surtout pas en assumer la responsabilité aussi bien comptable que politique.

C'est la gauche socialiste qui est la plus empêtrée dans ce qui va bientôt devenir un des plus gros scandales financiers en France. Car ces trous budgétaires qui s'élargissent à vu d'oeil seront comblés comment ? Bien évidemment en faisant appel aux contribuables, tout cela au nom bien entendu de la justice sociale et de la solidarité ! Il y aura de quoi en écoeurer définitivement plus d'un... Mais on peut aussi remarquer que, si les élus UMP sont semble-t-il moins concernés par ces fantaisies gestionnaires irresponsables, le parti majoritaire ne critique nullement les désastreux résultats de la gauche en la matière. Finalement, on se rend compte qu'aucun camp politique n'a envie de mettre le nez dans la gestion de la partie adverse. Est-ce par peur que l'on ne vienne aussi s'intéresser à certains éléments de sa propre gestion ? C'est en tout cas la seule réponse logique et elle est fort inquiétante...

Le 11 février 2011
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Messagepar Johnny John » Dim 20 02 11 12:46

Bonjour à tous.

Donc si l'on a bien compris, c'est comme au ciné. Au ciné, c'est "Le bon, la brute et le truand", et là c'est "la banque, le conseil et l'idiot".

C'est bientôt les élections, que va-t-on pouvoir changer dans ce tryptique ?...

Johnny John
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