Vers un effondrement de l'immobilier

[Johnny John]

Bonsoir à tous.

Le problème de l'obligataire, à risque d'insolvabilité nulle de la part de l'émetteur, est le suivant. Soit le fonds qui en possède n'a aucune intention de revendre ses obligations avant leur échéance et le seul risque est celui d'une faible rémunération si les taux remontent; soit il gère son portefeuille en revendant et en rachetant des obligations avant la maturité de celles-ci et le risque devient un risque de marché, les obligations ne pouvant se revendre qu'à un prix inférieur à celui de leur souscription initiale puisque, de par leurs taux relatifs au moment de la revente, elles deviennent moins intéressantes.

Si le fonds n'est pas coté en Bourse, de manière directe ou indirecte, il n'a aucune raison de s'effondrer. S'il est coté en Bourse, évidemment le prix de l'action du fonds va subir les effets de la dévalorisation de ses actifs financiers.

Si à cela s'ajoute le risque de l'émetteur, Grèce, Irlande, Portugal, etc.; alors effectivement, ça peut faire du bruit dans le Landernau.

L'essentiel de toute façon, c'est la prière: faites que ça tienne, faites que ça tienne, Saint Etienne, faites que ça tienne !...

Johnny John

[Jean-Francois Richard]

JJ, il y a d'autres règles dans l'assurance-vie et je ne suis pas sûr du tout que ce soit aussi simple...

Par exemple une question de bon sens si les taux montent et que s'ouvrent de nouveaux contrats plus rémunérateurs. Les gens vont fuir les anciens contrats et obliger les assureurs à liquider leur portefeuille. Cela entraînerait une chute de la valeur des anciens fonds en euros...

[Johnny John]

Bonjour à tous.

De par sa fiscalité, l'assurance-vie n'est pas un lieu qui se fuit très facilement. De plus, les fonds, selon la qualité de leurs gérants, vivent d'une vie qui se remarque à l'évolution de leur rémunération, qui reflète généralement celle des taux, et non pas de manière inverse, comme sur le matif, mais de façon directe.

Il apparaît donc que le risque majeur pour ce type de placement, c'est bien celui de la signature de l'émetteur, l'évolution des taux n'apparaît pas être un problème ici.

En revanche, effectivement les fonds qui auraient trop de papier long à taux fixe acheté récemment, pourraient subir une forte dégradation de nouvelles souscriptions, car leurs rémunérations auraient bien des chances de s'amoindrir très bientôt. Mais tout cela est avant tout une affaire de gestion, semble-t-il.

L'autre risque, si la rémunération est faible sur un produit où les fonds sont nécessairement bloqués un bon bout de temps, c'est bien sûr l'inflation.

Alors si ces deux risques cohabitent, c'est évidemment encore beaucoup mieux; les politiques ont tant fait pour en arriver là, une vraie réussite en fait.

Johnny John

[Jean-Francois Richard]

Je crois que tu sous-estimes les conséquences d'une forte tension sur les taux pour les contrats anciens... Cela me paraît un vrai danger.

[sben]

En hebdo, les 3 corbeaux augureraient-ils un mauvais présage ?

[Johnny John]

Bonsoir à tous.

Un peu trop d'ombres pour des corbeaux, non ? Soleil Poissons, Soleil poison, voilà le vrai présage. Et chacun des lecteurs à pu le lire sur ce site. C'est l'avantage de ce lieu, qui n'est pas fait pour les scientifiques, bien sûr.

Johnny John

[schmuck]

PArfaitement d accord pour envisager une baisse de l immobilier a LT
dans les vieilles démocraties.
La société francaise est une société de rentes,les vieux qui détiennent la majeur partie de la richesse en france placent leur revenus dans l immobilier.

La raison fondamentale de la baisse a long terme est du a la répartition des revenus.
La génération de 1980 est la première génération dont les revenus sont inférieurs a ceux de leurs parents.
Actuellement il est très fréquent que la génération précédente aide généreusement l actuel.Or lorsque la génération 80 partira a la retraite(2014) elle ne pourra aider ses enfants en raison de la faiblesse de ses revenus.
Elle devra donc se séparer massivement des acquisitions de la génération précédente quand celle ci disparaitra car elle n aura pas les revenus pour entretenir de tels biens(niveau de vie inférieur) ou pour simplement vivre.
La valeur des maisons étant très relative(comme le vin dont le prix des grandes bouteilles a décupler simplement car il y a désormais des ultra-riches) on risque d avoir une baisse importante surtout sur les biens de grande taille.
On va donc assister une destruction pure et simple de richesse.
En ce sens il faudrait réorienter toute la politique fiscale vers l investissement qui crée de la richesse et non de la rente immobilière mais il semble bien trop tard et c est bien trop risque politiquement.

[Jean-Francois Richard]

Premier signe de faiblesse de l'immobilier en France... C'est encore limité, mais cela ne devrait constituer qu'un début, le temps que la pompe s'amorce lentement :

http://www.latribune.fr/vos-finances/im ... -prix.html

[Jean-Francois Richard]

Inquiétudes accentuées sur l'immobilier en Chine... Avec la hausse des taux pour contrer l'inflation, les économistes s'attendent en moyenne à 10 % de baisse des prix cette année.

Ca commence à tanguer un peu partout. Mais ce n'est toujours pas encore bien grave.

[schmuck]

Etrange statistic dans the economist,
La france serait le troisieme pays en terme de surévaluation immobilière.
Avec 48% la France serait seulement devancée par HK et l Australie.

http://www.economist.com/node/18285595


Reste a savoir comment sont compils les données collectées.