Le titre de cette analyse est assez provocateur, nous en convenons. Pourtant, nous ne manquons pas d'arguments sur ce plan et, sans nécessairement aboutir à une véritable explosion politique ou sociale, il nous semble au moins probable que les deux prochaines années vont aboutir à une très grave crise politique. Cela pourrait aller jusqu'à remettre en question les fondements de la République française tels qu'ils existent actuellement.
Sur les deux prochaines années, la France va se trouver bien mal lotie au plan des cycles planétaires, c'est le premier repère que nous pouvons mettre en avant. L'hexagone dépend en effet étroitement des cycles Jupiter-Neptune et secondairement Saturne-Uranus. Abordons les brièvement, afin de déterminer les "gros" repères qu'ils peuvent apporter :
- Le cycle Jupiter-Neptune se renouvelle tous les 13 ans environ et il est actuellement en fin de parcours. C'est toujours une échéance pour la France, car la fin d'un cycle accroît les contradictions du pays.
- Le cycle Saturne-Uranus est en train d'aborder la moitié de son parcours (opposition de 180° entre les deux planètes de 2007 à 2010-2011), ce qui a tendance à exacerber les tensions politiques et sociales et notamment à remettre en question l'autorité de l'Etat.
Voilà les deux principaux repères que donne l'astrologie moderne pour un pays comme la France actuellement. Ils sont évidemment négatifs mais peut-être aussi porteurs d'évolutions et de réformes.
Si l'on veut y ajouter un bref commentaire sur l'état de la France aujourd'hui, on peut noter de façon relativement objective que celui-ci se caractérise par les traits principaux suivants :
- Endettement public record et déficits majeurs et chroniques du système de protection sociale.
- Fiscalité record.
- Bureaucratie écrasante.
- Faible croissance depuis 30 ans, chômage massif chronique et poids de l'Etat jamais atteint (dépenses publiques de 53% du PIB contre 35% il y a 25 ans).
- Crise psychologique de confiance de l'ensemble des couches sociales, des plus modestes aux plus élevées.
La simple description des problèmes majeurs du pays montre qu'une situation de crise profonde a été atteinte, le modèle français n'étant pas seulement en grande difficulté mais, à certains égards, bel et bien en ruine. Les difficultés économiques nées l'été dernier de l'éclatement de la bulle immobilière américaine (opposition Saturne-Neptune) ne vont évidemment pas arranger les choses, même si l'on peut aujourd'hui difficilement mesurer à quel point cela va les aggraver. Cela jouera en tout cas au plan économique et, au plan politique, cela contribue à faire émerger des groupes ou revendications sociales tout à fait utopiques par rapport aux capacités du pays : mouvements humanitaires en faveur des "sans papiers" par exemple, qui impliquerait notamment de très lourdes dépenses sociales supplémentaires alors que les caisses sont vides.
Voici en tout cas le contexte général, que nous allons maintenant essayer d'affiner.
Une relance probable des réformes après les municipales
Nous avons déjà abordé la très probable défaite de l'UMP aux municipales de mars dés le mois de décembre dernier, en raison de l'activation de l'opposition Saturne-Uranus naissante (passage du Soleil au carré de son axe sur la première quinzaine de décembre).
Les sondages confirment jour après jour cette hypothèse et les municipales vont donc constituer une défaite modérée ou majeure pour la majorité. En essayant d'entrer dans les détails, il nous apparaît que le premier tour pourrait constituer une vraie gifle pour l'UMP mais que le second a d'assez bonnes chances de tempérer le revers politique. C'est d'ailleurs souvent de cette façon que cela se produit dans une telle situation...
Après les municipales, une nouvelle période va à notre avis s'ouvrir, Nicolas Sarkozy devant probablement essayer de relancer une politique de réformes. Or, pour le moment, on ne peut que constater qu'aucune réforme d'ampleur n'a encore vu le jour, sauf peut-être celle de la Justice menée par Rachida Dati. Même certaines réformes qui auraient pu avoir un certain impact (réforme de l'ISF, sur les heures supplémentaires, le service minimum dans les transports ou les régimes spéciaux par exemple) ont été noyées par la bureaucratie typiquement française qui les a vidées de leur substance ou transformées en usines à gaz inapplicables.
Même si l'on peut douter que cela soit déterminant à moyen ou long terme, il devrait au moins y avoir au printemps volonté du président de relancer la "politique de rupture" sur laquelle il a été élu.
Nos arguments en ce sens sont à notre avis fondés par une belle configuration entre Jupiter et Uranus (sextile de 60°) qui va s'étaler durant tout le printemps prochain. Or, l'alliance harmonique de ces deux planètes a "tendance" à favoriser au plan politique des mesures de type "libéral". Différentes réformes nouvelles pourraient donc voir le jour au printemps, y compris au plan fiscal ou à celui de la réforme de l'Etat et des politiques publiques, leur portée réelle étant cependant plus difficile à apprécier.
Nicolas Sarkozy : un libéral qui s'ignore ?
Bien entendu, cette configuration Jupiter-Uranus va concerner l'ensemble de la planète et pas seulement la France qui est d'ailleurs peu sensible à ce duo planétaire. Mais notre prévision se base surtout sur la propre dynamique qui anime Nicolas Sarkozy, car le président est né sous une conjonction (angle majeur de O°) entre Jupiter et Uranus. Signant un tempérament libéral "de nature", il devrait être très sensible au climat particulier du printemps prochain et cela devrait l'inciter à prendre des initiatives nouvelles, y compris des initiatives qu'il a pour le moment écarté ou auxquelles il ne pense pas pour le moment... Voici d'ailleurs le thème natal de Nicolas Sarkozy ci-dessous, ce qui permet de visualiser la force de sa conjonction Jupiter (l'espèce de 4 en bleu en bas du graphique)-Uranus (l'espèce de H en mauve juste à côté), se situant qui plus est dans sa maison 10, celle de la carrière et... actuellement celle de ses fonctions de président de la République :
Nicolas Sarkozy, né le 28 janvier 1955 à Paris
Le président devrait donc être particulièrement actif durant le printemps prochain et, probablement, faire preuve d'un charisme renouvelé pour relancer ses réformes.
On pourrait même être tenté d'aller plus loin... Politiquement, Nicolas Sarkozy est à l'origine un Gaulliste, par conséquent de sensibilité fort peu libérale. Le nationalisme économique dont il fait souvent preuve (Alstom, Arcelor-Mittal, etc.) renvoie évidemment à cette conception gaulliste où l'Etat est un acteur incontournable et omniprésent dans l'économie. Mais Nicolas Sarkozy a une conjonction Jupiter-Uranus à la naissance... Et qui plus est, située de façon à concerner "théoriquement" de façon très directe sa carrière et donc sa façon d'exercer le pouvoir. Et si Sarkozy était en quelque sorte un libéral qui s'ignore ? Ou peut-être seulement un libéral qui ne pense pas qu'il soit possible, dans un pays comme la France, de faire de vraies réformes libérales ?
En tout cas, on peut se poser la question. Et si cette simple "réflexion" s'avérait juste, alors on est ensuite obligé de se demander quel peut bien être le véritable destin de Sarkozy. A priori, celui de "briller" par de grandes réalisations de nature libérale ! Cela pourrait s'exercer dans différents domaines, notamment comme capitaine d'industrie, mais voilà ... Nicolas Sarkozy est président de la République ! Son destin "pourrait" donc être celui de faire entrer la France dans le concert des pays modernes qui, bien qu'à des degrés divers et variés, ont développé des stratégies libérales dans la foulée des révolutions Thatchérienne et Reaganienne du début des années 1980.
Notre réflexion est donc la suivante : poussé par les événements et, en partie peut-être à son corps défendant, Nicolas Sarkozy ne pourrait-il pas finir par aller beaucoup plus loin dans la voie des réformes qu'il ne le pense actuellement ? Dans ce cas, la "rupture" n'aurait pas été un vain mot...
Il est impossible d'être catégorique dans la réponse à apporter à cette question. Mais à notre avis, celle-ci se pose réellement de façon "potentielle" ou "théorique"... Si l'hypothèse est fondée, elle devrait se traduire dans les faits avec acuité en 2010-2011-2012 car il y aura une conjonction Jupiter-Uranus (exacte au printemps 2010 puis en janvier 2011). De surcroît, celle-ci valorisera très fortement la propre conjonction natale de Nicolas Sarkozy (trigone exact entre la conjonction de 2010-2011 et la conjonction "natale" du président), pouvant dans un tel cas de figure l'amener (éventuellement...) à réaliser le but essentiel de toute une vie.
Nous n'en sommes pas là mais, étant donné la configuration harmonique Jupiter-Uranus du printemps 2008, on peut se demander s'il ne va pas s'agir d'un premier coup d'essai. En tout cas, ce qui peut se passer au printemps prochain sur ce plan sera à notre avis très instructif et méritera d'être suivi avec attention et observé à la loupe. Il ne s'agit que d'une hypothèse, bien sûr, à manier comme telle... Mais la tentation est très forte de penser que, peu ou prou, celle-ci a de bonnes chances d'être au moins partiellement juste. Et peut-être d'étonner un grand nombre de Français qui, à juste titre pour le moment c'est vrai, considère que la "politique de rupture" n'a accouché que d'une minuscule souris...
Vers une crise politique majeure sans doute inévitable
Si la France avait le temps devant elle pour se réformer, sans doute le printemps prochain pourrait compter comme une réelle étape. Mais le pays s'est ossifié pendant 30 ans et les tensions sont à présent trop vives pour qu'une politique de réformes progressives puisse porter tranquillement ses fruits.
C'est en tout cas ce que "tendent" à indiquer l'évolution des cycles planétaires sur les mois suivants, notamment semble-t-il à partir de la fin de l'été ou de l'automne prochain. En premier lieu, la conjonction Jupiter-Neptune se rapproche (passage difficile) avant de s'effectuer en 2009 au printemps et définitivement au début de l'hiver 2009-2010.
Toutes les fins de cycle Jupiter-Neptune ne sont pas redoutables. Mais mentionnons deux exemples qui ont frappé les esprits :
- La fin du gouvernement Juppé en 1997, les socialistes remportant à la surprise générale les législatives anticipées et Lionel Jospin devenant premier ministre (juste après la conjonction) sur les 5 années suivantes.
- La fin de la IVème République en 1958 sur fond de menace de putsch militaire, le général de Gaulle instaurant ensuite (sur la conjonction) la Vème République.
Durant cette fin de cycle Jupiter-Neptune, va par ailleurs s'installer l'opposition (angle négatif majeur de 180°) Saturne-Uranus dont les effets ont déjà partiellement commencé et qui vont se poursuivre jusqu'en 2010 de façon probablement spectaculaire et de façon encore diffuse jusqu'en 2012-2013 approximativement.
Les dernières oppositions Saturne-Uranus ont eu lieu de 1918 à 1920 et de 1965 à 1968. Dans les deux cas, elles ont correspondu à une irruption de la jeunesse sur le plan politique et culturel ("années folles" après la première guerre mondiale) ou contestations étudiantes de 1965 à 1968 à travers le monde et notamment à Berkeley (USA) en 1967 et mai 1968 en France. L'autorité des Etats se trouve généralement contesté lors de ces périodes et ceux-ci agissent ou réagissent avec autorité, brutalité, voire égoïsme. Quelques exemples divers : tentative révolutionnaire en Allemagne et traité de Versailles en 1919 menant à la 2ème guerre mondiale, répression du mouvement anti-guerre aux USA en 1967-1969 et des différents mouvements étudiants ou contestataires en France, Allemagne, Mexique, Tchécoslovaquie...
C'est donc ce contexte déjà explosif en soi que la France va aborder dans les prochains mois. Et voici le moment de présenter le thème de naissance de la 5ème République, fondée officiellement le 6 octobre 1958 :
Si l'on se projette par exemple jusqu'à la nouvelle lune du 26 janvier 2009 car c'est un repère commode et un peu caricatural, voici ce que l'on trouve et qui peut paraître assez inquiétant en retirant par ailleurs du graphique tout ce qui est inutile :
Nouvelle Lune du 26 janvier 2009
Brièvement, on trouve bien sûr l'axe de l'opposition Saturne (le crochet en rouge)-Uranus (le H en mauve). Mais cet axe dangereux est valorisé par Vénus qui est accolée à Uranus et, surtout, une concentration de Mars, Jupiter, Soleil et Lune qui frappent négativement l'axe de l'opposition (par sesqui-carrés à Saturne et demi-carrés à Uranus). Tout cela sans oublier bien entendu... la fin du cycle Jupiter-Neptune qui entre dans sa dernière phase.
Au plan mondial et notamment boursier, c'est évidemment très négatif et une crise se dissimule "globalement" derrière cette configuration. Mais pour ce qui nous concerne ici, la France "pourrait" être spécialement touchée. Pas nécessairement et "spécialement" en janvier d'ailleurs, mais au moins sur les mois environnants.
Un paramètre toujours présent dans les crises de la 5ème République...
Pour en demeurer à l'essentiel et ne pas encombrer cette analyse de trop de considérations techniques, notons simplement que Saturne et Uranus de janvier-février 2009 se situeront tous deux au carré (angle négatif de 90°) exact du Saturne "natal" de la 5ème République... et aussi au demi-carré (angle négatif de 45°) ou sesqui-carré (angle négatif de 135°) de la conjonction "natale" Jupiter-Neptune de cette même 5ème République. Soulignons notamment que cette conjonction "natale" Jupiter-Neptune représente en quelque sorte le "fondement" même de l'actuelle République française et en particulier, si l'on peut s'exprimer ainsi, le "contrat démocratique et social" qui la légitime.
Tout cela n'est évidemment pas fameux. Intéressons nous d'ailleurs un peu plus précisément au Saturne "natal" de la 5ème République qui, à ce que nous avons pu en observer, représente essentiellement l'autorité et la crédibilité de l'Etat ou du pouvoir exécutif. Or, à chaque fois qu'il subit "l'agression" d'une planète importante (Pluton, Neptune, Uranus, Saturne, Jupiter), les sommets de l'Etat s'en trouvent ébranlés. En voici quelques exemples :
- Le plus spectaculaire a été fourni au printemps 1968 avec Pluton !
- L'affaire des diamants de Giscard a éclaté en octobre 1979 avec Saturne.
- Fin 1965, c'est le scandale de l'affaire Ben Barka qui éclabousse De Gaulle avec Uranus.
- En 1986, la première cohabitation Mitterrand-Chirac (symbole à l'époque de crise politique) a vu le jour avec l'agression d'Uranus.
- En novembre/décembre 1995, la grève des transports qui a paralysé le pays pendant un mois s'est déroulée en présence de Saturne et Jupiter.
- Début 1997, la popularité de Juppé s'est effondrée avec Uranus, conduisant ensuite au succès législatif des socialistes au printemps.
Les exemples concernent des domaines très variés et les répercussions le sont tout autant. La crise la plus grave, bien sûr, a été celle du printemps 1968 car trois éléments négatifs majeurs se sont produits en même temps :
- Opposition Saturne-Uranus (le second cycle dont dépend visiblement la France).
- Très puissant carré (angle négatif de 90°) Jupiter-Neptune durant tout le printemps (le cycle essentiel pour la France)
- Long et puissant carré de Pluton au "Saturne natal" de la 5ème République.
En revanche, les autres exemples sont beaucoup "légers" dans leurs effets, car il n'y avait pas accumulation d'autant de facteurs négatifs qu'en 1968...
Si l'on regarde de près la situation qui va progressivement s'installer fin 2008/début 2009, on ne peut qu'être tentés de faire un certain parallèle avec la "gravité" de la crise de 1968 car certains paramètres sont assez similaires :
- Approche forcément très délicate de la conjonction Jupiter-Neptune (long carré en 1968).
- Opposition Saturne-Uranus (comme en 1968, celle-ci étant cependant doublée par une opposition Saturne-Pluton également).
- "Agression" du "Saturne natal" de la 5ème République par Saturne et Uranus à la fois (en 1968, c'était Pluton).
Cela n'implique à notre avis pas nécessairement un remake de 1968, mais cela signale probablement que la crise politique envisagée "pourrait" au moins être importante, peut-être même majeure.
Quelle forme de crise politique ?
Le décor est ainsi planté et, à notre avis, une crise de grande ampleur nous semble au minimum envisageable. D'ailleurs, nous insistons ici sur l'hiver 2008-2009, mais c'est en réalité une situation de crise "globale" qui a débuté fin 2007 et va probablement durer jusqu'en 2010-2011 qu'il convient surtout de souligner.
A ce stade, ceux qui aiment bien tirer des plans sur la comète s'amuseraient à bâtir un schéma de politique-fiction sur la crise à venir. Nous ne le ferons pas, car nous savons fort bien qu'un tel schéma serait très probablement faux. Nous pouvons en revanche esquisser très modestement plusieurs pistes de réflexion sans chercher à les baliser trop précisément :
- Dans le climat des prochains mois, notamment de mi-2008 à fin 2009 et peut-être spécialement de l'hiver 2008-2009, un certain nombre d'éléments ne sont pas sans rappeler la grave crise du printemps 1968. La jeunesse pourrait en tout cas se retrouver sur les devants de la scène, même si une telle crise doit probablement concerner l'ensemble des couches de la société. On peut aussi avancer l'hypothèse d'une éventuelle grève générale mais, si l'on veut faire un parallèle complet avec 1968, n'oublions pas non plus qu'il y a eu une menace réelle d'intervention de l'armée... Avec l'opposition Saturne-Uranus, le recours "éventuel" à la force et à la répression est tout à fait envisageable, surtout quand Mars se mêlera de la partie (par exemple en février 2009). N'allons cependant pas plus loin que le simple exposé de ces divers éléments, sans en tirer la moindre conclusion. Cela suffit déjà très largement à montrer l'importance "potentielle" que pourrait revêtir cette crise.
L'hypothèse d'une grève générale n'est bien sûr pas à écarter. Pourtant, la situation actuelle est très différente de celle de 1968. La grève générale de l'époque avait notamment été alimentée par le retour d'une croissance forte après 2 années (1965/1967) de vaches maigres. Or, sur ce plan, la situation actuelle est quasiment inverse... Méfions-nous donc des comparaisons et parallèles trop hâtifs. En revanche, il est sans doute plus facile d' "imaginer" une grève des salariés protégés par leur statut public mais, là aussi, ne tirons pas de plans sur la comète ! Précisons cependant ce qui est une évidence : une politique de réformes, dans un pays qui compte environ le double de fonctionnaires et assimilés que dans les autres pays développés, peut difficilement éviter, au moins à terme, un affrontement avec cette caste sociale.
Il apparaît par ailleurs assez plausible, en cas de mouvements sociaux importants, que la jeunesse y prenne une place de premier plan. C'est dans la nature d'une opposition Saturne-Uranus de pousser la jeunesse à la révolte... On pense alors bien sûr aux étudiants, notamment à ceux qui sont enfermés dans des filières sans avenir (psycho, histoire, lettres, etc.). La jeunesse des banlieues pourrait également se retrouver au premier plan, comme cela a déjà été le cas en 2006.
Il peut également y avoir concomitance de diverses rebellions sociales, cet hiver nous en donnant peut-être un premier avant-goût : magistrats avec la réforme Dati, personnels hospitaliers avec les RTT, artisans-taxi contre le rapport Attali, coiffeurs pour les mêmes raisons, etc. Dans ce cas, une fusion de différentes formes de contestation serait "éventuellement" possible...
- On peut envisager aussi l'hypothèse d'une crise financière. Etant donné la crise actuelle du crédit et les déficits français insondables, on peut "imaginer" que l'Etat ne parvienne plus à se refinancer comme il le fait... semaine après semaine depuis des décennies. Ce serait alors un scénario à "l'Argentine", qui s'est produit dans ce pays il y a quelques années. Une telle crise est inimaginable aujourd'hui, puisqu'elle impliquerait notamment que les fonctionnaires ne pourraient plus être payés, l'Etat français se trouvant alors en complète banqueroute...
Un tel scénario est évidemment un scénario catastrophe, mais a priori peu crédible ou très difficilement crédible. D'autant plus que la France fait partie de la zone euro, ce qui gomme très largement certains problèmes financiers purement nationaux. Toutefois, on ne peut pas catégoriquement exclure une telle "piste"...
- Il pourrait enfin y avoir un grand scandale à la tête de l'Etat, celui-ci mettant en jeu le pouvoir exécutif et imposant une accélération du processus électoral présidentiel et législatif. Toutefois, il nous semble que la crise devrait avoir une dimension sociale qui, dans ce cas, serait probablement absente. Cette piste paraît donc une des moins plausible.
Après la crise, une "reconstruction" ?
Dans un premier temps, nous envisageons donc une crise politique probablement importante et pouvant enfler en 2008, éclater probablement début 2009 et s'étaler sur une grande partie de cette année là . Mais une autre période va probablement s'ouvrir entre le printemps et l'hiver 2009-2010, surtout à partir de l'hiver probablement. En effet, le duo Jupiter-Neptune va alors entamer un nouveau cycle. De "destructeur" avant la conjonction, ce tandem va devenir "reconstructeur".
Il est évidemment bien dommage que cela se présente en même temps que cette opposition Saturne-Uranus qui sera toujours présente (jusqu'en 2011 pour ses effets immédiats). Mais s'il y a bien une explosion de la cocotte-minute française dés l'hiver prochain, on peut évidemment penser qu'il devrait ensuite y avoir une tentative de remise à plat de la situation. Certes, l'hypothèse devient à ce stade un peu audacieuse et sans doute très contestable. En tout cas, c'est une sorte de nouveau départ qui s'offrira pour la France, bien que dans une situation globale assez peu confortable.
Comment pourrait s'effectuer ce nouveau départ ? On ne peut éventuellement exclure une 6ème République. Mais là , on tombe surtout dans le raisonnement politique en prenant en compte le fait que la 5ème République paraît aujourd'hui bien essoufflée et qu'elle le sera probablement davantage sur les mois à venir. En tout cas, c'est une "possibilité".
Une autre possibilité, qui est sans doute plus crédible, c'est que la France accepte enfin de se remettre en question. Cela signifie que les réformes nécessaires pourront enfin s'appliquer, même si elles peuvent évidemment être à l'origine de l'explosion de l'hiver 2008-2009. Cela signifierait alors que, même mal acceptées par une partie de la population, ces réformes seraient enfin réalisées ou en cours de réalisation. Et grâce à la conjonction Jupiter-Neptune, sans doute dans ce cas la dernière du début de l'hiver 2009-2010, le train de la réforme ou un certain train de la réforme pourrait enfin passer avec l'assentiment d'une majorité de l'opinion.
Cette dernière hypothèse est cependant un peu hasardeuse, nous nous empressons de le souligner dans la foulée. En effet, elle tient largement compte de la situation actuelle française qui, au fil des mois, peut évoluer d'une façon différente et donc ruiner un tel schéma, même très général.
- Enfin, la dernière piste possible pourrait consister dans un renversement de majorité... et un retour de l'opposition de gauche au pouvoir. Comme en 1997... Même si cela n'est pas envisageable aujourd'hui, cela pourrait très bien l'être dans quelques mois. Une telle piste n'est pas à exclure, bien entendu. Cependant, elle ne nous paraît pas des plus convaincantes pour différentes raisons techniques qui, à notre avis, favorisent assez peu les socialistes sur les années à venir. Quoiqu'il en soit, cette hypothèse demeure une possibilité.
En résumé, le plus important à notre avis, car nous avons là des arguments a priori solides, c'est l'imminence d'une grave crise politique et sociale en France. Et notre seconde conviction, c'est que cette crise se résoudra, sans doute très difficilement d'ailleurs et en laissant de nombreuses séquelles, avec la prochaine conjonction Jupiter-Neptune, surtout après la seconde du début de l'hiver 2009-2010.
Il est donc fort possible que la France s'apprête à vivre des moments historiques. Probablement douloureux ou très douloureux dans ce cas. Ce n'est qu'une" hypothèse" à prendre comme telle, bien sûr... Mais ce serait "potentiellement" conforme à l'histoire des Français qui, tant qu'il ne sont pas dans le mur, ne réagissent à rien et attendent tout du pouvoir central. Or, la France ne va pas dans le mur car, si nous ne nous trompons pas, elle est déjà dans le mur. Simplement, toujours dans cette hypothèse, elle ne le saurait pas encore complètement...
JF Richard
