Bjr,
Durant la campagne présidentielle, nous avions mis en valeur que Ségolène Royal a à la naissance une très puissante conjonction Saturne-Neptune, parfait symbole de son engagement à gauche.
Nous avions également souligné que l'on était entré dans une période marquée par une opposition Saturne-Neptune, à savoir l'inverse d'une conjonction. Nous en déduisions des temps difficiles pour Ségolène Royal au plan politique et un assez probable échec de sa candidature, notamment pour cause d'amateurisme et de manque de cohérence. C'est ce qui s'est produit.
Cette opposition Saturne-Neptune a eu lieu une première fois en septembre 2006, ce qui a ouvert le début de ce cycle. Une troisième et dernière opposition va avoir lieu le 25 juin prochain, ce qui va avoir pour conséquence théorique d'ouvrir complètement et définitivement le cycle de cette opposition Saturne-Neptune et de toutes ses conséquences.
Nous avons indiqué que, au plan politique de façon générale, les effets d'une telle opposition pouvaient durer plusieurs années. En règle générale, cela produit des effets marquants sur les deux années suivantes mais, dans certains cas extrêmes, on peut les observer jusqu'au bout d'environ 5 années.
Au plan des individus, ce qui n'est pas du tout notre spécialité, nous ne savons pas sur quelle échelle de temps on peut envisager les retombées de cette opposition. Nous supposons simplement que cela doit bien avoir des effets notables sur les deux années suivantes.
Revenons à l'actualité : Ségolène Royal a subi une gifle retentissante mardi 12 juin, quand le bureau national du PS, unanime semble-t-il, a condamné sévèrement la tentative d'une alliance avec le Modem de François Bayrou pour le second tour des législatives. Or, c'est ce que voulait Ségolène... Elle a même laissé un message sur le portable de Bayrou, mais ce dernier n'a même pas pris la peine de la rappeler.
Les temps sont donc un peu durs pour Ségolène Royal. Mais si notre hypothèse à partir de l'opposition Saturne-Neptune est juste, il est alors probable que ses déconvenues et ses échecs politiques s'amplifient puissamment sur les mois à venir, c'est à dire après que la dernière opposition Saturne-Neptune ait lieu le 25 juin prochain.
Toujours si cette hypothèse est bonne, sa tentative d'OPA sur le PS aurait alors fort peu de chances de réussir. La réaction brutale du PS contre sa volonté d'alliance avec le Modem pourrait à ce titre préfigurer un rejet de sa candidature pour diriger le parti.
On peut même se demander dans quelle mesure la carrière politique de Ségolène Royal n'est pas sur une franche pente descendante. Et même si elle va se poursuivre... Sans doute a-t-elle commis une erreur en ne se présentant pas aux législatives, ce qui risque de lui ôter une bonne part de légitimité politique. Il ne resterait plus qu'à ce quelle perde sa présidence de région Poitou-Charentes en 2009 pour être quasiment éliminée du jeu politique.
Nous n'avançons bien entendu ces arguments qu'à titre de simples hypothèses de réflexion. Mais si le parcours politique de Ségolène Royal dépend bien essentiellement du cycle Saturne-Neptune, alors on peut franchement se demander si l'opposition actuelle ne va pas la conduire à se retirer de la vie politique purement et simplement.
Pour envisager l'alternative, c'est à dire que Ségolène réussisse finalement à s'imposer à la tête du PS, comment cela pourrait-il se passer ? Toujours dans l'hypothèse où c'est bien l'opposition Saturne-Neptune qui mènerait la danse, alors on peut envisager que son passage à la tête du PS soit essentiellement placé sous le signe de la cacophonie. Et elle ne réussirait dans ce cas ni à moderniser le PS et son programme ni à rester bien longtemps à sa tête.
Pour conclure sur une "possible" retraite politique de Ségolène Royale, c'est évidemment l'hypothèse la plus audacieuse que l'on puisse avancer. Nous en sommes bien conscients... Mais c'est pour indiquer simplement quelle serait la conséquence possible la plus spectaculaire de la situation actuelle.
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