par Jean-Francois Richard » Mer 06 10 10 16:04
Le luxe d'une grève générale en France ?
Les lobbys publics s'apprêtent à paralyser le pays à partir du 12 octobre, des grèves reconductibles ayant été décidées dans les transports.
Il s'agit peut-être du dernier acte de la crise politique française actuelle, due à l'opposition Saturne-Uranus qui se délite progressivement et de la conjonction Jupiter-Neptune qui n'a pas encore pu s'exprimer...
D'ores et déjà des éléments plus positifs et de "refondation potentielle" sont en train de s'installer. On voit que le débat fiscal prend une ampleur tout à fait insoupçonnée il y a encore quelques semaines (position de Pluton vis à vis du Pluton natal de la 5ème République), comme nous l'avions d'ailleurs envisagé depuis plusieurs mois. On parle ainsi de plus en plus de la suppression de l'usine à gaz du bouclier fiscal comme de l'ISF, impôt soviétique et destructeur de l'économie par définition...
Sur ce seul plan fiscal, rappelons que nos prévisions tablent sur des hausses d'impôts (carré Uranus-Pluton en approche), qui sont d'ailleurs décidées ou annoncées un peu partout à travers le monde. Que ceux qui payent trop d'impôts ne rêvent donc pas trop... En revanche, un système d'imposition enfin efficace économiquement pourrait voir le jour, la disparition de l'ISF pouvant évidemment en faire partie et pourquoi pas une hausse de la TVA qui compenserait une baisse des cotisations sociales assises sur les salaires ou les revenus. Les multiples déclarations ou avis d'imposition existants (pour le plus grand bien de la pléthore des fonctionnaires qui les traitent) pourraient aussi être réduites à un seul document annuel. Tout ceci n'est mentionné qu'à titre de simples exemples sur une évolution possible d'une fiscalité française absurde, incompréhensible, idéologique et anti-économique...
Les éléments de "renouveau" (Pluton au sextile de la conjonction natale Jupiter-Neptune de la 5ème République) vont encore se renforcer à partir de début novembre et il serait étonnant que cela n'aboutisse pas à des changements notables d'ici la fin de l'année et peut-être de façon plus officielle au début de 2011 (Jupiter au demi-sextile de Neptune, permettant potentiellement à la conjonction Jupiter-Neptune de décembre 2009 de permettre enfin la remise à plat attendue). Nouveau gouvernement sur les prochaines semaines, certes, mais aussi et sans doute nouvelle politique sur les prochains mois...
La possible paralysie du pays à partir du 12 octobre à cause des habituels lobbys corporatistes peut donc constituer la dernière à l'édifice de l'effondrement politique et moral actuel.
Rappelons que la période est très défavorable à des mouvements sociaux d'envergure, à cause de l'opposition Saturne-Uranus qui les rend généralement exagérés, brutaux et sans lendemain à cause de revendications inadéquates, excessives ou impossibles à satisfaire. Dans certains cas, ces mouvements sociaux ne sont qu'un cri de colère impuissant, faute de préparation de la contestation et d'objectifs crédibles. Ils débouchent aussi assez fréquemment sur un gauchisme incohérent et assez facile à réprimer par les autorités en place.
Dans le cas de la menace de grève générale française (au moins du public), on ne voit guère ce que pourraient obtenir les lobbys syndicaux. Le plus absurde dans ce mouvement, c'est évidemment que l'aristocratie des salariés du public n'est pas, ou à peine, concernée par la réforme des retraites. Ils ne vont donc faire grève que pour rappeler qu'il ne faut surtout pas toucher à leurs immenses privilèges, que l'on peut résumer simplement par un montant total de pensions de retraite (calcul des pensions et temps passé à la retraite) qui est 4 à 5 fois supérieur à celui du privé. Là où un ancien salarié du privé va toucher 900 euros, l'aristocrate du public en percevra 2000 à 2500 sur une durée environ deux fois plus longue... Résultat, le public "absorbe" 50% des pensions versées alors qu'il ne représente que 25% des retraités. L'essentiel du déficit existe donc à cause des pensions infinançables du public !
Bref, on voit mal ce qu'il peut y avoir à négocier dans cette réforme des retraites, sauf quelques broutilles. On voit également mal, pour tout envisager, ce que pourrait donner une grève générale incluant le secteur privé (comme en 1968) car la situation économique du pays est désastreuse à tous points de vue. Contrairement à la reprise économique de 1967 après la petite dépression de 1965-1966 qui a conduit aux revendication sociales de 1968, la modeste reprise actuelle est si fragile et le pays si endetté que l'on voit mal les salariés dans leur ensemble se voir pousser des ailes revendicatives. Ils risquent d'avoir d'abord peur pour leur emploi...
L'option d'une grève plus ou moins générale qui déboucherait sur un grand succès de la contestation, à l'image de 1968, ne semble donc pas très crédible. Bien sûr, cela pourrait l'être, du simple point de vue de nos indicateurs qui signalent la forte possibilité d'une redistribution générale des cartes. Une grève générale débouchant sur des augmentations massives de salaire, surtout du SMIC, et l'abandon de la réforme des retraites avec un nouveau gouvernement plus "social" pourrait évidemment correspondre à ce "renouveau" prévisible. Oui, mais ce n'est pas très crédible... Cela l'est d'autant moins que cela ouvrirait dans les 6 mois suivants une crise financière majeure et on ne verrait donc pas vraiment le bénéfice d'un tel virage à gauche.
Que reste-t-il comme options ? D'abord, il n'y aura peut-être pas de grève générale, et peut-être même pas de grève dans le seul secteur public. Visiblement, la CGT a peur d'un tel mouvement, sentant sans doute que le moment est peu approprié. D'autre part, il peut y avoir une paralysie ponctuelle de certains secteurs et notamment des transports, mais pendant une période limitée. Il s'agirait donc d'un non événement, sauf bien sûr pour les actifs qui auront été pris en otages une nouvelle fois par les lobbys publics pendant quelques jours ou même une ou deux semaines.
Dernière option possible, il y a bien paralysie du secteur public mais le privé ne suit pas du tout et même, à cause des nuisances engendrées par de telles grèves, le condamne plus ou moins ouvertement. Cela constituerait une situation inédite, mais sans doute pas impossible du tout dans le contexte actuel. Dans ce cas, il y aurait bien tentative de grève générale mais son échec retentissant... Une telle situation placerait l'ensemble de la gauche dans une situation difficile et les lobbys publics sur la sellette. Cela pourrait ouvrir la voie à de vraies réformes du secteur public, car les lobbys seraient groggy et incapables de réagir ensuite. Cette option n'est pas à écarter, d'autant plus qu'on voit bien que la grève qui se prépare à un côté franchement surréaliste...
En poussant cette option jusqu'au bout, le nouveau gouvernement pourrait alors plus facilement engager des réformes puisqu'il n'y aurait plus l'hypothèque d'une menace de paralysie du pays par le corporatisme public. La paralysie aurait déjà été tentée et... aurait échoué ! Un boulevard serait alors ouvert pour de vrais réformes de structures, fiscale bien sûr mais aussi pour réduire (enfin...) le poids du mammouth étatique dans toutes ses composantes (55% du Pib !) ainsi que de la dérive des dépenses sociales (désormais plus de 35% du Pib !). Nous soulignons cette hypothèse, non que ce soit notre pronostic mais parce que cela représenterait l'évolution"possible" la plus révolutionnaire pour un pays aussi encroûté dans ses vielles lunes que la France. Cela vaut donc la peine de la mentionner, car il s'agirait alors d'un virage politique historique. Mais ce n'est qu'une hypothèse...
Voilà , nous avons dressé un portrait assez général des possibilités qui s'offrent sur les prochaines semaines et les prochains mois. Une évolution importante est possible sinon probable et les prochaines semaines devraient indiquer dans quelle direction le changement aura lieu. Précisons que l'astrologie moderne donne à ce sujet des "repères" ou des "balises" mais ne permet pas, ou très difficilement, de faire des pronostics trop précis. Nous allons en tout cas voir si les changements politiques et économiques, que nous envisageons depuis prés d'un an, vont avoir lieu. Il sera ensuite temps, en fonction des événements, de voir quelle est l'hypothèse qui va se concrétiser : virage à gauche et crise financière au bout du compte; ou virage à droite et réformes structurelles depuis si longtemps différées.
Le 6 octobre 2010