LA GRANDE CRISE POLITIQUE FRANCAISE DE 2010

Discussion sur les perspectives économiques, politiques, sociales ou autres de la France.

débat retraites

Messagepar jupiter29 » Ven 10 09 10 08:09

bonjour,

j'ai regardé fillon sur france 2 hier sur les retraites , emission de arlette chabot.
pitoyable! qu'on arrete de faire ces emissions a la con ou le premier ministre parle tout seul, avec un interviewer qui lui sert la soupe, et qui s'en va apres avec toute son équipe.
les problemes de fond ne sont pas abordes , on reste en surface , lui meme n'a pas l'air convaincu de ses propos. on donne la parole aux syndicats à 22h30 , au moment sans doute ou tout le monde va se coucher....
on progresse!

a+
jupiter29
 
Messages: 338
Inscription: Mer 16 05 07 16:04
Localisation: bretagne

Messagepar jupiter29 » Ven 10 09 10 16:16

bonjour,

tout va tres bien madame la marquise....



Cinq salariés de France Télécom se sont donnés la mort en moins de quinze jours, tous hors de leur lieu de travail, portant à 23 le nombre de salariés du groupe qui se sont suicidés depuis le début de l'année selon les syndicats.

La direction, qui refuse de tenir la comptabilité de ces gestes suicidaires, a confirmé les cinq décès à l'AFP. "C'est avec consternation et une grande tristesse que nous avons appris le suicide de plusieurs salariés du groupe", a déclaré un porte-parole.

"Ces salariés qui ne se connaissaient pas, n'avaient pas de lien entre eux et travaillaient dans des métiers distincts, se sont donnés la mort ces deux dernières semaines dans différentes régions de France", a-t-il ajouté.

Selon la CFE-CGC-Unsa, deux salariés étaient de la région de Rennes, un du nord, un de la région toulousaine et une salariée de la région parisienne. Quatre travaillaient directement pour France Télécom, et un autre pour Equant, une filiale à 100% de France Télécom.

"A ce stade aucune corrélation ne peut être établie entre ces drames. Cependant nous allons procéder à des examens approfondis des situations professionnelles de chacun de ces salariés", a ajouté le porte-parole de la direction.

Aucun ne s'est suicidé sur son lieu de travail, mais l'un d'entre eux, un conseiller accueil client, s'est jeté d'un pont après avoir quitté son travail, a précisé la CFE-CGC-Unsa.

Depuis janvier 2010, 23 salariés du groupe se sont suicidés. France Télécom a été ébranlé par une série de suicides fin 2009, qui a mis au jour une grave crise sociale à l'intérieur du groupe. Au total, direction et syndicats ont dénombré 35 suicides, certains sur le lieu de travail, en 2008 et 2009.
jupiter29
 
Messages: 338
Inscription: Mer 16 05 07 16:04
Localisation: bretagne

Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 16 09 10 16:44

La grande affaire des Roms

Le sommet européen actuel voit la France s'en prendre un peu à tout le monde sur la question des "Roms". Les bonnes âmes (il y en a toujours...) mettent donc en cause la politique du président Sarkozy vis à vis des Roms, comme étant discriminatoire et donc raciste. Sarkozy, on le sait, ne fait la "chasse aux Roms" que dans un but électoraliste pour essayer de ramener vers lui l'électorat d'extrême-droite qui l'a délaissé...

Au plan astrologique, cette affaire à présent européenne traduit à notre avis deux choses :

- La montée en puissance du grand carré Uranus-Pluton, qui défavorise la démocratie de façon générale et pousse vers des solutions populistes et d'extrême-droite. Y compris de la part de partis ou gouvernements de gauche, libéraux ou conservateurs... Actuellement, cette tendance est renforcée par un carré Saturne-Pluton (le dernier du cycle, donc le plus nocif), qui pousse politiquement dans la même direction. Par ailleurs, il provoque des crises dans les partis conservateurs, comme on peut le constater partout : échec des conservateurs pourtant donnés gagnants à l'issue des dernières élections australiennes; succès du "Tea-party movement" dans les primaires républicaines aux Etats-Unis, ce qui risque fort de favoriser une majorité démocrate aux élections de Midterm de début novembre; majorité d'Angela Merckel fortement ébranlée en Allemagne; discrédit complet de Nicolas Sarkozy en France, l'affaire Woerth créant de surcroît un vrai scandale de trafic d'influence au sommet de l'Etat; scission et crise du parti de Berlusconi en Italie. Etc.

- L'Europe est en crise, ce qui s'est déjà manifesté avec "la crise des déficits" en raison d'un Pluton en bien mauvaise posture. Celle-ci continue à monter en puissance, comme en témoigne la hausse progressive des taux d'intérêts dans différents pays, et notamment en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Italie et en Espagne. Ce n'est pas parce que l'on n'en parle plus ou qu'elle ne fait pas la une des journaux que cette crise a disparue... Elle pourrait d'ailleurs réapparaître de façon soudaine au cours des prochaines semaines et contribuer à faire chutes les marchés d'actions fin septembre et en octobre. Cette crise européenne tient par ailleurs à l'opposition Jupiter-Saturne, qui a commencé à faire son apparition au printemps dernier et s'installera définitivement au printemps 2011. N'espérons donc pas voir l'harmonie politique s'installer en Europe, ce sont bien plutôt les divisions et les déchirements qui vont empoisonner le Vieux Continent, comme dans cette affaire des Roms, tout à fait secondaire et même anecdotique de surcroît.

Pour en revenir aux Roms, il est évident que la France pratique à leur égard une politique de discrimination dans un but essentiellement médiatique. Ce qui ne veut pas dire que les Roms ne posent pas de problèmes, en France ou ailleurs. En fait, il s'agit d'une population qui, pour des raisons historiques, vit en très grande partie de rapines et de trafics. Comme le faisaient les tribus Apaches aux Etats-Unis, avant que la conquête de l'Ouest américain n'en vienne à les parquer dans des réserves, ce qui a en quelque sorte résolu le problème. S'agissant des Roms, le constat est évident, mais personne ne veut le faire publiquement pour ne pas aussitôt être qualifié de "raciste" par les bonnes âmes. Il n'y a pourtant aucun racisme à reconnaître une évidence...

Le gouvernement français ne va pourtant pas se sortir facilement de cette affaire "Roms". En fait, si les camps sauvages de Roms et leur vie parasitaire (quête de prestations sociales + trafics en tous genres) pose un problème évident, ils ne sont pas les seuls... Loin de là ! En fait, c'est toute l'immigration "sociale" qui se déverse en France comme partout en Europe qui constitue le vrai problème. Les Roms n'en constitue qu'une infime petite couche... Et au moins, eux, ne réclament pas de surcroît qu'on leur paye la construction de mosquées !

Cependant, c'est actuellement le vent du populisme qui commence à souffler de plus en plus fort et en particulier en France : Nicolas Sarkozy a bien compris que Marine Le Pen risque fort de le priver d'être seulement au second tour de la présidentielle en 2012... Les politiciens conservateurs français prennent donc comme boucs émissaires les Roms, faut de savoir, de pouvoir et de vouloir mettre enfin en place une politique de contrôle réel de l'immigration et notamment de supprimer concrètement l'immigration parasitaire sociale.

En fait, il est plus facile d'envoyer quelques bulldozers raser un campement illégal de Roms, d'acheter leur expulsion (300 euros par adulte et 100 euros par enfant) et de s'en féliciter devant les médias. Peut importe qu'on leur offre seulement des vacances et qu'ils reviennent moins d'un mois plus tard pour monter un autre campement... C'est cela le populisme, en fait : n'agir qu'à la surface des choses et, concrètement, surtout ne rien faire d'efficace ni de durable dans l'intérêt général.

Des polémiques sans intérêts comme celle autour des Roms aujourd'hui, il va falloir s'y habituer : cela fait partie des temps nouveaux qui ont commencé à apparaître dans la foulée de la crise des subprime et du système bancaire. On n'a pas fini de regretter la médiocrité du débat politique, en France ou ailleurs... Les Roms, qui paralysent l'exécutif européen, il fallait tout de même y penser ! Mais c'est tellement saugrenu, que personne n'y aurait pensé il y a encore quinze jours...

Le 15 septembre 2010
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8746
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Jean-Francois Richard » Ven 24 09 10 22:49

Le chômage repart à la hausse en août et voici les syndicats qui menacent d'une grève générale sur les retraites...

Une grève générale échouerait sans doute à cause de l'opposition Saturne-Uranus qui n'est nullement favorable à des mouvements de contestation. De surcroît, ce serait le mariage de la carpe et du lapin, les seuls "grévistes" possibles ne pouvant être que les agents du public qui... ne sont quasiment pas concernés par la réforme des retraites !

Mais dans le cloaque politique français actuel, rien ne saurait étonner. Pas même des situations délirantes.

Il n'en demeure pas moins que Pluton a amorcé son ascension droite et se situe au sextil de la conjonction jupiter-neptune natale de la 5ème république. Cela signale la probabilité assez forte d'un redressement politique, qui pourrait coïncider avec le nouveau gouvernement annoncé par Sarkozy pour le mois d'octobre. Cela pourrait alors permettre également à la conjonction jupiter-neptune de décembre 2009, qui va se libérer progressivement du poids de l'opposition saturne-uranus, d'exercer son souffle de renouvellement politique et économique.

Qu'entend-on cependant par redressement ? Si des mesures fortes devaient être prises, notamment pour réduire les déficits, rétablir l'égalité républicaine entre le public et le privé et simplifier le maquis fiscal sans tuer encore plus la croissance par le maintien d'impôts absurdes comme l'ISF et en en augmentant d'autres, alors oui il pourrait s'agir d'un nouvel élan pour le pays. Mais s'il s'agit simplement d'apaiser certaines polémiques démagogiques lancées l'été dernier et d'octroyer de nouveaux privilèges au public en défaveur du privé, oui cela pourrait calmer le jeu quelques mois mais le pays en paierait plus tard un prix mille fois plus lourd.

L'échéance est en tout cas là, toute proche, d'ici la fin de l'année...
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8746
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar goldo » Mar 28 09 10 08:25

kikou les astrophilés : )))

discrédit complet de Nicolas Sarkozy en France (citation de jfr)

eh oui JKF mais y a pas que en france, en allemagne surtout ils se moquent de nicolas à la radio etcc
goldo
 
Messages: 134
Inscription: Ven 18 05 07 17:18

Messagepar Jean-Francois Richard » Mar 28 09 10 15:19

La France au bout du rouleau

On apprend aujourd'hui que le déficit de la sécurité sociale sera cette année supérieur à 23 milliards d'euros, un chiffre colossal et historique depuis la création de l'institution en 1945. Pour mémoire, rappelons que l'on s'affolait au début des années 1980 quand le déficit atteignait... 10 milliards de francs de l'époque !

Différentes mesures sont envisagées ou déjà décidées en matière de maladie : elles conduiront à une hausse de +10% des tarifs des mutuelles sur le dos des assurés sociaux et à de moindres remboursements de médicaments, examens, etc. Pour autant, les déficits de la branche maladie, comme celui de la vieillesse ou de la famille, ne seront nullement comblés et continueront de s'accroître de façon dramatique. Comme celui de l'Etat, peut-on ajouter...

Finalement, à force d'offrir de nouvelles prestations à une classe sociale d'assistés que l'on a créé de toutes pièces alors qu'elle n'existait pas, les politiciens ont fini par ruiner la sécurité sociale. Cette dernière est assise sur des mécanismes de solidarité, les cotisations ouvrant des droit à prestations. Mais quand on offre des prestations "gratuitement", on casse l'esprit de solidarité et on entre dans une spirale clientéliste qui ne peut que détruire le système. Nous y sommes...

Déjà, les "sans papiers" sont mieux soignés que les contributeurs du régime puisque tout est "gratuit" pour eux... La CMU et la CMU complémentaire font le même travail de sape : elles coûtent de plus en plus en cher (effet de spirale exponentielle) et permettent aux assistés d'être mieux soignés que ceux qui contribuent au financement du régime par leurs cotisations. Ne parlons pas du scandale monstrueux des prestations familiales, qui sont littéralement vampirisées, là aussi de façon exponentielle, par une immigration... justement attirée par cette rente sociale !

Cela montre à quel point la France est au bout du rouleau... Et cela montre aussi à quel point nos indicateurs sur un virage politique et économique (conjonction Jupiter-Neptune et position de Pluton notamment) d'ici la fin de l'année peuvent être importants : refondation d'une République en péril ou simples cosmétiques supplémentaires ? Bien entendu, il appartiendra au prochain gouvernement de trancher cette question...

On apprend par ailleurs qu'il est désormais question d'une grève générale illimitée dans les transports publics à partir du 2 ou du 12 octobre. Cela peut bien entendu constituer un élément important dans la situation actuelle, car marcher davantage sur la tête est impossible : ceux qui ne sont pas touchés par la réforme des retraites veulent obtenir son retrait car, à plus long terme, ils redoutent d'être "un peu" concernés... Une grève de précaution, en somme; ou plutôt un nouveau chantage sur le thème : ne touchez surtout pas à nos privilèges, ni aujourd'hui ni demain, sinon on va vous emmerder grave !

Dans cette réforme des retraites, il est seulement prévu d'augmenter le taux de cotisation des fonctionnaires (7,5%) pour l'amener au niveau de celui du privé (10,5%). Mais cela ne sera pas le cas... avant 2018 ! Notons à ce sujet que le gouvernement fait plus que ménager les fonks : il les cajole ! Les actifs du privé n'ont jamais eu droit à de tels égards : quand la CSG augmente, c'est d'un coup, sans discussion et cela se répercute sur la feuille de paye dés le mois suivant ! Idem avec les cotisations Assedic, dont les hausses ne font l'objet d'aucune compensation, discussion ou aménagement. Ah, mais avec les fonks et assimilés, il faut faire preuve d'égards et même de servilité !

Une grève générale aujourd'hui des secteurs privilégiés du public pourrait avoir une première conséquence : son échec total car la période est très défavorable à des mouvements revendicatifs à cause de l'opposition Saturne-Uranus, cette dernière les rendant historiquement irréalistes. Dans un tel schéma, les privilégiés du public pourraient bien, pour la première fois, ne pas avoir gain de cause. Notons d'ailleurs que tous les "personnels publics" en Europe subissent actuellement un tour de vis sans précédent...

Cette question peut être importante, car elle pourrait bien déterminer la nature du changement politique à attendre en France : barre à droite ou barre à gauche ? Indépendamment des étiquettes politiques qui sont désuètes en la matière, un coup de barre à droite pourrait permettre d'améliorer la situation dramatique du pays; mais un coup de barre à gauche ruinerait la France à coup sûr de façon très rapide. C'est peut-être tout l'enjeu de cet automne 2010 et de la grande réforme fiscale qui apparaît à présent plus que jamais nécessaire et à notre avis probable... Mais là aussi l'orientation de la fiscalité est fondamentale : veut-on continuer sous prétexte de "chasse aux riches" à sanctionner les classes moyennes, l'effort, le travail et la prospérité; ou veut-on enfin avoir un système fiscal lisible, transparent, simplifié et orienté en faveur des classes moyennes, donc de l'épargne, de l'investissement et du patrimoine ?

Le 28 septembre 2010
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8746
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar goldo » Mer 29 09 10 15:40

sarko et ses amis du cac 40 me font penser à des petites fourmis qui courent partout affolées et ce n'est qu'un début, je pense que la politique est une energie morte surtout le capitalisme, question de temps

enfin jfr si tu ecris un roman à chaque fois qu'il y a des scandales qui ressortent (pluton en capricorne) tu va te faire mal aux doigts à force :roll: fais comme moi observes les et souris
goldo
 
Messages: 134
Inscription: Ven 18 05 07 17:18

Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 06 10 10 16:04

Le luxe d'une grève générale en France ?

Les lobbys publics s'apprêtent à paralyser le pays à partir du 12 octobre, des grèves reconductibles ayant été décidées dans les transports.

Il s'agit peut-être du dernier acte de la crise politique française actuelle, due à l'opposition Saturne-Uranus qui se délite progressivement et de la conjonction Jupiter-Neptune qui n'a pas encore pu s'exprimer...

D'ores et déjà des éléments plus positifs et de "refondation potentielle" sont en train de s'installer. On voit que le débat fiscal prend une ampleur tout à fait insoupçonnée il y a encore quelques semaines (position de Pluton vis à vis du Pluton natal de la 5ème République), comme nous l'avions d'ailleurs envisagé depuis plusieurs mois. On parle ainsi de plus en plus de la suppression de l'usine à gaz du bouclier fiscal comme de l'ISF, impôt soviétique et destructeur de l'économie par définition...

Sur ce seul plan fiscal, rappelons que nos prévisions tablent sur des hausses d'impôts (carré Uranus-Pluton en approche), qui sont d'ailleurs décidées ou annoncées un peu partout à travers le monde. Que ceux qui payent trop d'impôts ne rêvent donc pas trop... En revanche, un système d'imposition enfin efficace économiquement pourrait voir le jour, la disparition de l'ISF pouvant évidemment en faire partie et pourquoi pas une hausse de la TVA qui compenserait une baisse des cotisations sociales assises sur les salaires ou les revenus. Les multiples déclarations ou avis d'imposition existants (pour le plus grand bien de la pléthore des fonctionnaires qui les traitent) pourraient aussi être réduites à un seul document annuel. Tout ceci n'est mentionné qu'à titre de simples exemples sur une évolution possible d'une fiscalité française absurde, incompréhensible, idéologique et anti-économique...

Les éléments de "renouveau" (Pluton au sextile de la conjonction natale Jupiter-Neptune de la 5ème République) vont encore se renforcer à partir de début novembre et il serait étonnant que cela n'aboutisse pas à des changements notables d'ici la fin de l'année et peut-être de façon plus officielle au début de 2011 (Jupiter au demi-sextile de Neptune, permettant potentiellement à la conjonction Jupiter-Neptune de décembre 2009 de permettre enfin la remise à plat attendue). Nouveau gouvernement sur les prochaines semaines, certes, mais aussi et sans doute nouvelle politique sur les prochains mois...

La possible paralysie du pays à partir du 12 octobre à cause des habituels lobbys corporatistes peut donc constituer la dernière à l'édifice de l'effondrement politique et moral actuel.

Rappelons que la période est très défavorable à des mouvements sociaux d'envergure, à cause de l'opposition Saturne-Uranus qui les rend généralement exagérés, brutaux et sans lendemain à cause de revendications inadéquates, excessives ou impossibles à satisfaire. Dans certains cas, ces mouvements sociaux ne sont qu'un cri de colère impuissant, faute de préparation de la contestation et d'objectifs crédibles. Ils débouchent aussi assez fréquemment sur un gauchisme incohérent et assez facile à réprimer par les autorités en place.

Dans le cas de la menace de grève générale française (au moins du public), on ne voit guère ce que pourraient obtenir les lobbys syndicaux. Le plus absurde dans ce mouvement, c'est évidemment que l'aristocratie des salariés du public n'est pas, ou à peine, concernée par la réforme des retraites. Ils ne vont donc faire grève que pour rappeler qu'il ne faut surtout pas toucher à leurs immenses privilèges, que l'on peut résumer simplement par un montant total de pensions de retraite (calcul des pensions et temps passé à la retraite) qui est 4 à 5 fois supérieur à celui du privé. Là où un ancien salarié du privé va toucher 900 euros, l'aristocrate du public en percevra 2000 à 2500 sur une durée environ deux fois plus longue... Résultat, le public "absorbe" 50% des pensions versées alors qu'il ne représente que 25% des retraités. L'essentiel du déficit existe donc à cause des pensions infinançables du public !

Bref, on voit mal ce qu'il peut y avoir à négocier dans cette réforme des retraites, sauf quelques broutilles. On voit également mal, pour tout envisager, ce que pourrait donner une grève générale incluant le secteur privé (comme en 1968) car la situation économique du pays est désastreuse à tous points de vue. Contrairement à la reprise économique de 1967 après la petite dépression de 1965-1966 qui a conduit aux revendication sociales de 1968, la modeste reprise actuelle est si fragile et le pays si endetté que l'on voit mal les salariés dans leur ensemble se voir pousser des ailes revendicatives. Ils risquent d'avoir d'abord peur pour leur emploi...

L'option d'une grève plus ou moins générale qui déboucherait sur un grand succès de la contestation, à l'image de 1968, ne semble donc pas très crédible. Bien sûr, cela pourrait l'être, du simple point de vue de nos indicateurs qui signalent la forte possibilité d'une redistribution générale des cartes. Une grève générale débouchant sur des augmentations massives de salaire, surtout du SMIC, et l'abandon de la réforme des retraites avec un nouveau gouvernement plus "social" pourrait évidemment correspondre à ce "renouveau" prévisible. Oui, mais ce n'est pas très crédible... Cela l'est d'autant moins que cela ouvrirait dans les 6 mois suivants une crise financière majeure et on ne verrait donc pas vraiment le bénéfice d'un tel virage à gauche.

Que reste-t-il comme options ? D'abord, il n'y aura peut-être pas de grève générale, et peut-être même pas de grève dans le seul secteur public. Visiblement, la CGT a peur d'un tel mouvement, sentant sans doute que le moment est peu approprié. D'autre part, il peut y avoir une paralysie ponctuelle de certains secteurs et notamment des transports, mais pendant une période limitée. Il s'agirait donc d'un non événement, sauf bien sûr pour les actifs qui auront été pris en otages une nouvelle fois par les lobbys publics pendant quelques jours ou même une ou deux semaines.

Dernière option possible, il y a bien paralysie du secteur public mais le privé ne suit pas du tout et même, à cause des nuisances engendrées par de telles grèves, le condamne plus ou moins ouvertement. Cela constituerait une situation inédite, mais sans doute pas impossible du tout dans le contexte actuel. Dans ce cas, il y aurait bien tentative de grève générale mais son échec retentissant... Une telle situation placerait l'ensemble de la gauche dans une situation difficile et les lobbys publics sur la sellette. Cela pourrait ouvrir la voie à de vraies réformes du secteur public, car les lobbys seraient groggy et incapables de réagir ensuite. Cette option n'est pas à écarter, d'autant plus qu'on voit bien que la grève qui se prépare à un côté franchement surréaliste...

En poussant cette option jusqu'au bout, le nouveau gouvernement pourrait alors plus facilement engager des réformes puisqu'il n'y aurait plus l'hypothèque d'une menace de paralysie du pays par le corporatisme public. La paralysie aurait déjà été tentée et... aurait échoué ! Un boulevard serait alors ouvert pour de vrais réformes de structures, fiscale bien sûr mais aussi pour réduire (enfin...) le poids du mammouth étatique dans toutes ses composantes (55% du Pib !) ainsi que de la dérive des dépenses sociales (désormais plus de 35% du Pib !). Nous soulignons cette hypothèse, non que ce soit notre pronostic mais parce que cela représenterait l'évolution"possible" la plus révolutionnaire pour un pays aussi encroûté dans ses vielles lunes que la France. Cela vaut donc la peine de la mentionner, car il s'agirait alors d'un virage politique historique. Mais ce n'est qu'une hypothèse...

Voilà, nous avons dressé un portrait assez général des possibilités qui s'offrent sur les prochaines semaines et les prochains mois. Une évolution importante est possible sinon probable et les prochaines semaines devraient indiquer dans quelle direction le changement aura lieu. Précisons que l'astrologie moderne donne à ce sujet des "repères" ou des "balises" mais ne permet pas, ou très difficilement, de faire des pronostics trop précis. Nous allons en tout cas voir si les changements politiques et économiques, que nous envisageons depuis prés d'un an, vont avoir lieu. Il sera ensuite temps, en fonction des événements, de voir quelle est l'hypothèse qui va se concrétiser : virage à gauche et crise financière au bout du compte; ou virage à droite et réformes structurelles depuis si longtemps différées.

Le 6 octobre 2010
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8746
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar jupiter29 » Mer 13 10 10 09:46

bonjour,

Les députés ont donc courageusement rejetté l'amendement n° 249 du projet de réforme des retraites, présenté au parlement par le gouvernement. Ah, on dit que nos députés suivent aveuglément les directives du gouvernement, vous voyez bien que ce n'est pas le cas !

Pour une fois que nos députés font preuve d'autonomie, voire de résistance, on pourrait presque se surprendre à espérer, qui sait, un sursaut républicain, de la part de ces gens élus par le peuple.

On pourrait, mais en fait, non, parce que l'amendement n° 249 portait sur la réforme des retraites des... députés !

Oui, oui, vous avez bien lu, et, non, vous ne rêvez pas : les députés, qui sont en train de voter comme un seul homme la réforme de VOS retraites, vous obligeant à travailler jusqu'à 62 ans au lieu de 60, ces mêmes députés qui jugent cette réforme indispensable, même si elle est difficile, ces mêmes députés, de droite comme de gauche, ont rejetté l'idée d'aligner leur retraite sur celle du quidam.

Voici l'exposé sommaire de l'amendement n° 249 :

"Nos concitoyens supportent de plus en plus difficilement l'idée selon laquelle leurs élus et représentants bénéficieraient, dans leurs rémunérations comme dans la gestion de leurs droits sociaux, de dispositions dérogatoires du droit commun. Les différents systèmes mis en place pour sécuriser l'exercice de responsabilités politiques demandent à être harmonisés, afin que l'ambition légitime de permettre à chacune et chacun de s'investir dans les affaires publiques ne soit plus perçue comme une tentative de créer ou laisser perdurer des privilèges indus."

Nos députés ont donc estimé que leur retraite n'était pas un privilège indu, et leur vote ne représente par du tout une tentative de laisser perdurer le dit privilège.

Allez, pour vous faire rire encore un peu, voici un résumé du fonctionnement du régime de retraite de vos députés :

"Le régime de retraite des députés fonctionne par répartition, mais leur caisse n’est alimentée qu’à hauteur de 12 % par des cotisations. Le solde du financement est assuré par une subvention votée par les… parlementaires et payée par l’Etat, donc les contribuables. Le régime des députés coûte aux Français la bagatelle de 52 millions d’euros par an, sur les 60 millions de prestations versées. Autre avantage : ils peuvent cotiser double pendant 15 ans, puis 1,5 fois les 5 années suivantes. Ils auraient tort de s’en priver puisque le rendement de leur régime est imbattable : pour un euro cotisé, un député touchera 6 euros à la retraite, contre 1 à 1,5 euro pour un Français lambda. Ainsi, en seulement 22,5 années un député validera l’équivalent d’une carrière pleine, soit quarante annuités"

Voilà, maintenant vous pouvez continuez à voter pour vos députés, n'ayez aucune inquiétude, ils savent s'opposer aux propositions du gouvernement quand il le faut.
jupiter29
 
Messages: 338
Inscription: Mer 16 05 07 16:04
Localisation: bretagne

Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 13 10 10 12:38

Très bien détaillé, merci jupiter. :lol:
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8746
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

PrécédentSuivant

Revenir vers FRANCE

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 35 invités