je vous laisse...

Discussion sur les perspectives économiques, politiques, sociales ou autres de la France.

je vous laisse...

Messagepar Geneviève » Mar 17 07 07 12:42

ce que j'ai pris sur les discours de l'AN..celui ci est le meilleur!

Et surtout on ne pourra pas dire que F.Bayrou est un gauchiste ou autre

zhoorrribbblles surnoms! Ceci est pr les MRS économstes!

M. François Bayrou – S’il existe, en matière sociale, un droit d’alerte, je crois qu’en matière politique, il y a un devoir d’alerte.

M. Bouvard disait à l’instant que la raison pour laquelle les députés de son groupe étaient satisfaits des propositions faites ici, c’est qu’elles se placent dans le droit fil de ce qu’avait annoncé le Président de la République durant la campagne. Or, précisément, le choix le plus fondamental ne figurait pas dans les engagements de M. Sarkozy. Dès que vous avez été nommé, Monsieur le ministre, vous avez annoncé une pause dans la lutte contre le déficit, ce qui entraîne le report à 2012, au lieu de 2010, du retour à l’équilibre budgétaire promis à nos partenaires.

M. François de Rugy – Eh oui !

M. François Bayrou – Cette décision n’avait pas été annoncée ; c’est même le contraire qui l’avait été. Les Français avaient retenu des débats électoraux que le déficit et la dette feraient l’objet de la plus grande vigilance ; les principaux candidats avaient tous professé une politique sérieuse et volontariste de réduction des déficits.

Chacun se rend compte que cette dette est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des Français, menacés par une explosion des prélèvements et la remise en cause de la compétitivité économique nationale et du niveau de vie de chacun. En outre, les experts savent bien qu’une circonstance aggravante est à l’oeuvre : après avoir connu pendant des années des taux d’intérêt très bas, nous entrons, inéluctablement, dans une période de taux élevés, qui alourdira le service des intérêts de la dette.

Or, le sujet est d’autant plus brûlant que, derrière la dette financière, se profile une autre dette, moins apparente mais tout aussi inéluctable, si ce n’est plus : l’augmentation du nombre des personnes âgées. L’arrivée prochaine des générations du baby boom à l’âge de la retraite menace de déséquilibrer très profondément la société française. M. Sarkozy a affirmé, entre les deux tours de l’élection, que les retraites étaient financées jusqu’en 2020 ; or, chacun sait qu’il n’en est rien !

Regardons les chiffres. Le rapporteur général insiste, dans son rapport, sur les marges de manœuvre, les « surplus durables », comme il les appelle, qui représenteraient 10 à 12 milliards.

M. le Rapporteur général – Pour 2 % de croissance !

M. François Bayrou – Soit. Le déficit actuel est d’environ 40 milliards. Le rythme de réduction des déficits pour respecter l’horizon de retour à l’équilibre serait de 15 milliards de réduction par an pour l’horizon 2010, de 10 milliards pour l’horizon 2012. Or, un institut de conjoncture a indiqué ce matin que le paquet fiscal représentait une dépense de 14 milliards en 2008, et de 17 milliards en année pleine. Et ce n’est pas tout. Le Président de la République a annoncé une augmentation de 50 % du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche : sachant que celui-ci s’élève à 21 milliards, je vous laisse faire le calcul. M. Fillon, dans son discours de politique générale, a annoncé en outre un vaste plan de désenclavement des cités, notamment en matière de transport : vous voyez les investissements que cela représente. Il ne faut pas oublier non plus l’engagement, autant financier que moral, concernant l’état des prisons, une exigence véritablement humanitaire.

M. Gérard Charasse – Très bien.

M. François Bayrou – Au total, ces engagements représentent plus de vingt milliards. Comment va-t-on les financer ? La réponse habituelle, que M. Bouvard vient de nous répéter, consiste à dire que la réforme de l’État, et tout particulièrement la diminution du nombre de fonctionnaires, dégagerait les ressources nécessaires.

Alors, faisons un peu d’arithmétique. Quelque 35 000 départs en retraite non remplacés représentent environ 500 millions d’économies. Mais comme le Gouvernement s’est engagé à rendre aux fonctionnaires la moitié des économies réalisées par ce moyen, il reste 250 millions : Le non-remplacement des départs à la retraite ne couvrira donc même pas 2 % des besoins de financement.

Ce choix n’a pas été annoncé. Il est contraire à vos engagements. Il soumet des pans entiers de notre action publique à une tension intolérable. Vous pourriez tout juste vous permettre de prendre un tel risque si le paquet fiscal allait dans le bon sens, mais les économistes le savent : il ne permettra pas de relancer la croissance, au point que l’inquiétude s’est installée jusque dans votre majorité. En somme, ce choix met en péril l’équilibre financier et économique de notre pays.



Et Sacabo (c'est fini) A SUIVRE!!!!



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Messagepar Jean-Francois Richard » Mar 17 07 07 14:02

Bien vu, genevieve !



C'est tout le problème de la situation actuelle... D'un côté, sarko a raison de vouloir baisser la fiscalité pour relancer la croissance et cela augmentera à terme les recette fiscales. Cela dit, il est très timide en la matière : l'isf existe toujours alors qu'il aurait pu être complètement supprimé, le bouclier fiscal est techniquement trop compliqué pour êre utilisé en l'état et rien n'est fait contre l'envolée de la fiscalité locale. L'exil fiscal en sera sans doute limité mais sûrement pas cassé.



D'autre part, il manque une jambe à ces réformes, à savoir des mesures d'économie. La baisse du nombre des fonctionnaires ava être ridicule et ne rapportera pas grand chose, sauf si on attend 50 ans à ce rythme. C'est trop timide. La réforme de l'Etat, on l'attend aussi, ne serait-ce que pour surpprimer tous les marchins et hautes autorités inutiles et les doublons au nveau de l'administration locale. Idem pour les comptes sociaux : on limite les remboursements, mais quid du personnel pléthorique dans les caisses ? Pas un mot... La carte Vital avait été lancée pour permettre une réduction des énormes dépenses de personnel. Las... Elles ont encore augmenté ces dernières années.



C'est aussi ce que bayrou oublie de dire et qui n'était pas non plus dans son programme. Il ne suffit pas de s'inquiéter des déficits, il faut aussi dire que cela nécessite des coupes sombres dans les budgets et des mesures d'économie drastiques.



A défaut, le quinconce Saturne-Uranus actuel n'aura pas servi grand chose sur le fond et, quand on en sera à l'opposition Saturne-Uranus de 2009-2011, on verra que tout reste encore à faire...



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