A quand un grand plan d'austérité français ?

Discussion sur les perspectives économiques, politiques, sociales ou autres de la France.

A quand un grand plan d'austérité français ?

Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 14 07 11 15:25

A quand un grand plan d'austérité français ?

Qu'on ne s'y trompe pas : la France est déjà engagée dans la voie de l'austérité et de la hausse des impôts. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, taxes et impôts divers et variés se sont envolés. Les classes moyennes, qui ne bénéficient pas de "tarifs sociaux", en sont les premières perdantes. C'est un élément négatif pour l'épargne, l'investissement et par conséquent la croissance et l'emploi. D'ailleurs, le taux de chômage a à peine reculé depuis la fin de la récession de 2008-2009.

Les débuts de la "crise des déficits" ont par ailleurs conduit à un premier budget 2011, marqué par des mesures d'austérité. Les niches fiscales ont été rabotées, ce qui a conduit à une hausse des impôts. Différents tarifs publics se sont envolés, notamment à cause de l'endettement massif des entreprises publiques. Cependant, ces mesures n'ont d'abord pas permis de réduire le déficit structurel, essentiellement en raison des cadeaux électoralistes en perspective de la présidentielle 2012. La politique budgétaire du gouvernement demeure à cet égard incohérente et clientéliste.

A présent, la "crise de la dette" mord la nuque de la France, comme en témoigne l'évolution peu réjouissante du marché obligataire national qui résiste désormais difficilement à la pression venue du sud de l'Europe. Cette crise va poursuivre ses ravages, c'est dans la logique du cycle décroissant Saturne-Pluton et de l'arrivée à maturité (donc à pleine puissance) du grand carré si négatif Uranus-Pluton.

La France va donc devoir adopter rapidement un vrai plan d'austérité. Sans doute avant l'année prochaine...

Depuis la fin de l'année dernière, on peut observer, par rapport au thème astral de constitution de la 5ème République que Pluton est au carré (90°) du Soleil natal. Pour un pays, cela joue comme une sorte d'éteignoir de la vitalité nationale. Cela apporte aussi la possibilité de violents coups de boutoir, compromettant les équilibres antérieurs. Sous une pareille configuration en 1974, on avait assisté au décès inopiné du président Pompidou comme aux conséquences du premier choc pétrolier de 1973 qui avait imposé le "plan de refroidissement" économique du nouveau Premier ministre Jacques Chirac en juin 1974. Parallèlement, le franc était sorti du "serpent monétaire" européen de l'époque, ce qui avait signifié son enterrement final la même année.

L'insouciance actuelle des politiciens de gauche comme de droite risque donc de se heurter très violemment à la désastreuse réalité financière du pays. Et à très court terme...

Nous avons déjà évoqué que le Chef de l'Etat pouvait connaître, surtout autour du mois de septembre prochain sans doute, des problèmes de santé. Mais cela risque également et surtout de concerner les finances ingérables du pays. Dans ces conditions, le budget 2012 pourrait déjà être marqué du sceau de l'austérité franche alors que le déficit public en 2011 est toujours à un insensé 7% du Pib. A comparer avec l'Italie, attaquée lourdement par les marchés, avec un déficit de 4,5% "seulement"...

La logique des conflits planétaires autour de Pluton conduit non seulement à l'austérité (évidemment nécessaire quand on vit au-dessus de ses moyens) mais aussi à la hausse des impôts (irresponsable en période de crise). La France connaîtra à l'évidence les deux, ce qui mènera très probablement, inévitablement même, à une nouvelle récession dés 2012 ou seulement 2013.

Sur un plan plus strictement politique, on constate que la côte de popularité de Nicolas Sarkozy, comme nous l'avions pronostiqué, a amorcé un redressement déjà significatif. Certains sondages commencent même à le placer en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle. C'est tout à fait conforme aux effets positifs du cycle Jupiter-Neptune qui colle à la peau de la France, comme à ceux du cycle Jupiter-Uranus qui dominent toute la carrière politique de Nicolas Sarkozy.

A l'automne et au début de l'hiver prochains, les cycles Jupiter-Neptune et Jupiter-Uranus seront encore plus présents et forts qu'aujourd'hui. Cela promet a priori un soutien beaucoup plus franc de l'opinion au chef de l'Etat et à sa politique. A l'inverse, l'opposition de gauche se retrouvera dans ses petits souliers. Même s'il ne s'agit que d'une hypothèse, on peut se demander dans quelle mesure l'inquiétude et même la frayeur croissante des Français à propos de la dette ne va pas jouer un grand rôle politique. Si la droite parle de réduire les déficits sans le faire, la gauche n'envisage pour sa part que d'engager de nouvelles dépenses... Une telle attitude de la gauche risque fort d'épouvanter les électeurs qui, faute de mieux, se réfugieraient alors dans le giron d'une droite jugée un peu plus crédible. Sur ce plan, le FN, bien qu'ayant toujours le vent en poupe sur les prochaines années, ne convaincrait pas davantage car sa politique d' "autarcie économique" serait considérée comme tout aussi irresponsable.

Si l'exécutif français bénéficie d'un soutien particulier à l'automne prochain, cela pourrait éventuellement découler de l'adoption d'un plan d'austérité qui serait jugé hélas nécessaire par l'opinion. Les critiques de la gauche seraient alors considérées comme non adaptées à la situation...

Sur le fond, le problème pour la France est cependant énorme avec une dette proche de 100% du Pib et des déficits annuels colossaux. Le produit, en fait, de près de 40 ans d'une gestion mise au service de lobbys démagogiques et non de la croissance : les déficits ne sont nullement les conséquences de la crise mais, bien plus grave, ils sont entièrement structurels...

Aujourd'hui, avec une croissance à minima en raison des conséquences de la crise et une austérité à venir qui ne peut que la réduire davantage, les efforts à faire pour résoudre les "déficits structurels" sont colossaux. Il faudrait supprimer ou réduire quantité de dépenses ou allocations et aides sociales infinançables tout autant que supprimer les immenses privilèges dont bénéficient tous les agents de l'Etat au détriment de ceux du secteur privé. Parallèlement, il conviendrait de supprimer entre 30 et 50% des emplois publics ou para-publics. On mesure à quel point ce serait difficile, d'autant plus que la crise de la dette imposera des mesures efficaces et rapides, alors qu'une gestion responsable aurait permis auparavant d'étaler de telles mesures sur 10 ou 15 ans. Comme l'a fait en grande partie l'Allemagne par exemple...

On peut donc douter de la capacité de la France à faire face à la crise de la dette. C'est sans doute trop tard... Cela risque d'être d'autant plus tardif, que l'opinion n'a absolument pas été préparée à de tels efforts, contrairement à l'Allemagne ou plus récemment à la Grande-Bretagne. Songeons seulement que la gauche française en est encore à proposer 50 milliards d'euro de dépenses sociales supplémentaires si elle remportait la présidentielle de 2012 !

Mais la droite et la gauche sont tout aussi responsables de la situation actuelle. Unanimes, Sénateurs de droite et de gauche viennent de s'octroyer un bonus de 3.500 euros, tout en annulant certaines mesures à minima de moralisation de la vie politique comme celle qui aurait interdit de reverser à son conjoint des indemnités parlementaires en excédent ! La corruption active ou passive de la classe politique apparaît ainsi, de même que le chantage permanent des lobbys d'agents publics, comme le plus gros obstacle dans la voie d'un assainissement des finances publiques françaises. Mais c'est hélas aussi une des conséquences des conflits Uranus-Pluton, que de révéler l'arrogance, la corruption, la bureaucratisation et l'égoïsme forcené des partis politiques et de tous les lobbys publics, c'est à dire de tous ceux qui vivent par et pour l'argent public. Les scandales sont déjà nombreux depuis un ou deux ans, mais on n'a pas tout vu ! Loin de là...

Si cette situation intenable d'un Etat hyper-obèse ne trouve donc pas d'issue, et on voit mal comment cela pourrait être le cas dans l'urgence de la crise de la dette, la France se retrouvera alors dans la même situation que la Grèce ou le Portugal aujourd'hui. C'est à dire en faillite et pour les mêmes raisons : des dépenses publiques et sociales infiniment trop élevées... Dans ces conditions, il n'y aurait alors plus d'autres solutions que de restructurer la dette française (comme on commence à l'envisager pour la Grèce). Les classes moyennes en seraient bien entendu les principales perdantes : après les hausses d'impôts réduisant encore plus le pouvoir d'achat, la spoliation de leur épargne et de leurs retraites... Compte tenu des données utilisables au plan astrologique pour la France, on peut penser, sur ce plan, que l'année 2013 pourrait constituer une triste charnière ou rendez-vous possible en la matière. On ne peut cependant envisager précisément quelle ampleur pourrait prendre une telle catastrophe.

Quoiqu'il en soit et en résumé, contrainte et forcée à cause de l'insouciance politicienne des précédentes années, la France est à l'orée de s'engager sur la voie de l'austérité à marches forcées et précipitées. Elle va être joyeuse la décennie 2010...

Le 14 juillet 2011
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8732
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Johnny John » Ven 15 07 11 10:31

Bonjour à tous.

Croire plutôt que savoir, c'est la devise du dévot. Et pour croire, il faut parfois beaucoup de savoir. Le savoir des économistes est immense, aussi ils ont moult raisons de croire en leur savoir. Que savent-ils : les Etats ne peuvent connaître de défaut de paiement. Les tests de rupture, qu'ils ont savamment mis au point, en dehors de toute croyance, ne comprennent donc pas une telle éventualité. C'est beau la science, surtout débarrassée à ce point du fumeux des encens du temple.

Par ce clair horizon, ce beau bâti de raison, l'économiste a joué au Père Noël. Noël, quelle merveille ! Début janvier aussi ! Evidemment à la fin du mois la note arrive, c'est un peu plus gris, sauf pour Papa Noël bien sûr qui se repose dans son bain spa et joue avec les bulles.

On a vu sa barbe blanche, l'autre jour au Sénat, ce croûton d'empire, il était adorable, rond à souhait, un bonheur. On l'aime.

Noël-Noël ! Joyeux Noël ! Sonner les cloches, aussi, c'est une vertu républicaine.

Johnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)
Johnny John
 
Messages: 3970
Inscription: Ven 10 10 08 10:49
Localisation: Paris

Re: A quand un grand plan d'austérité français ?

Messagepar Pierre11 » Sam 16 07 11 13:02

Jean-Francois Richard a écrit:Mais la droite et la gauche sont tout aussi responsables de la situation actuelle. Unanimes, Sénateurs de droite et de gauche viennent de s'octroyer un bonus de 3.500 euros, tout en annulant certaines mesures à minima de moralisation de la vie politique comme celle qui aurait interdit de reverser à son conjoint des indemnités parlementaires en excédent !


Bien d'accord, c'est carrément scandaleux !
(ancien Pierre d'Album du Futur)
Pierre11
 
Messages: 190
Inscription: Mer 19 12 07 14:43

Messagepar Johnny John » Dim 17 07 11 00:08

Bonsoir à tous.

Après la Finlande et la Grèce, il est désormais un nouveau critère d'intelligence dans le domaine de l'économico-politique ou du politico-économique, si l'on préfère; et ce critère comme toujours divisera le monde en deux catégories: d'un côté il y a le surfin de l'analyse du sapiens supérieur qui veut que les états ne peuvent pas faire faillite, c'est là où l'on rencontre les plus doués, et de l'autre celui du pithécanthrope inférieur qui veut, suivant ce vieil adage que ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace, que tout est possible quand le politique se met à penser que le peuple est corvéable à merci, ce qui est l'exacte traduction de l'impossibilité des états à faire faillite.

Jean-François, je sais ce n'est pas plaisant, mais on te traite indirectement de gourou:
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 3906bac7ae

Johnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)
Johnny John
 
Messages: 3970
Inscription: Ven 10 10 08 10:49
Localisation: Paris

Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 24 08 11 23:08

L'austérité à la française : pitoyable...

Pitoyable...

C'est le seul terme qui convient après l'annonce du plan d'austérité français par le gouvernement Fillon.

C'était prévisible et cela n'a pas manqué : seules les classes moyennes et les entreprises sont frappées par ces mesures d'austérité... Il en résultera à l'évidence, dans la lignée des 38 dernières années, une épargne encore plus atrophiée, des investissements encore plus en berne et un emploi toujours sacrifié.

C'est dans la logique tragique d'un pays en déshérance accentuée depuis le dernier budget en équilibre en 1973 et toutes les rustines de taxes supplémentaires qui, couche après couche, ont ruiné progressivment la prospérité française année après année. C'est aussi en cohérence avec tous les conflits planétaires entourant Pluton actuellement au plan mondial. Notons cependant que certains pays font des efforts pour essayer de s'adapter à la crise, parfois avec une certaine honnêteté comme la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne ou les pays nordiques. Mais pas la France qui continue à taper toujours sur les mêmes (la prospérité passée des classes moyennes) et à protéger toujours davantage ceux qui la ruinent (l'Etat et la sphère publique dans son ensemble).

Sans trop entrer dans les détails, les classes moyennes sont les seules spoliées. Les niches fiscales (en fait, la simple compensation d'impôts trop élevés quand tout allait "mieux" ailleurs dans le monde) sont une seconde fois réduites. Et prenons un exemple qui touche au coeur des classes moyennes, en plus de cette hausse magistrale des taxes et impôts tous azimuths : on a encouragé à investir dans l'immobilier, les actions et la dette d'Etat (supports en euros des contrats d'assurance-vie)) ? Et voilà que la CSG augmente d'un coup de 12,3 à 13,5%. Depuis sa création en 1988 par le socialiste Michel Rocard, cette CSG est passé d'un taux de 1,1% à aujourd'hui 13,5% Soit environ + 1300% d'augmentation ! Qui peut dire mieux ? En tout cas, on ne fait pas pire pour anéantir progressivement les revenus de l'épargne, le plus souvent en vue de préparer une retraite des plus précaire.

Les plus-values immobilières subissent elles aussi une spoliation quasi complète. Désormais, l'Etat encaissera la totalité des bénéfices éventuels ! Il s'agit là d'une nationalisation de fait du marché immobilier. Alors qu'il manque des logements en France et que la mobilité de la force de travail est un enjeu capital, l'Etat veut tout figer par la confiscation. Comme lors de l'absurde loi de 1948 qui avait détruit le marché immobilier... En résultante, il ne confisquera sans doute pas grand chose de cette façon mais figera totalement le marché immobilier. Plus aucun propriétaire n'est désormais incité à vendre ou acheter, puisque l'Etat prétend s'arroger le droit de confisquer tout le surplus éventuel et qui va devenir d'ailleurs bien aléatoire... Les locataires en pâtiront également car, sans revenus ou carotte financière, les logements ne sont évidemment pas entretenus spontanément... L'industrie du bâtiment en souffrira aussi, bien sûr, et non à cause des lois habituelles du marché mais en raison d'un interventionnisme étatique aberrant. "Quand le bâtiment va, tout va", disait-on... Il va falloir changer de dicton populaire...

Ne commentons même pas les hausses de taxes sur le tabac, l'alcool ou les sodas : au mieux, cela ne fera qu'encourager la criminalité qui prospère déjà des trafics clandestins sur ces produits... Il est douteux que l'Etat en tire des ressources supplémentaires.

Les entreprises ne sont pas mieux loties et, sans détailler les mesures, il en résultera une augmentation du coût du travail (heures supplémentaires, hausse du forfait social). Or, on sait bien (ou on devrait savoir) que ce sont déjà de telles mesures qui, année après année, ont ruiné l'industrie française depuis 40 ans et empêché les PME de se créer et se développer. Qui a désormais envie de créer une entreprise en France ? Plus personne, les contraintes bureaucratiques sont trop fortes, la fiscalité nationale comme locale exagérée et le coût du travail trop élevé. Et encore, nous sommes nuancés dans ces qualificatifs. Désormais, il faudra essentiellement être masochiste pour entreprendre en France... Cela ne concernera qu'une minorité, ce qui est déjà le cas.

Enfin, concluons par l'essentiel. Qui n'est pas touché par ce ces hausses de prélèvements, scandaleusement présentés d'ailleurs comme des "économies" ? Il faut bien être l'Etat français pour essayer de faire croire que des hausses d'impôts sont des économies ! A se demander si la langue française a encore un sens...

Mais les bénéficiaires de la République seront toujours les mêmes ! C'est à dire l'Etat et l'ensemble de la sphère publique... Les politiciens continueront à scandaleusement gagner 30.000 à 50.000 euros nets par mois (cas d'un député-maire), aucune réduction du nombre dithyrambiques des élus de toutes sortes n'est évidemment prévue et, cerise démagogique sur le gâteau, on a même arrangé avec les rentiers "privés" de l'Etat (des entreprises ou dirigeants du CAC 40 pour l'essentiel) qu'ils acceptent et même réclament une petite réduction de leurs privilèges via un impôt symbolique supplémentaire. Voilà, c'est gagné, la justice sociale est respectée, les "riches" participent... Mensonge ! Ils ne vivent que de rentes publiques ou de clientèles captives qu'il suffira d'augmenter au prochain tournant... Ne doutons pas que cela soit déjà prévu ou arrangé entre amis, et même déjà mis en pratique comme, par exemple, les tarifs des geoliers du CAC 40 de l'autoroute qui ont augmenté d'environ 8% cette année (n'en déplaise aux statistiques truquées de l'INSEE...).

Les autres protégés sont les agents publics en surnombre évident (+30% au minimum selon les normes de l'OCDE), subventionnés et assistés de l'Etat. Le pouvoir d'achat vient de baisser sur un an de 0,6%, selon l'Insee. Pour tous les Français "en moyenne"... Mais pas pour les catégorises mentionnées ci-dessus, qui ont vu leur pouvoir d'achat soit être maintenu soit progresser jusqu'à plus de 3% environ pour les fonctionnaires et agents publics les plus privilégiés. Le pouvoir d'achat dans le secteur privé, le seul qui dépende des aléas de la conjoncture, a donc reculé de 1 à 1,5% si l'on sait manier une simple calculette ! Sans compter le chômage, non pris en compte par ces curieuses statistiques "publiques"... Si on le prenait en compte également, sans doute arriverait-on à -3 à -5% en valeur "réelle" sur une seule année. Et c'est sans compter aussi l'impact de la réforme des retraites, qui pénalise le privé et avantage toujours plus le public qui, à seulement 30% des retraités, n'en ponctionne pas moins plus de 50% des pensions de retraites... Et cela va encore augmenter... Et c'es sans compter le reste.

Certes, il fallait un plan d'austérité. C'est évident, un Etat ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens. Mais on n'a toujours pas compris cette évidence absolue. A cet égard, aucune "règle d'or" purement politicienne sur les déficits et encore mois ce dernier plan d'austérité ne résoudra rien et il en faudra un autre dés 2012, après la présidentielle pense-t--on déjà à juste titre dans les hautes sphères. Une fois de plus, on recule pour mieux sauter et on trompe sciemment l'opinion... De plus, la méthode adoptée, dans la plus parfaite lignée des 40 dernières années, tape toujours sur les mêmes catégories et, à présent, commence à les assassiner matériellement. On prétendait ajouter un plus à des retraites spoliées par le public, valoriser le travail productif et l'esprit d'entreprise, source évidente de toute prospérité ? Les démagogues qui nous gouvernement sont en train de d'enterrer tout cela de façon irrémédiable et de faire le lit des extrêmes. Tout cela pour protéger d'abord et avant tout leurs privilèges, ceux de la caste des grands rentiers qui les adulent et en ménageant aussi les petites et plus grandes rentes de leurs adversaires politiques de gauche qui ont établi leur électorat dans le public. Un tel système clientéliste jusqu'à la caricature a survécu depuis 40 ans et le krach pétrolier de 1973. Aujourd'hui, ce "modèle" de corruption généralisée et d'injustice sociale caractérisé est en faillite. Cela rappelle la corruption du "Directoire" pendant la révolution française, et d'ailleurs les scandales politico-financiers affleurent de la même manière... Uranus et Pluton, toujours eux, aux mêmes postes avancés de la décrépitude... Qui peut d'ailleurs penser que les dernières rustines vont faire encore survivre 10 ans de plus le système actuel ? Il tiendra à peine un an à notre avis, compte tenu de la puissance des conflits planétaires actuels.

Cette corruption du système politique français, intrinsèque et si enracinée à présent, devient chaque jour plus insupportable. Elle va sans doute continuer, n'essayons pas de rêver inutilement sur les "bienfaits" de la crise actuelle qui, comme par miracle, aboutiraient selon certains à recréer ou même refonder une société juste, équilibrée et prospère. Il n'en sera rien, rien n'y pousse... Le grand conflit entre Uranus et Pluton signifie au contraire un étalage de la corruption à tous les niveaux, une hausse peut-être dramatique de la criminalité, une spirale fiscale encore plus infernale, un effondrement des entreprises à tous les niveaux et, en résultante finale, un chômage massif qui dépassera sans doute les 15% sur les années à venir. Nous sommes trop pessimistes ? A vrai dire, nous risquons surtout d'être dépassés nous-mêmes par le désastre annoncé et si prévisible...

Dans certains pays plus "sains" que la France, les plans d'austérité se traduisent par une limitation par exemple des rémunérations des élus politiques. Comme en Finlande et cela date d'il y a quelques jours à peine... En France, il n'en est rien et l'armée mexicaine de sénateurs (3 fois plus nombreuse qu'aux Etats-Unis par exemple pour une population et un territoire 6 fois inférieurs) s'est votée il y à peine deux mois une augmentation de 3.500 euros. Quel sentiment cela peut-il inspirer, si ce n'est un profond dégoût ? En tout cas, ceux qui travaillent dur et n'ont pas l'Etat-nounours comme sempiternelle ombrelle protectrice peuvent travailler encore plus pour l'infinançable République bananière française ! Quel programme... Et dire que nous pensons que Nicolas Sarkozy sera probablement réélu en 2012, tant les programmes "dépensiers" de la gauche vont effrayer... Ah, si nous avions un Churchill ! Mais ce n'est malheureusement pas dans la tradition française : au-delà de grands élans populaires mais éphémères, nous avons surtout collectionné les Louis XIV, les Robespierre et les Napoléons. De Gaulle, sans doute, bien que militaire et bien abrupt dans une démocratie, a été une exception. Il le reste.

Le 24 août 2011
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8732
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)


Revenir vers FRANCE

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invités