A quand un grand plan d'austérité français ?
Qu'on ne s'y trompe pas : la France est déjà engagée dans la voie de l'austérité et de la hausse des impôts. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, taxes et impôts divers et variés se sont envolés. Les classes moyennes, qui ne bénéficient pas de "tarifs sociaux", en sont les premières perdantes. C'est un élément négatif pour l'épargne, l'investissement et par conséquent la croissance et l'emploi. D'ailleurs, le taux de chômage a à peine reculé depuis la fin de la récession de 2008-2009.
Les débuts de la "crise des déficits" ont par ailleurs conduit à un premier budget 2011, marqué par des mesures d'austérité. Les niches fiscales ont été rabotées, ce qui a conduit à une hausse des impôts. Différents tarifs publics se sont envolés, notamment à cause de l'endettement massif des entreprises publiques. Cependant, ces mesures n'ont d'abord pas permis de réduire le déficit structurel, essentiellement en raison des cadeaux électoralistes en perspective de la présidentielle 2012. La politique budgétaire du gouvernement demeure à cet égard incohérente et clientéliste.
A présent, la "crise de la dette" mord la nuque de la France, comme en témoigne l'évolution peu réjouissante du marché obligataire national qui résiste désormais difficilement à la pression venue du sud de l'Europe. Cette crise va poursuivre ses ravages, c'est dans la logique du cycle décroissant Saturne-Pluton et de l'arrivée à maturité (donc à pleine puissance) du grand carré si négatif Uranus-Pluton.
La France va donc devoir adopter rapidement un vrai plan d'austérité. Sans doute avant l'année prochaine...
Depuis la fin de l'année dernière, on peut observer, par rapport au thème astral de constitution de la 5ème République que Pluton est au carré (90°) du Soleil natal. Pour un pays, cela joue comme une sorte d'éteignoir de la vitalité nationale. Cela apporte aussi la possibilité de violents coups de boutoir, compromettant les équilibres antérieurs. Sous une pareille configuration en 1974, on avait assisté au décès inopiné du président Pompidou comme aux conséquences du premier choc pétrolier de 1973 qui avait imposé le "plan de refroidissement" économique du nouveau Premier ministre Jacques Chirac en juin 1974. Parallèlement, le franc était sorti du "serpent monétaire" européen de l'époque, ce qui avait signifié son enterrement final la même année.
L'insouciance actuelle des politiciens de gauche comme de droite risque donc de se heurter très violemment à la désastreuse réalité financière du pays. Et à très court terme...
Nous avons déjà évoqué que le Chef de l'Etat pouvait connaître, surtout autour du mois de septembre prochain sans doute, des problèmes de santé. Mais cela risque également et surtout de concerner les finances ingérables du pays. Dans ces conditions, le budget 2012 pourrait déjà être marqué du sceau de l'austérité franche alors que le déficit public en 2011 est toujours à un insensé 7% du Pib. A comparer avec l'Italie, attaquée lourdement par les marchés, avec un déficit de 4,5% "seulement"...
La logique des conflits planétaires autour de Pluton conduit non seulement à l'austérité (évidemment nécessaire quand on vit au-dessus de ses moyens) mais aussi à la hausse des impôts (irresponsable en période de crise). La France connaîtra à l'évidence les deux, ce qui mènera très probablement, inévitablement même, à une nouvelle récession dés 2012 ou seulement 2013.
Sur un plan plus strictement politique, on constate que la côte de popularité de Nicolas Sarkozy, comme nous l'avions pronostiqué, a amorcé un redressement déjà significatif. Certains sondages commencent même à le placer en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle. C'est tout à fait conforme aux effets positifs du cycle Jupiter-Neptune qui colle à la peau de la France, comme à ceux du cycle Jupiter-Uranus qui dominent toute la carrière politique de Nicolas Sarkozy.
A l'automne et au début de l'hiver prochains, les cycles Jupiter-Neptune et Jupiter-Uranus seront encore plus présents et forts qu'aujourd'hui. Cela promet a priori un soutien beaucoup plus franc de l'opinion au chef de l'Etat et à sa politique. A l'inverse, l'opposition de gauche se retrouvera dans ses petits souliers. Même s'il ne s'agit que d'une hypothèse, on peut se demander dans quelle mesure l'inquiétude et même la frayeur croissante des Français à propos de la dette ne va pas jouer un grand rôle politique. Si la droite parle de réduire les déficits sans le faire, la gauche n'envisage pour sa part que d'engager de nouvelles dépenses... Une telle attitude de la gauche risque fort d'épouvanter les électeurs qui, faute de mieux, se réfugieraient alors dans le giron d'une droite jugée un peu plus crédible. Sur ce plan, le FN, bien qu'ayant toujours le vent en poupe sur les prochaines années, ne convaincrait pas davantage car sa politique d' "autarcie économique" serait considérée comme tout aussi irresponsable.
Si l'exécutif français bénéficie d'un soutien particulier à l'automne prochain, cela pourrait éventuellement découler de l'adoption d'un plan d'austérité qui serait jugé hélas nécessaire par l'opinion. Les critiques de la gauche seraient alors considérées comme non adaptées à la situation...
Sur le fond, le problème pour la France est cependant énorme avec une dette proche de 100% du Pib et des déficits annuels colossaux. Le produit, en fait, de près de 40 ans d'une gestion mise au service de lobbys démagogiques et non de la croissance : les déficits ne sont nullement les conséquences de la crise mais, bien plus grave, ils sont entièrement structurels...
Aujourd'hui, avec une croissance à minima en raison des conséquences de la crise et une austérité à venir qui ne peut que la réduire davantage, les efforts à faire pour résoudre les "déficits structurels" sont colossaux. Il faudrait supprimer ou réduire quantité de dépenses ou allocations et aides sociales infinançables tout autant que supprimer les immenses privilèges dont bénéficient tous les agents de l'Etat au détriment de ceux du secteur privé. Parallèlement, il conviendrait de supprimer entre 30 et 50% des emplois publics ou para-publics. On mesure à quel point ce serait difficile, d'autant plus que la crise de la dette imposera des mesures efficaces et rapides, alors qu'une gestion responsable aurait permis auparavant d'étaler de telles mesures sur 10 ou 15 ans. Comme l'a fait en grande partie l'Allemagne par exemple...
On peut donc douter de la capacité de la France à faire face à la crise de la dette. C'est sans doute trop tard... Cela risque d'être d'autant plus tardif, que l'opinion n'a absolument pas été préparée à de tels efforts, contrairement à l'Allemagne ou plus récemment à la Grande-Bretagne. Songeons seulement que la gauche française en est encore à proposer 50 milliards d'euro de dépenses sociales supplémentaires si elle remportait la présidentielle de 2012 !
Mais la droite et la gauche sont tout aussi responsables de la situation actuelle. Unanimes, Sénateurs de droite et de gauche viennent de s'octroyer un bonus de 3.500 euros, tout en annulant certaines mesures à minima de moralisation de la vie politique comme celle qui aurait interdit de reverser à son conjoint des indemnités parlementaires en excédent ! La corruption active ou passive de la classe politique apparaît ainsi, de même que le chantage permanent des lobbys d'agents publics, comme le plus gros obstacle dans la voie d'un assainissement des finances publiques françaises. Mais c'est hélas aussi une des conséquences des conflits Uranus-Pluton, que de révéler l'arrogance, la corruption, la bureaucratisation et l'égoïsme forcené des partis politiques et de tous les lobbys publics, c'est à dire de tous ceux qui vivent par et pour l'argent public. Les scandales sont déjà nombreux depuis un ou deux ans, mais on n'a pas tout vu ! Loin de là ...
Si cette situation intenable d'un Etat hyper-obèse ne trouve donc pas d'issue, et on voit mal comment cela pourrait être le cas dans l'urgence de la crise de la dette, la France se retrouvera alors dans la même situation que la Grèce ou le Portugal aujourd'hui. C'est à dire en faillite et pour les mêmes raisons : des dépenses publiques et sociales infiniment trop élevées... Dans ces conditions, il n'y aurait alors plus d'autres solutions que de restructurer la dette française (comme on commence à l'envisager pour la Grèce). Les classes moyennes en seraient bien entendu les principales perdantes : après les hausses d'impôts réduisant encore plus le pouvoir d'achat, la spoliation de leur épargne et de leurs retraites... Compte tenu des données utilisables au plan astrologique pour la France, on peut penser, sur ce plan, que l'année 2013 pourrait constituer une triste charnière ou rendez-vous possible en la matière. On ne peut cependant envisager précisément quelle ampleur pourrait prendre une telle catastrophe.
Quoiqu'il en soit et en résumé, contrainte et forcée à cause de l'insouciance politicienne des précédentes années, la France est à l'orée de s'engager sur la voie de l'austérité à marches forcées et précipitées. Elle va être joyeuse la décennie 2010...
Le 14 juillet 2011