Henri s'exprime avec sa justesse et sa pondération habituelle...et une bonne dose d'expérience semble t'il
Je n'ai pas cette expérience pratique, mais j'ai effectivement entendu les mêmes choses:
- Sur la commodité de choisir un broker qui propose des "combos" à la vente, cad des bundles d'options au lieu de les acheter séparement pour bâtir sa position. IB le fait par example, cf
http://www.interactivebrokers.com/ibg/main.php
- Sur la nécessité de choisir un broker qui calcule appels de marge sur la position totale (IB... encore) alors que certains le feront option par option (Binck et sans doute bien d'autres).
- Les positions à bases d'options sèches ne sont bien sûr pas du tout concernées par mon propos. D'ailleurs, les professionnels ne les achètent pas, ou alors adossées à un actif sous jacent.
La raison est bien simple: un call ou un put secs permettent un gain théoriquement "infini", seulement borné par l'échéance, mais les cours ne décalent jamais à l'infini. Un call spread (acheter+vendre un call) vise un gain borné, en pariant sur un décalage limité des cours. C'est bien ce qui arrive en pratique, et souvent en astro on vise un +/-5% voire +/- 10%, pas plus. Le spread permet de rentrer à moindre frais et de viser un décalage modéré. En misant moins, le ratio risque/récompense est plus élevé, même avec un gain borné.
Sur le stop, il est en fait plus facile à manier que sur le BX4, à condition de miser sur le call spread le montant du Stop qu'on était prêt à mettre sur un BX4. Et la beauté de la chose, c'est dans ce cas de figure le risque pris en compte par le stop prend une toute signification: ce n'est plus l'agitation des cours qui peut le toucher (ce qui arrive hélas trop fréquemment avec les trackers), mais bien l'échec de la stratégie, qui se révèle à l'échéance des options seulement. Par ailleurs, en cas de fort décalage des cours, le stop "tracker" est inefficace, on est exécuté au cours du gap. Pas de risque similaire avec un call spread. Et comme tout le monde met ses Stop au même endroit ou presque, il y a souvent des accélérations haussières ou baissières sur des zones de stop, et les niveaux techniques sont soudain élastiques et donc inutiles.
"Le marche peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable". JM Keynes