par Johnny John » Dim 04 09 16 10:39
Bonjour à tous.
Pour ma part, je n'oppose pas les repères sidéraux d'avec les repères tropicaux, je les vois plutôt se compléter. Sur la base de l'astrologie tropique, l'astrologie des caractères a pris naissance, il y a assez peu d'ailleurs, et semble donner des résultats raisonnablement satisfaisant pour ce type d'analyse, davantage semble-t-il qu'en prenant des repères stellaires. L'idée étant que l'évolution du rapport jour-nuit courant sur l'année fournit une certaine mesure du caractère individuel. Mais comme on peut le voir dans les horoscopes, même s'il s'agit d'un rapport jour-nuit, c'est le Soleil qui marque le signe d'où se tirent les analyses sur le caractère humain. Le signe ici n'est pas un marqueur du ciel, mais la mesure d'un ratio annuel, le ratio jour-nuit. Il s'agit donc d'une astrologie solaire, puisque le Soleil en est l'index. Peut-être le côté apparent de la personne.
La Lune, on peut la mesurer par ses phases, bien sûr, mais si on veut voir son parcours, seul les repères stellaires répondent présent. Et on peut les voir. Ce qui par définition est impossible pour le Soleil, qui mange tout l'arrière fond céleste par sa luminosité. Par contre sa durée d'illumination quotidienne, elle, s'observe facilement, elle se voit.
Des demeures lunaires, dans une astrologie solaire, l'astrologie tropique... il faut singulièrement commencer à tordre les référents initiaux, référents évidents, les étoiles, pour lui donner du sens. Et si l'on tient quand même à franchir le pas, il faut se faire à l'idée, qui sent sa surabondance de calculs, de placer ces demeures, qui deviennent des demeures mobiles, dans le rapport jour-nuit de l'astrologie solaire qui vient d'être évoqué, et lui donnerait par là -même une assise dans un système d'interprétation. Sans doute y a-t-il plus simple et plus évident. La plus ancienne astrologie prenait ses référents sur les quatre royales, c'était peut-être pas si bête que ça. Au jour où nous venons d'avoir une conjonction rare Mars/Saturne/Antarès, on peut sans doute y réfléchir.
En fait, les maîtrises servent surtout pour l'astrologie prévisionnelle, à laquelle, par bonheur, beaucoup d'astrologues, plus rationalistes que Descartes lui-même, ne croient pas. Ce qui est normal pour des croyants de ne pas croire. Pour les autres, les fantaisistes dont je fais partie, et qui se contrefoutent de marcher sur le parquet avec les patins à mémère, ces maîtrises semblent posséder quelque intérêt, à condition toutefois de les considérer par un certain nombre d'analyses un peu robustes.
La première chose à faire étant d'opérer des analyses comparatives entre du prévisionnel assis sur des maîtrises en sidérale et en tropique. Et puis au bout d'un certain temps de se faire une petite idée, compte tenu du chevauchement des deux systèmes de référence, puisque l'écart entre l'un et l'autre ne doit être de l'ordre, actuellement, que de 25°.
Il est aussi une autre difficulté, pour se faire une idée correcte des maîtrises; ce sont les repères de la sphère locale, l'horizon et le méridien, dont la puissance propre, dans le prévisionnel, viennent eux aussi chevaucher la puissance, réelle ou supposée, des maîtrises.
Un exemple, pas une règle, un exemple: Saturne rétro, maître de I et II, opposé à Mars, maître de IV en V, en Taureau. Le quérant consulte pour l'issue d'une importante opération cardiaque, et l'analyse se fait selon les transits sur son thème natal. Mars n'est pas très fort en Taureau, résistera-t-il à l'assaut du maître de II qui, entre autre, est associé au moment de la mort ? Mars faible est en V, par nature il est lié au sang, par situation il est lié au coeur. Le sort du patient est incertain... en astrologie tropique.
En sidérale, Mars est en Bélier, il est fort, il résiste... et le patient s'en sort, après certes une opération qui l'a vu perdre trois litres de sang, mais qui lui a redonné une santé suffisante à réjouir ses proches.
Peut-être d'ailleurs, que l'astrologue habile jonglera avec les deux systèmes, car, comme le dit l'ancien proverbe, "Quand une chose est déclarée impossible, seul un fou peut la réaliser", et la folie, surtout quand elle est Bergère, c'est quand même une bien belle chose... en tropique ou en sidérale. Et c'est bien ce qui me sidère.
Johnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)