Bonjour à tous.
Tous les jours on y a droit avec l'écriture lourdasse, pleine de signes inutiles que les finaud.e.s des concisions latines à extensions accordéoniques nous font valoir comme la solution à la rudesse des moeurs chez les prédicateurs suisses minaretois.
"Le masculin l'emporte sur le féminin", n'est qu'un moyen mnémotechnique qui vaut autant et pas plus que "le féminin l'emporte sur le masculin" dans la consultation des comptes d'une société vendant des appareils de dépistage du cancer du sein. Pour le cancer des couilles c'est le contraire, quoique maintenant comme les femmes en ont, les pauvres...
Dans la langue française où les mots sont, pour la plupart, sexués, l'économie des signes, qui est aussi le talent d'une langue qui veut toucher à la clarté avant tout dans le minimum de graphes en refusant les indigestes lourdeurs de style et les graphies inutiles qui font fuir le lecteur, le masculin s'est vu porter le fardeau du neutre, sorte d'abnégation du sexe, pour éviter au féminin de se sacrifier à cette tâche ingrate, alors même que la simple évocation de ce dernier est si forte de sensation qu'il colore à l'excès tout ce qu'il touche de sa puissance au point que dans "Mouloud et Karine sont belles" on se dit instantanément que Mouloud en est...
En est-il réellement, Mouloud, rien n'est moins sûr. Et comme aucune précision, n'est donnée sur le sujet, la langue a-t-elle remplit sa fonction d'exprimer clairement, précisément, une pensée ? Le féminin l'a fait dévier. Pourtant Mouloud a une sacrée paire de balloches, eh bien maintenant avec la force du féminin, on ne sait plus si elles l'encombrent ou si au contraire il vit en harmonie avec elles, de toute façon, on a des doutes. Etait-ce vraiment ce qu'aurait voulu exprimer le rédacteur ?...
L'écriture péquenaude qu'on nous propose à présent est donc non pas une reprise de puissance du féminin sur le masculin, mais à l'inverse un affaiblissement pur et simple du féminin, dont on vient de voir de quelle puissance colorative il est investit, le masculin, bon gros tâcheron du langage, est loin à cet égard de rivaliser, sauf à en mettre des couches jusqu'au plafond.
Il faut néanmoins, à toute chose, voir le bon côté. L'écriture doit donner la clarté, la précision, et effectivement dans l'écriture à écluses de nos génie.e.s de l'inclusion de la concision ce morceau-ci "Lors de cette grande fête, les monuments de la ville, ses parterres, ses bâtiments, ses allées décorées donnaient une ambiance des plus recherchées" qui est une phrase s'inclinant vers là où la pensée souffle fort, devrait te permettre, si tu as une boule cristal, de savoir à quoi se rapporte "décorées". Si tu l'as pas, tu sais pas, mais si tu l'as, tu sais. D'où l'importance de la boule de cristal à l'école, car avec ce matos à Madame Irma, tu pourras éventuellement découvrir si "décorées" se rapporte seulement à "allées" ou à l'ensemble de l'énumération qui précède ce terme.
Mais, bon si t'as pas les moyens de t'acheter une boule de cristal, c'est pas grave; de toute façon si maintenant on se mettait à écrire pour être compris, où irait-on ? Tu t'imagines...
https://www.francetvinfo.fr/societe/edu ... 59638.htmlJohnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)