par sivadon » Jeu 07 11 19 16:04
Ce n'est pas très astral ce que je vais te répondre, Jean-François. Je vais parler de 2022.
Le profil de Macron me paraît avoir des ressemblances avec celui de Sarkozy à l'époque de son mandat : très fort soutien d'une importante minorité, mais rejet violent (et pour des motifs souvent différents) de plusieurs minorités qui ensemble faisaient une majorité. Or dans la campagne électorale de 2012, l'électorat majoritaire a cherché quel était le candidat susceptible de battre Sarkozy, il a choisi le représentant d'un très grand parti, donc qui partait avec une base solide, tout en ne sélectionnant pas les représentants des partis extrêmes. Car si Le Pen ou Mélenchon, par exemple, avait un score supérieur à ce candidat dans les sondages, donc risquait de passer la barrière du premier tour, le rejet de Sarkozy n'aurait pas suffi à ce que des électeurs de l'extrême-droite et du centre se résignent à choisir Mélenchon. Même raisonnement pour les électeurs les plus opposés au FN : même en détestant viscéralement Sarkozy, ils auraient refusé de miser sur Marine, si celle-ci était n° 1 ou n° 2 dans les sondages, ils se seraient abstenus ou auraient voté Sarkozy comme moindre mal. Restait un candidat respecté, Bayrou, mais qui ne pouvait pas convenir à l'électorat de la gauche avancée : il était centriste, mais pas assez central dans l'électorat opposé à Sarkozy.
Il se trouve que Hollande, le candidat sélectionné par l'opinion pour la débarrasser de Sarkozy, avait bien des défauts, non de positionnement politique dans le contexte, mais de personnalité. Aussi voyait-on les sondages l'affaiblir périodiquement, mais sitôt que les diverses oppositions à Sarkozy constataient que le résultat serait un second tour avec un candidat incapable de battre Sarkozy, les sondages se ravisaient tout de suite et Hollande remontait, ce qui confirmait bien l'observation exposée au paragraphe précédent. Restait la fin : les sondages annonçaient une victoire assez large de Hollande, mais ceux qui rejetaient Sarkozy tout en étant très réservés sur Hollande ont choisi de laisser les autres faire le travail à leur place : d'où une forte abstention et une avance beaucoup plus faible de Hollande que ce qui était attendu. Sarkozy en a souvent conclu qu'avec quelques semaines de plus de campagne il l'emportait, mais cela ne prouve qu'une chose, c'est qu'il n'avait pas compris le caractère de cette élection (ou qu'il faisait semblant).
Tu avais montré dans une file précédente que si l'élection a lieu en avril-mai 2022, une alternance était probable. La conclusion logique est la suivante : si Macron est au second tour, Le Pen n'y sera pas. Et inversement. Comme la prise de conscience des dangers de l'immigration progresse depuis la vague des attentats du vivre-ensemble (à partir de 2015), si Macron est au second tour, son challenger sera un candidat fermement attaché à la défense des indigènes contre la submersion migratoire et islamique, mais sans les défauts de Marine Le Pen, donc par exemple beaucoup plus rationnel en matière économique, européenne (nous serons dans un nouveau cycle Jupiter-Saturne) et diplomatique. Macron a très bien compris le danger, d'où sa tentative de volte-face sur le sujet migratoire, que sa majorité bobo a étouffée dans l'œuf. Le challenger pourra par exemple être LR, bien que Macron fasse tout pour s'identifier aux LR ces derniers temps. Mais ce ne sera un LR que si ce parti cesse d'être celui des retraités et des vieilles gens, car c'est trop limitant. Difficile d'être plus précis : qui aurait prévu l'élection de Macron en novembre 2014 ?
Il y a quelque chose tout de même d'un peu astral dans mon exposé : nous sommes dans l'attente d'une conjonction Saturne-Pluton et ce moment contient quelques annonces du nouveau cycle, mais qui ne peuvent encore triompher. Est-ce par hasard que ce soit en mars dernier que deux livres complémentaires aient paru : l'Histoire de l'Islamisation française 1979-2019 et L'Archipel français de Jérôme Fourquet, livre qui entre autres excellentes choses, prouve avec la plus grande rigueur scientifique ce que l'on nomme habituellement le Grand Remplacement (mais sans citer ce nom) ? Et ces livres ont eu une forte influence, bien que les médias ne parlent guère du premier. Or, en mars 2019, Saturne était entre 4 et 5 degrés de Pluton, se rapprochant à grande vitesse avant de reculer un peu depuis. Le courant opposé à l'immigration et à l'islamisation s'organisera à partir de 2020 sans se limiter à l'extrême-droite autoritaire et irrationnelle sur tous les autres sujets. Tout ce que j'écris serait bien entendu bouleversé par des événements militaires (forcément aux dépens de l'Occident) dans les 3 prochains mois, dont les conséquences pourraient enlever à notre civilisation toute liberté de choix sur son destin. Mais pour l'instant voilà ce qu'on peut dire, je crois.