par sivadon » Lun 18 05 20 17:18
Il y a quelque temps, nous avions discuté du risque de l'inflation (rubrique court terme, 11 et 12 avril), à cause de l'avalanche financière tombée sur la crise du coronavirus. Des intervenants avaient jugé que la faiblesse de la demande n'était pas de nature à favoriser l'augmentation des prix et c'était un argument parfaitement recevable. Maintenant, nous apprenons sans en être surpris que les mesures prises pour éviter la contagion vont augmenter les coûts et forcément réduire la productivité. Il y aura donc bien une inflation, mais par les coûts, source de revendications salariales et de mécontentement. Comme la main-d'œuvre a eu le mauvais exemple de l'argent gratuit pendant la crise, elle va d'autant moins accepter les leçons de modération qu'on ne manquera pas de lui donner, ce qui sera source de conflits, avec les entreprises et avec l'Etat. Les professions de santé ont déjà commencé à revendiquer et il est vrai que les infirmiers et infirmières sont particulièrement mal payés en France par rapport aux pays comparables. L'escalade des prix et des salaires est en vue. Ceux qui ont cédé devant les menaces de plaintes et les conseils des infectiologues doivent commencer à mesurer dans quel piège ils se sont eux-mêmes engagés.
On peut juger que l'exécutif n'était pas libre de sa conduite. Mais il aurait dû ménager son avenir en expliquant au pays les inconvénients du confinement, qui étaient en gros assez faciles à deviner. Il n'aurait pas dû non plus encourager une panique qui était déjà présente dans l'opinion, mais il l'a aggravée dans l'espoir que son confinement soit respecté. Mais pourquoi s'est-il comporté ainsi ? Bien sûr, c'est à cause de la position des planètes sur un seul côté de l'axe des nœuds, qui incline à ne voir qu'un seul côté des choses et à être aveugle à l'autre. J'ai d'ailleurs observé que le fait peut être légèrement anticipé : premières mesures autoritaires en Italie quelques jours avant (et baisse des indices boursiers en même temps) que Mars ait rejoint le troupeau des autres planètes confinées d'un côté, timides réactions de lucidité dans les médias et d'intérêt pour autre chose que l'épidémie quelques heures avant que la Lune n'ait traversé la ligne de démarcation.