Johnny John a écrit:
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Bonjour à tous.
VGE s'en va. Pour le paradis ce sera sans voiture de fonction. Pas de chauffeur non plus. La République, bien qu'elle s'autorise déjà l'insupportable ne peut pas tout.
VGE avait fait polytechnique et l'ENA, ainsi il voyait loin, jusqu'aux confins du regroupement familial, jusqu'aux rives de l'Afrique, jusqu'Ã l'Europe, jusqu'Ã Macron.
Il lui faut un hommage national ![/quote]
Décès de VGE : la Chanson du Mal Aimé
Le célèbre poème d’Apollinaire, publié à l’aube du 20e siècle et repris en musique par Léo Ferré, pourrait résumer la faille intime du 3e président de la Ve République : il a fini sa vie avec le sentiment de ne pas avoir été reconnu à sa juste valeur par le peuple français.
Il a vite réalisé de belles réformes internes (notamment IVG, droit de vote à 18 ans et saisine du Conseil Constitutionnel).
Homme de talent et de conviction, très jeune engagé auprès du maréchal de Lattre à la fin de la 2e guerre mondiale, brillant ancien élève de l’X et de L’ENA, inspecteur des finances, grand ministre de De Gaulle et Pompidou, il aura toujours eu un sentiment très marqué de sa supériorité intellectuelle et morale, au point de le faire sentir parfois un peu trop fort à son entourage, fidèles en politique inclus.
En parallèle, malgré tous ses efforts pour « faire peuple », il n’aura jamais réussi à établir un vrai contact avec les citoyens .
A son actif à l’international, la création du G7 et la mise sur les rails de l’Union Européenne, ainsi que la fondation de l’euro dont il fut le précurseur.
Par contre, n'oublions pas ses errements africains, Bokassa 1er et ses diamants, les safaris et les nubiles, les avions renifleurs de pétrole, ses incartades conjugales qui ont probablement inspiré Miteux et Flamby. Cela étant, rendons hommage à un grand homme politique de la 2e moitié du 20e siècle, modernisateur de la France, et par ailleurs académicien et père du musée d’Orsay.