Le bouclier anti-missiles américain

[Jean-Francois Richard]

Bonjour,



A l'occasion du sommet du G8, voici que la menace d'une nouvelle guerre froide fait sa réapparition !



Cela donne matière à réflexions.



En premier lieu, on peut fortement douter d'une nouvelle guerre froide. D'abord, parce que les enjeux ne sont plus mêmes, ce que confirme a priori l'évolution des cycles planétaires. La guerre froide a en effet été étroitement encadrée à l'intérieur d'un cycle Saturne-Pluton de 1947 à 1982. La guerre froide s'étant définitivement achevée au début des années 1980, il n'y a donc pas de raisons qu'elle effectue à présent un retour en force. D'autre part, c'est une nouvelle menace qui a remplacé celle de la guerre froide avec le nouveau cycle Saturne-Pluton qui a commencé en 1982 et ne s'achèvera qu'au début des années 2020 : le terrorisme islamiste qui a connu sa première percée au début des années 1980 au Liban avec le Hezbollah, ses premiers attentats et ses sinistres enlèvements d'occidentaux.



En revanche, la période actuelle, depuis l'automne dernier si l'on cherche un repère précis, est en grande partie dominée par une opposition Saturne-Neptune qui, à partir de l'été prochain, sera parfaitement installée et pourra produire des effets sur plusieurs années.



Une telle configuration, en premier lieu, "semble" affecter les Etats-Unis en produisant une politique gouvernementale confuse. Ce fut notamment le cas en 1938 avec des décisions économiques et sociales du président Roosevelt qui étaient fort contradictoires et avaient un peu semé la panique.



Peut-être peut-on faire un rapprochement avec le projet de bouclier anti-missiles du président Bush, dont on ne voit pas bien le but et les objectifs. Sauf, peut-être, d'asseoir une domination américaine sur un certain nombre de pays de l'est européen par ce biais. Ce serait évidemment fort maladroit, car tous ces pays faisaient auparavant partie du bloc soviétique et on peut comprendre que les Russes n'apprécient guère une manoeuvre aussi primaire.



En second lieu, les oppositions Saturne-Neptune affectent très directement la Russie, provoquant à chaque fois des crises politiques (procès de Moscou en 1936, dernière course absurde aux armements au début des années soixante-dix notamment). Nous avons déjà abordé ce problème depuis plusieurs mois, soulignant que cela expliquait le raidissement politique du Kremlin, aussi bien au plan intérieur qu'extérieur. Au plan intérieur, une tentative de coup d'Etat constitutionnel pour permettre à Vladimir Poutine de briguer un troisième mandat présidentiel demeure d'ailleurs une hypothèse non encore tranchée.



Vladimir Poutine vient d'ailleurs de faire très fort dans ses récentes déclarations, s'affirmant comme le seul vrai démocrate de le planète et n'ayant plus personne avec qui discuter depuis la mort de Ghandi... L'esprit grand russe fait ainsi un retour en force et, bien entendu, le sujet du bouclier anti-missiles américain ne pouvait pas laisser insensible le maître du Kremlin.



Il y a peu de chances, à notre avis, que cette affaire de missiles s'envenime gravement. En revanche, elle peut tout à fait être de nature à empoisonner les relations internationales pendant un certain temps. Au moins jusqu'à ce que Bush finisse son mandat présidentiel...

[Jean-Francois Richard]

Voilà l'affaire du bouclier anti-missiles enterrée par Obama. Cela montre bien qu'il n'y avait pas de dangers d'une nouvelle guerre froide !



On aussi relever que cela intervient alors qu'une demi-sextile Uranus-Neptune est en place jusqu'en 2012-2013. Or, cette configuration a toujours eu pour effet de réchauffer les relations est-ouest : coopération pendant la deuxième guerre mondiale, "détente" pendant la guerre froide, fin de la guerre froide, collaboration des années 1990, etc.



Voilà un nouveau départ, très probablement, pour les relations entre l'occident et la Russie !