DES DÉFICITS AU GAUCHISME ET À... LA DICTATURE !

Discussion sur divers sujets internationaux.

DES DÉFICITS AU GAUCHISME ET À... LA DICTATURE !

Messagepar Jean-Francois Richard » Dim 07 03 10 18:01

DES DÉFICITS AU GAUCHISME ET À... LA DICTATURE !

La Grèce vit actuellement une tragédie, ce dont les observateurs internationaux ne semblent pas avoir vraiment conscience. C'est donc l'occasion de se pencher sur les origines du drame, ses développements récents et ceux qui vont encore se produire. Le cas grec nous semble mériter une telle attention car, en quelque sorte, "nous sommes tous grecs" dans les pays développés. A l'exception des Allemands et sans doute des Canadiens... Mais pour les autres nations occidentales, ce qui se passe en Grèce va se produire chez elles à un moment ou un autre.

A l'origine du drame grec, des politiques de droite comme de gauche irresponsables. Les déficits ont filé, se sont accumulés et ont fini par devenir non maîtrisables. Pour emprunter à 10 ans en Allemagne, cela coûte à l'Etat fédéral 3,15% d'intérêts annuels; en Grèce à présent, cela coûte 7,20% d'intérêts...

L'Etat grec a donc vécu au-dessus de ses moyens. En témoigne, car c'est une caricature qui résume tout, le
fait que les fonctionnaires représentent presque la moitié de la population active. Petit à petit, et c'est le même problème en France, cette pléthore de fonctionnaires a profité de sa "masse" écrasante pour dicter sa propre loi au détriment du secteur privé et du pays tout entier. Elle a réussi dans un premier temps mais, comme c'est le propre de toute bureaucratie, elle en a voulu encore et toujours plus et, ne parvenant plus à tout obtenir car cela devenait impossible, elle a logiquement commencé à s'aigrir. Par définition, une bureaucratie ne peut avoir conscience de ce qu'elle est réellement, de son utilité comme des nuisances qu'elle engendre. Aucun recul ne lui est possible.

Nous étions alors en 2006, juste au moment de l'éclatement de la crise des subprime sur une opposition Saturne-Neptune (2006-2008). Comme ailleurs, la contestation sociale et politique a pris de l'ampleur. Avec une caractéristique propre à la Grèce, celle de l'apparition d'un terrorisme gauchiste... En effet, différents groupements anarchistes ont vu le jour et se sont lancé dans un terrorisme plus ou moins radical, un peu à l'image de ceux qui, en France, ont fait sauté des pylones SNCF ou EDF ces dernières années. Mais en Grèce, le phénomène est devenu beaucoup plus massif, reflétant les immenses contradictions sociales accumulées au fil des décennies. C'est assez typique des oppositions Saturne-Neptune de réveiller le gauchisme qui sommeille chez tout contestataire de gauche. La Grèce en est une excellente caricature, même si ce gauchisme s'est développé partout, mais généralement sous une forme plus atténuée.

Avant la faillite du pays en raison de ses déficits insensés et de l'éclatement du scandale de ses comptes publics truqués, le contexte social était déjà chaud en Grèce. Dans la foulée de l'opposition Saturne-Neptune, a succédé une opposition Saturne-Uranus (2008-2010) qui, de son côté, a essentiellement tendance à provoquer des révoltes spontanées et de masse. Les manifestations n'ont pas arrêté de se succéder depuis bientôt deux années en Grèce, essentiellement sous l'impulsion des fonctionnaires et de la jeunesse universitaire déclassée qui alimente les groupuscules anarchistes violents et parfois terroristes.

Au cours des derniers mois, la crise s'est transformée en Grèce en faillite de l'Etat. On peut y voir l'effet de Pluton, qui est lié historiquement aux déficits. C'est donc sans surprise que la faillite de la Grèce, après celle de Dubaï, a éclaté lors de l'apparition d'un carré Saturne-Pluton. La relation est négative, mais elle l'est d'autant plus que le cycle Saturne-Pluton est décroissant (donc en soi négatif et destructeur jusqu'à son renouvellement en 2020) et qu'il fait donc suite à une opposition Saturne-Pluton (angle négatif majeur qui a eu lieu en 2001-2003, le krach Internet de l'époque et le coût de la guerre en Irak entraînant la montée irrépressible des déficits publics aux Etats-Unis et dans les autres pays occidentaux).

Pour le moment, nous en sommes là, les manifestations étant à présent quotidiennes, notamment contre les mesures d'austérité du gouvernement. Ce qui est intéressant à remarquer, c'est qu'une grande partie de la population grecque (les fonctionnaires et assimilés essentiellement) revendique tout simplement de continuer comme "avant". C'est à dire "avant" la faillite du pays... Cette grande masse, qui dépend si étroitement de l'Etat, ne veut pas comprendre que leur pays ne le peut plus, sauf à ce que les fonctionnaires ne soient plus payés du tout !

Ce faisant, on est en train d'aboutir à un climat frôlant la guerre civile et l'anarchie.

Le nouveau gouvernement socialiste du clan Papandréou va vite devenir impopulaire et, en fait, il l'est déjà quelques mois à peine après des élections générales. Sa marge de manoeuvre est donc réduite, car d'un côté les déficits sont immenses et de l'autre une grande partie de la population rejette tout assainissement des finances publiques. On peut donc penser que le gouvernement ne va pas pouvoir imposer les mesures nécessaires et, déjà, son premier plan d'austérité était jugé tout à fait insuffisant par l'Union Européenne. Cette dernière a obtenu des mesures supplémentaires, mais il s'agit sans aucun doute d'un succès tout symbolique. Le clan Papandréou (gauche), qui dirige la Grèce en alternance avec le clan Caramanlis (droite), a contribué au truquage des comptes publics. Pris aujourd'hui à la gorge, il prend des mesures d'austérité mais on voit bien que ce n'est pas sa tasse de thé. Il le fait par nécessité et sous la pression, et non en cherchant à convaincre les Grecs qu'un pays, tout comme une famille ou une entreprise, ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens. On peut donc penser qu'à la première occasion, le gouvernement grec relâchera ses efforts d'assainissement. C'est écrit d'avance et ce n'est nullement un pronostic astrologique...

Ce faisant, la crise va fatalement s'éterniser et s'aggraver en Grèce. Déjà, les principales mesures d'austérité vont réduire la maigre croissance grecque car elles concernent surtout des hausses de taxes (TVA notamment) et d'impôts. Par ailleurs, les économies sur le train de vie de l'Etat sont relativement dérisoires, même si elles frappent notablement le portefeuille des fonctionnaires. Mais il en résultera moins de consommation dans le pays, sans pour autant régler le problème de fond, à savoir l'existence de deux fois trop de fonctionnaires !

On va donc assister au cours des prochains mois ou prochaines années à un enlisement de la Grèce dans une crise à la fois économique, politique et sociale. Autant d'éléments qui, réunis ensemble, constituent le pire des cocktails explosifs. A cet égard, on peut penser sans exagérer que "le plus probable" est que la Grèce soit engagée sur la voie de la ruine tout court. Pour stopper un tel processus de dégénérescence du pays, il faudrait sans doute un gouvernement courageux qui réforme le pays et surtout l'Etat en profondeur. Mais pour cela, il faudrait qu'une majorité de l'opinion le réclame. Or, il n'y a aucune majorité à avoir conscience de ces nécessaires et si douloureuses réformes et, fort logiquement, il n'y a pas non plus dans la classe politique grecque de partis ou de dirigeants qui prônent une telle révolution... Comment serait-ce possible, alors que la moitié de la population (les fonctionnaires) est "naturellement" et "matériellement" opposée à toute réforme dont elle ferait les frais ? Le serpent se mord la queue de façon tragique...

Le plus probable est donc que la Grèce s'enlise dans une crise dont les manifestations seront de plus en plus désastreuses et violentes dans tous les domaines.

Si l'on pouvait espérer une "vraie" croissance sur les années à venir (et non une demi-croissance provisoire avec les plans de relance), la Grèce pourrait évidemment se réformer progressivement et doucettement. Mais hormis la belle relation Uranus-Neptune (les plan de relance) qui va étendre son influence jusqu'en 2012, les années suivantes nous promettent une rechute dans la crise, justement à cause des déficits... A partir de 2012, la crise des déficits à cause d'un carré Uranus-Pluton sera sans doute la situation délétère la mieux partagée dans les pays occidentaux. Cela ne fera évidemment pas les affaires de la Grèce...

Déjà, on peut s'interroger sur l'été 2010 qui, à bien des égards, est très violent. Au plan planétaire, on va d'ailleurs retrouver en pleine lumière le fameux carré Saturne-Pluton qui a ouvert il y a quelques mois la crise des déficits en Grèce et parmi les "Pigs". On peut déjà s'inquiéter de cette échéance dans quelques mois...
Mais si cette échéance de l'été 2010 est franchie sans trop de casse à cause des déficits, le mur est de toute façon dressé de façon définitive à partir de 2012 avec Uranus et Pluton.

Par ailleurs, il n'y a pas que les déficits que concerne la planète Pluton. Elle a également un impact politique qui peut être redoutable au plan négatif : ce sont les coups d'Etat, les dictatures militaires ou civiles, le fascisme... Lorsque Pluton était fort mal loti, on a vu s'établir la dictature militaire de Napoléon 1er ou Hitler accéder au pouvoir, pour ne prendre que les deux exemples historiques les plus caricaturaux.

La mauvaise relation Saturne-Pluton de cette année favorise déjà l'extrême-droite, comme on le voit lors des dernières consultations électorales, par exemple aux Pays-Bas ces derniers jours, en Suisse un peu avant, en Israël à l'automne dernier. Mais avec le désastreux tandem Uranus-Pluton qui monte par ailleurs rapidement en puissance et atteindra sa force destructrice maximale à partir de 2012 et jusqu'en 2017 environ, la pression en faveur de la droite extrême, sous toutes ses formes, va se faire progressivement de façon de plus en plus forte.

Nous n'allons pas tous sombrer sous des dictatures... Soulignons le, afin d'éviter tout malentendu possible. Mais qu'adviendra-t-il des pays les plus fragiles, les plus vulnérables, les plus écartelés politiquement et socialement, ceux où les classes moyennes seront désespérées ? Dans ceux-là, coups d'Etat militaires ou fascistes auront à coup sûr de grandes chances de pouvoir prospérer. Et c'est là que nous revenons à la Grèce qui, à l'évidence, risque fort de devenir une candidate de premier choix pour une prochaine dictature en Europe. C'est en tout cas aujourd'hui le maillon le plus faible de l'Union Européenne, sans que ce soit malheureusement exclusif de ce qui risque aussi de se passer dans certains pays d'Europe centrale.

Le danger de la dictature nous paraît déjà menaçant en Grèce, non qu'il y ait sans doute péril à court terme mais parce que la situation est en train de réunir tous les éléments pouvant y conduire. Et parce que, malheureusement, les cycles planétaires vont dans ce sens, ne serait-ce qu'à moyen terme.

Pour conclure, si l'on prête un tout petit peu de crédit à l'analyse ici développée, on constate où peuvent mener les déficits publics. Il ne s'agit pas d'une simple menace assez vague pour les générations futures comme on l'entend si souvent, il peuvent aussi constituer un danger mortel pour les démocraties, par conséquent pour nos libertés individuelles autant que collectives. Si l'on admet que la Grèce risque fort d'être confrontée à une évolution vers la dictature à court ou moyen terme (et sur ce plan, on n'a pas besoin des cycles planétaires pour se poser la question !), alors on commence à mesurer le danger mortel des déficits excessifs. Et par conséquent, pas seulement en Grèce...

Cela commence par une simple désinvolture dans la gestion des comptes publics, cela continue en créant une masse sans cesse plus nombreuse de fonctionnaires et d'assistés dans un souci politique clientéliste, cela achoppe sur l'impossibilité d'entretenir des dépenses de plus en plus infinançables, cela crée alors un gauchisme rampant qui en réclame toujours plus et alimente l'aigreur de cette clientèle qui ne parvient plus à obtenir de nouveaux cadeaux, cela aboutit à une crise financière et l'éclatement du pays dans une situation de guerre civile, et cela se termine par l'installation d'une dictature qui apparaît alors comme la seule solution pour rétablir un minimum de perspectives et imposer un semblant de cohésion nationale.

Voilà où mènent les déficits !

Le 7 mars 2010
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Messagepar jupiter29 » Dim 07 03 10 18:46

bonsoir,

et surtout la Grece peut remercier goldman sachs pour avoir truqué ses comptes, qui bien entendu , est silencieux sur cette affaire. Le contribuable grec sera sollicité pour régler l'ardoise malheureusement

a+
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Messagepar Pierre11 » Jeu 18 03 10 16:17

jupiter29 a écrit: Le contribuable grec sera sollicité


le contribuable européen aussi... :twisted:
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