L'Espagne et la crise immobilière

[Jean-Francois Richard]

Bjr,



Un tiers du PIB espagnol est lié à l'immobilier, les ménages sont surrendettés à cause de lui et... on est en pleine crise de l'immobilier !



Le taux de chômage est tombé au plus bas depuis la fin des années franquistes (sous les 8%) il y a plus de 30 ans et le premier ministre Zapatero table sur une croissance de 3,8% au second semestre 2007.



Aznar n'est visiblement pas le seul menteur, lui qui avait essayé de faire croire aux Espagnols que les attentats de Madrid étaient signés ETA et non... Al-Quaeda. Il en avait perdu les législatives. Zapatero emprunte la même voie sur la croissance espagnole en minimisant le risque immobilier et ses répercussions sur le crédit et la consommation des ménages... car il prépare à son tour les prochaines législatives de mars 2008 ! Les perdra-t-il à son tour ?



On peut effectivement penser que la gauche les perdra. En tout cas, elle est mal partie pour les gagner à cause... de l'opposition Saturne-Neptune.



Comme l'ensemble de l'Amérique Latine, l'Espagne est marquée par ce cycle planétaire. Son grand et récent essor économique remonte au début des années 1990 (conjonction Saturne-Neptune) et on est maintenant arrivé à l'opposition...



On peut se rappeler qu'une précédente opposition Saturne-Neptune, en 1936-1938, avait provoqué la guerre civile et l'effondrement du gouvernement républicain de Front populaire. La suivante de 1971-1973 avait vu la longue agonie (depuis 1969) et finalement la mort de Franco (1975) et la transition démocratique.



Que réserve celle de 2006-2008 ? On est là dans le domaine de la simple et modeste prospective. Mais on peut penser à une vraie crise économique et un changement de gouvernement l'an prochain. Aller au-delà serait déraisonnable, par exemple si l'on pensait à un nouveau changement de régime. L'Espagne s'est considérablement développée économiquement et culturellement, l'esprit démocratique est solidement ancré, de même que ses liens avec le reste de l'Europe. Cela devrait être suffisant pour éviter à l'Espagne un retour aux "pronunciamentos" (coups d'Etat) qui était l'une de ses caractéristiques jusqu'à la mort de Franco.



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