G20 : LA FÊTE À L A DÉPENSE !

Discussion sur l'économie mondiale.

G20 : LA FÊTE À L A DÉPENSE !

Messagepar Jean-Francois Richard » Ven 03 04 09 16:59

Bjr,



La réunion du G20 à Londres a donné lieu à un concert planétaire de

louanges. Voilà un "nouvel ordre mondial" pour le capitalisme, sans oublier

les jolies robes de Michèle Obama ou Carla Bruni... On se trouve un peu

abasourdi par les déclarations, les commentaires et l'applaudimètre qui ont

atteint un niveau record.



Sans doute vaut-il mille fois mieux que nos dirigeants s'embrassent

follement plutôt que de se faire la guerre, sous une forme ou sous une

autre. Cela est effectivement réjouissant. Mais que retenir au plan

économique ?



Le G20 s'est mis d'accord sur les "paradis fiscaux". Or, ce problème ne

concerne nullement la crise mais uniquement le niveau des rentrées fiscales

de tel ou tel pays. Il n'y a donc aucune implication économique...



Le G20 s'est également mis d'accord pour encadrer les salaires des traders

ou des dirigeants de banques. Là non plus, cela n'a guère à voir avec la

crise économique même si un peu de morale financière ne peut pas faire de

mal.



Le G20 a surtout décidé d'encadrer les hedge funds et les agences de

notation, tout en assurant une meilleure règlementation et régulation des

marchés financiers. Le propos est vague car on ne sait pas comment cela sera

fait mais, incontestablement, cela va dans le bon sens. A condition d'être

suivi d'effets, ce qui n'est pas encore acquis, tout dépendant aussi de la

façon dont cela pourrait être engagé. C'est le seul point, en tout cas, qui

soit vraiment lié à l'origine de la crise économique actuelle...



Enfin et surtout, et c'est ce qui a été le plus applaudi, le G20 va dépenser

1.000 milliards de dollars supplémentaires, en les versant aux trois quart

au FMI et le quart restant à la banque mondiale. Sans doute faut-il soutenir

les pays défaillants ou risquant de l'être et cela n'a pas manqué ces

derniers mois, notamment en Europe centrale ou de l'Est. Demain, ce sera en

Amérique Latine, etc.



Mais le problème est que les caisses sont vides (sauf en Chine) et que, à la

suite de la bulle à crédit des subprime, ce sont maintenant les Etats qui

créent et gonflent de façon inimaginable la bulle des crédits souverains ou

d'Etat. Déjà, plusieurs émissions obligataires aux Etats-Unis ou en

Allemagne se sont mal passées ces dernières semaines. Mais devant le

fonctionnement à plein rendement de la planche à billets, notamment par les

émissions des banques centrales dont ce n'est certainement pas la mission,

on ne peut qu'avoir les pires inquiétudes sur l'avenir de la crise mondiale.



On a voulu gorger les particuliers de crédits impossibles à couvrir, voilà

maintenant la page du gorgeage des oies étatiques qui ne le sera pas

davantage. Et tout le monde applaudit ! Cela soulage certainement de voir le

G20 se préoccuper de la crise avec un bel enthousiasme et une magnifique

unanimité. Pour autant, les solutions ont de quoi faire frémir.



Passons sur la reprise boursière que nous envisageons ce printemps, qui

n'est pas concernée par ce problème. Dans toute crise, il faut bien des

répits et des pauses. Mais sur le fond, nous ne sommes pas sortis du tout de

la crise actuelle, les oppositions Saturne-Neptune et Saturne-Uranus

continuant de produire leurs effets. Surtout l'opposition Saturne-Uranus,

dont la phase critique ne s'achèvera qu'à l'automne 2010 après deux périodes

sans doute très dures : automne 2009 et début d'année 2010, ensuite été et

automne 2010.



Une opposition Saturne-Uranus est "généralement" liée à la hausse des taux

d'intérêts de marché, notamment sur les échéances longues. Le mouvement

Est déjà clair sur les corporate (emprunts des sociétés privées), il ne

manque plus que le début du dérapage des dettes souveraines (d'Etat). Cela

va se produire, c'est inéluctable ! De même que le dérapage du dollar, les

deux problèmes étant liés.



Mais le pire n'est peut-être pas pour les deux ans à venir, du moins si l'on

accepte de prendre un large recul. L'année 2011 et sans doute une partie de

2012 devraient probablement venir pour panser les nouvelles plaies de la fin

2009 à la fin 2010. Nous aurons en effet une configuration positive

(demi-sextile Uranus-Neptune), dont on peut au moins penser qu'il devrait

contribuer à relancer la consommation...



Et ensuite ? A partir de 2012-2013 et jusqu'en 2016 environ, la charge de la

dette des Etats risque de devenir insupportable en raison d'un carré

Uranus-Pluton. C'est sans doute sur ces années là que la bulle de

l'endettement des Etats va apparaître comme un problème majeur et

malheureusement insoluble. Cela cassera sans doute le timide redémarrage de

la croissance de 2011 car, parallèlement, les Etats vont certainement

augmenter la fiscalité. Sur ce plan, les fausses solutions d'aujourd'hui

entraîneront des solutions encore plus négatives dans les années à venir...

Notre pronostic est que la croissance en sera impossible, ou du moins

qu'elle ne pourra pas atteindre le niveau souhaité ou suffisant.



A un moment ou un autre, cet endettement pharaonique va se traduire en

hyperinflation, l'augmentation voulue de la masse monétaire ayant pour but

de déprécier des dettes impossibles à rembourser. Cela pourrait déjà débuter

en 2011-2012, mais nous en doutons un peu... Mais en tout cas, de 2015 à

2019, nous trouverons là un paramètre typique d'hyperinflation sous la forme

d'un demi-carré Uranus-Neptune, le même d'ailleurs qui avait provoqué celle

des années 1970... Et cela se terminera comment ? Probablement comme à la

fin des années 1970 et pour les mêmes raisons astrologiques, à savoir par

une nouvelle récession violente et brutale. En effet, l'approche d'une

conjonction Saturne-Pluton, qui aura lieu en 2020, risque de nous rappeler

les années 1979-1982 en raison de l'approche de la précédente...



Ce n'est donc qu'à partir de 2020 (formation définitive d'une conjonction

Saturne-Pluton) que nous trouvons des facteurs astrologiques positifs, et

même franchement positifs et permettant d'estimer que la crise actuelle aura

enfin été entièrement digérée. Mais d'ici là, les problèmes ne font que

s'accumuler et s'entremêler et les Etats en rajoutent... S'agissant du G20

d'hier, on considérera probablement dans quelques années que les dirigeants

de la planète ont vraiment joué aux apprentis sorciers.



@+
Jean-Francois Richard
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Messagepar ngu yen » Dim 24 05 09 07:45

Ton dernier message étant très intéressant ,JFR, mais je n'avais pas le temps de fouiller et de te donner mon avis circonstancié.Aujourd'hui je souhaite apporter mon avis dessus.



Je partage en gros ton analyse et est d'accord avec toi qu'on entre en dépression -déflation avec uranus carré pluton et le jour qu'on s'en sortira on devrait avoir une inflation avec toutes ces dettes souveraines.Mais je voudrais donner une autre vision prévisionnelle astrologiquement.



En effet il faudrait remonter un peu l'Histoire pour voir ce qui s'est passé et peut-etre prévoir l'avenir.

Je note qu'en 1972/73 se formait un semi- carré involutif (i.e. en fin de cycle)entre uranus et neptune; ça correspondait à la décision politique de Nixon de casser les accords de Bretton-Wood et sortir le $ du système d'étalon d'or (on pouvait échanger le $ avec l'or des EU), autrement dit de permettre à la dévaluation du $ (car les EU à l'époque est en déficit budgétaire exponentielle à cause de la guerre du Viet Nam et du plan social pour aider les noirs de sortir de l'apartheid de fait ).En 78/79 a l'époque des aspects exacts du semi-sextile involutif entre neptune et uranus le monde a connu la stagflation et l'or s'envolait au plus haut(pic en janvier 1980).On a donc trop imprimer de billets.

On note l'imbrication d'un cycle jupiter/neptune durant ces années 70: conjonction en 71 (début de la crise du $) et carré involutif en 1980.Pour rappel la théorie de l'évolution d'un cycle que m'a appris les cours de feu Dan Martin disait en gros : début d'une histoire à la conjonction, élimination d'un des éléments constituants au premier carré et adaptation, crise à l'opposition et lutte pour changer entre les forces en place enfin le carré involutif (dernier) résolution de la crise ; les sextiles et trigones correspondent à des temps plus harmonieux ou de laisser-aller.



En 1993 nous avons la conjonction exacte entre uranus et neptune : un nouvel ère s'ouvre, c'est la victoire du néo-libéralisme sauvage et la globalisation avec la fin du monde bipolaire.



A présent que voit on ? Après 6/7 ans de laisser aller au niveau des taux d'interet et des controles par les EU (après l'attentat de 1993 du WTC, la politique super accomodante de la FED pendant trop longtemps) les EU et le monde plonge dans une crise bancaire puis financière sans précédente(la crise économique suit à partir de l'automne 2008).Alors pour s'en sortir on s'endette encore plus et oblige les contribuables à financer un système bancaire gangrèné pour le profit de qq priviliégés(cf le dernier plan de Geithner qui donnent des avantages exorbitants aux investisseurs à tel point que les banques d'investissemnt US veulent rembourser leurs dettes à l'Etat pour pouvoir investir , cad, tout en restant endetté la banque A achète la dette de la banque B et vice-versa: le serpent qui mord sa queue).

Celà correspond astrologiquement à la réception mutuelle entre neptune et uranus qui dure depuis 2003 et s'achèvera en 2011 (endettement exubérant) et au semi-sextile en 2009 entre neptune et uranus (sauvetage par endettement supplémentaire et par dévaluation (politique dite Quantitative easing)).

En 2018/19 on aura le semi-carré entre neptune et uranus , c'est à ce moment là qu'on aura une solution pour arreter le gonflement de la dette, bien que la dette peut se tuer par la faillite des émetteurs (uranus carré pluton), les etas survivants doivent quand meme trouver un remède pour réguler le système financier mondial.Donc pour moi on n'aura pas encore une forte inflation à cet horizon.

On note toujours l'imbrication d'un cycle jupiter/neptune: conjonction en 2009, 1er carré en 12/13 puis l'opposition en 15/16 , enfin dernier carré en 19.On ne sortira de la crise financière qu'à ce moment là , pas avant.Quant à la reprise économique elle se fera qu'après le carré involutif de saturne/ uranus , après 2022 donc.



Vos avis, astrologiques surtout ,m'intéressent .N'hésitez pas d'en donner.
ngu yen
 
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Messagepar Jean-Francois Richard » Mar 07 07 09 21:06

G8 :

LA POUDRE AUX YEUX SUR LES DÉFICITS



Le G8 qui se réunit en Italie doit notamment se pencher sur les importants

déficits des Etats occidentaux, en premier lieu celui des Etats-Unis.



Nous aurons droit à de belles paroles et des discours lénifiants. Ceux-ci ne

pourront faire illusion que si l'on veut obstinément s'aveugler sur des

déficits monstrueux, historiquement les plus importants et même colossaux

depuis les débuts de la première révolution industrielle vers 1750.



La chancelière allemande, Angela Merckel, est la seule dirigeante

occidentale à s'inquiéter de cette situation. Il est vrai qu'elle n'a pas

connu la société d'abondance des 25 dernières années car, née en Allemagne

de l'Est, elle a surtout été marquée par un Etat en faillite et une

bureaucratisation liberticide.



Quand la chancelière critique presque ouvertement la Fed de vouloir faire

tourner la planche à billets pour émettre elle-même des emprunts fédéraux

aux Etats-Unis, aucun économiste responsable ne devrait lui donner tort.

Elle a mille fois raison ! Et quand elle réclame que les banques centrales

ne sortent pas de leur rôle en prétendant jouer aux apprentis sorciers sur

ce plan, elle encore mille fois raison de rappeler qu'il ne faut pas

confondre les genres. Ses critiques visent évidemment ses partenaires de

l'Union européenne, du moins certains d'entre eux, qui voudraient voir la

BCE jouer le même rôle irresponsable que celui de la Fed. Espérons qu'elle

ait gain de cause, cela évitera peut-être l'explosion de l'euro dans les

années à venir…



Astrologiquement, prenons du recul et ne considérons pas la situation à 6

mois ou 2 ans près… En procédant de cette façon, le facteur astral majeur

est l'approche d'un carré (angle négatif de 90°) entre Uranus et Pluton.

Celui-ci sera à son apogée destructrice entre 2012 et 2015, mais il est déjà

influent et il laissera des traces bien au-delà de 2015…



Quel est l'impact d'une configuration de ce genre ? De façon "tendancielle",

au plan économique, c'est un endettement trop lourd des Etats et des risques

de faillite. Ce fut par exemple le cas de la 1ère République française sous

la Convention et le Directoire (1792 à 1799) mais aussi de la

Grande-Bretagne à la même période. Très récemment, ce fut le cas en

1986-1988 en raison des déficits budgétaires et commerciaux trop importants

des Etats-Unis, une des conséquences en ayant été le krach de 1987.



Aujourd'hui, la Californie est en faillite et 7 Etats américains vont suivre

le même chemin dans les prochains mois. En Europe, l'Islande a déjà fait

faillite, la Lettonie en est au même stade et menace par répercussion les

autres Etats baltes de façon immédiate et par récercussion l'ensemble de

l'Union Européenne.



La banqueroute des Etats, c'est la ruine des épargnants, une des premières

conséquences. Ce fut le cas ces dernières années en Argentine mais, pour

prendre un exemple en Europe, le plus spectaculaire a été la "banqueroute

des deux-tiers" décidée par le Directoire en 1797. Concrètement, cela a

impliqué l'annulation pure et simple des deux-tiers de la dette française,

autrement dit la spoliation des épargnants sur les deux-tiers de leurs

créances vis à vis de la République. Transférée aujourd'hui, cela

signifierait la spoliation des deux-tiers des fonds détenus par les Français

dans les supports en euros de leurs plans d'assurance-vie… Cela donne à

réfléchir, non ? Surtout au moment où l'Etat envisage de lancer un grand

emprunt pour endetter encore plus le pays, qui serait pour partie placé

auprès des épargnants français même si ce serait comptablement stupide…



L'exemple de la Californie aujourd'hui est également illustratif. Les dettes

de l'Etat californien sont transformées pour partie en lettres de créance.

La République française n'avait pas fait autre chose avec ses "assignats"

entre 1792 et 1797, ce qui avait conduit à la spoliation des épargnants pour

les deux-tiers de cette monnaie-papier…



Par ailleurs, des fonctionnaires et notamment des enseignants sont licenciés

et des écoles fermées. A ceux qui conservent pour le moment leur poste, la

Californie impose un blocage des salaires, trois jours de travail gratuit

par mois et envisage que cela soit porté à un mois ou plus... D'autres

services publics sont fermés, les effectifs réduits et les horaires

d'ouverture limités à trois jours par semaine. Enfin, les prestations

sociales sont réduites et le champs de leurs bénéficiaires rogné

sérieusement. Encore ne s'agit-il que d'un début, la dette californienne

progressant toujours de 500$ par minute…



Voilà où mène l'endettement excessif des Etats et des déficits exorbitants !

Mais ce n'est pas tout. Faute d'avoir su gérer correctement les finances

publiques, la bourgeoisie politique en vient toujours à augmenter les

impôts. C'est déjà le cas en Californie, qui est malheureusement précurseur

d'un mouvement généralisée dans les pays occidentaux. A titre d'exemple, le

premier impôt sur le revenu a été institué en Grande-Bretagne lors d'une

relation négative Uranus-Pluton, afin de combler les caisses vides du Trésor

Royal. Dans les années 1930, lors d'une hostilité très agressive d'Uranus

vis à vis de Pluton, le New Deal de Roosevelt a empilé les impôts les uns

sur les autres, allant notamment jusqu'à une tranche maximale de l'impôt sur

le revenu à 90% !



Comment se fait-il qu'aucun économiste ne rappelle aujourd'hui ces

différentes périodes historiques qu'ils devraient pourtant connaître ? Car

la suite de ces hausses d'impôts est non moins prévisible : outre ruiner les

classes moyennes, cela empêche évidemment tout redémarrage possible d'une

quelconque croissance… D'où vient la croissance si ce n'est de l'épargne qui

seule permet l'investissement ? Mais sous une relation agressive entre

Uranus et Pluton, ce ba-ba de l'économie est oublié.



En France, le bal des hausses d'impôts a également commencé, même si le

président Sarkozy affirme l'inverse. L'année 2008 s'est soldée par

l'instauration d'environ une vingtaine de petites taxes différentes, les

impôts locaux s'envolent une nouvelle fois de façon parfaitement

irresponsable, la caricature étant atteinte à Paris avec une progression des

taxes foncières de +52% et des taxes d'habitation de +15% cette année. Et il

est déjà prévu des hausses supplémentaires en 2010… La CSG a également

augmenté de +10% environ depuis le 1er janvier dernier, tandis que toutes

les réflexions tournent autour d'une soi-disant "fiscalité verte". Les

différents projets de "taxe carbone" n'ont d'autre but que d'alourdir

davantage certaines taxes déjà existantes au profit des caisses d'un Etat

irresponsables, et non de promouvoir la chasse au CO2.



Voilà un résumé succinct de ce à quoi il faut s'attendre sur les années à

venir. La bourgeoisie politique a mené grand train sans aucun souci de

gestion responsable, et elle s'apprête maintenant à ruiner les classes

moyennes pour essayer de contenir les fuites du tonneau des Danaïdes. Elle

n'y arrivera évidemment pas. Le G8 de demain constituera une nouvelle

mystification sur ce plan, bien plus grave, ample et lourde de conséquences

que la crise des subprime. Seule Angela Merckel est consciente des dangers

et tire isolément sur la sonnette d'alarme. On peut penser que la

malheureuse est tragiquement seule face à des collègues qui ne savent que

raisonner sur le court terme et sont en train d'achever les préparatifs

d'une crise qui va s'enliser sur plus de dix ans. C'est en tout cas ce que

nous indiquent les mouvements des planètes, la mauvaise relation

Uranus-Pluton n'étant que l'une des cinq configurations planétaires

négatives jusqu'en 2020.
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