Même la Chine et la Russie viennent de voler au secours d'une Europe au bord de la banqueroute générale... C'est tout à fait dans la logique de la belle relation planétaire actuelle entre Uranus (l'économie) et Neptune (l'intervention des Etats et la coopération internationale), sous la forme d'un demi-sextile de 30°. C'est donc au niveau du G20 que le dernier plan de sauvetage de l'Europe vient d'être mis au point.
Un tel plan n'a aucune chance d'être couronné de succès, même s'il va une fois encore retarder les échéances les plus douloureuses. Les dirigeants du G20 continuent de jeter l'argent de leurs contribuables par les fenêtres, sans que pour autant les réformes structurelles (réduction des dépenses) soient engagées. La Grèce en est la caricature : sa dette est effacée de moitié, mais l'Etat est toujours aussi obèse qu'au début de la crise. Les déficits grecs vont donc continuer à s'empiler... Comme en Italie, comme au Portugal, comme en France et comme en Espagne !
Il est vrai qu'il est de toute façon trop tard pour trouver une bonne et saine solution. Il ne fallait tout simplement pas accumuler autant de dettes et de déficits ! A présent, le dilemme est simple : soit on réforme et on plonge en récession; soit on ne fait rien, ou si peu, et on tombe en faillite et... en récession. Cela montre qu'il n'y a plus aucune bonne solution.
Cette situation kafkaïenne correspond au grand conflit qui a commencé son installation l'été dernier entre Uranus et Pluton (carré de 90°). Présent jusqu'en 2016, cette configuration est historiquement synonyme de faillite des Etats et de récession au plan économique. Oui, on va avoir les deux...
Dans l'immédiat, on peut sans doute se réjouir qu'Uranus et Neptune nous laissent quelques mois de répit. Cela va vite passer mais, dans l'immédiat, les bourses se montrent aussi optimistes que les politiciens... Elles n'ont d'ailleurs pas fini de cultiver l'illusion d'une sortie de crise, alors que celle-ci vient à peine de débuter.
A court terme cependant, il va se présenter ce week-end une opposition (angle négatif majeur de 180°) entre le Soleil et Jupiter. Ce n'est pas dramatique. Mais dans 80% des cas, cela conduit à un repli des indices boursiers sur les jours suivants d'environ -5%. Après tout, même si l'heure est aux rêves et aux mirages, on peut quand même avoir quelques doutes...
Le vendredi 28 octobre 2011
Jean-François Richard
http://www.bourseanticipations.com
Graphique sur l'opposition Soleil-Jupiter du samedi 29 octobre.
