Re: L'Aristocratie politique
Publié: Dim 11 04 21 11:20
Bonjour à tous.
La presse a ses pudeurs, pudeurs qui lui rendent hommage. Mais parfois il faut aller plus loin, dire les choses au bout de leur signification, afin que l'émotion suscitée par les ignobles propos des uns ou des autres prenne sa dimension totale, éclairée par la réalité et non par quelques sous-entendus hasardeux.
Ainsi, aux indignes propos du Prince Philip publiés par franceinfo, il faut, car la chaîne est pudique et n'a pas tout dit, il faut livrer les réponses qui ont été données à cet aristocrate, roi de l'humour, dit aussi pour les mêmes raisons, roi des dérapages ou prince du verglas.
Reprenons donc l'article et donnons-lui sa totalité historique ou quasi-historique, à travers les réponses qui n'ont pas été publiées, pour mieux montrer l'horreur du personnage si bien perçue par franceinfo :
Des blagues de mauvais goût
• Après un concert de Tom Jones en 1969, le prince Philip félicite, à sa manière, le chanteur : "Avec quoi vous gargarisez-vous ? Des cailloux ?"
Réponse : Oui, en ce moment je suis plutôt dans le dix carats, vous me conseillez autre chose ?
• En 1994, il dit à un riche habitant des îles Caïmans : "Vous descendez presque tous de pirates, non ?".
Réponse : Nos ascendances sont effectivement presque toutes anglaises.
• "Mais comment faites-vous pour convaincre les gens du coin d'arrêter de boire le temps de passer leur permis ?", demande-t-il à un moniteur d'auto-école en Ecosse, en 1995.
Réponse : C’est bien le problème, la plupart des gens ici roulent sans permis.
• A la jeune Afghane Malala Yousafzaï qui a survécu à une attaque des talibans contre un bus d'écolières en 2013, il explique que les enfants "vont à l'école parce que leurs parents n'en veulent pas à la maison".
Réponse : Ils ont bien de la chance, chez nous, pour les filles, c’est l’inverse.
Des remarques grossophobes ou visant les personnes en situation de handicap
• "Vous n'êtes pas ici depuis longtemps, vous n'êtes pas bedonnant !", lâche l'époux d'Elizabeth II à un Britannique lors d'une visite à Budapest, en 1993.
Réponse : C’est une question d’adaptation, se mettre au goulash ne se fait pas en un jour.
• L'orchestre d'une école de jeunes élèves handicapés l'accueille en musique au pays de Galles en 1999. Il lance aux malentendants : "Sourds ? Ça ne m'étonne pas que vous le soyez si vous écoutez ça souvent !".
Réponse : Et encore, là vous n’entendez que le refrain.
• "Tu ne pourras jamais voler là-dedans, tu es trop gros", affirme-t-il en 2001 à un adolescent de 13 ans qui rêve de devenir astronaute.
Réponse : C’est curieux de votre part, venant du pays d’Oxford, de faire aussi peu confiance aux progrès de la science.
• "Combien de personnes avez-vous fauchées ce matin avec ce truc ?", demande-t-il à une personne en fauteuil roulant, à Londres, en 2012.
Réponse : En fait, Prince, je vous réservais la primeur. Veuillez vous placer bien en face.
Des réflexions sexistes
• "Merci madame... Vous êtes bien une femme, n'est-ce pas ?", lance le prince Philip à une jeune femme qui lui offre des fleurs, lors d'une visite en 1984 au Kenya.
Réponse : C’est un peu comme pour vous, ça dépend des jours.
• "Je me ferais arrêter si j'ouvrais la fermeture Eclair de cette robe", s'amuse-t-il auprès d'un policier, en avisant une jeune femme blonde moulée dans une robe rouge zippée sur le devant, en 2012.
Réponse : Arrêté par qui ? Cette dame n’est pas de la police.
• Le mari de la reine s'attire les foudres de la moitié de la population du Royaume-Uni en 1966 en assénant en public que "les femmes britanniques ne savent pas cuisiner".
Réponse : Sait-il seulement manger ?
• "Etait-ce un club de strip-tease ?", demande-t-il à une cadette de la marine britannique, en 2009, après que celle-ci lui a indiqué qu'elle avait travaillé dans une boîte de nuit.
Réponse : Assurément pas, je vous y aurais vu sinon.
Des remarques racistes
• "Ne restez pas trop longtemps, sinon vous allez avoir des yeux bridés", recommande le prince Philip à des étudiants britanniques en stage en Chine en 1986.
Réponse : Les Chinois ont mis des milliers d’années à les avoir, voulez-vous que nous poursuivions nos études si longtemps ?
• "Donc, vous avez réussi à ne pas être mangé ?", demande-t-il en 1998 à un étudiant revenant d'un trek en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Réponse : L’exploit, c’est toujours ce qui m’a guidé. Les Papous eux-mêmes n’en sont pas revenus, ils m’ont remis un prix.
• A propos d'un compteur électrique vieux et défectueux lors d'une visite dans une usine écossaise, en 1999, il avance : "Il a sans doute été installé par un Indien".
Réponse : Ca devait être un sacré cow-boy, y'a même la marque de ses éperons sur les fusibles.
• "Vous vous battez toujours à coups de lances ?", glisse-t-il à un aborigène lors d'une visite en Australie en 2002.
Réponse : Non, nous y avons renoncé, c’était un peu trop aristocratique ; depuis que le football existe les gens se battent désormais à coups de poings.
• "On dirait que vous êtes prêt à aller au lit !", lance l'époux d'Elizabeth II en 2003 au président du Nigeria Olusegun Obasanjo, vêtu d'une tenue traditionnelle.
Réponse : On dirait que vous en sortez.
• A une troupe de danseurs noirs, il lâche en 2009 : "Vous êtes tous de la même famille ?".
Réponse : Vous savez ce qu’il en est de la famille royale…
• "Les Philippines doivent être à moitié vides, vous faites toutes fonctionner ici le NHS", le service de santé public britannique, décoche-t-il en 2013 à des infirmières philippines travaillant dans un hôpital au Royaume-Uni.
Réponse : Non, rassurez-vous, Prince, il y en a encore pour le service de la Couronne, j’ai des adresses si vous voulez.
Donner le juste ton, c'est essentiel, non ?
https://www.francetvinfo.fr/monde/royau ... 65729.html
Johnny John
La presse a ses pudeurs, pudeurs qui lui rendent hommage. Mais parfois il faut aller plus loin, dire les choses au bout de leur signification, afin que l'émotion suscitée par les ignobles propos des uns ou des autres prenne sa dimension totale, éclairée par la réalité et non par quelques sous-entendus hasardeux.
Ainsi, aux indignes propos du Prince Philip publiés par franceinfo, il faut, car la chaîne est pudique et n'a pas tout dit, il faut livrer les réponses qui ont été données à cet aristocrate, roi de l'humour, dit aussi pour les mêmes raisons, roi des dérapages ou prince du verglas.
Reprenons donc l'article et donnons-lui sa totalité historique ou quasi-historique, à travers les réponses qui n'ont pas été publiées, pour mieux montrer l'horreur du personnage si bien perçue par franceinfo :
Des blagues de mauvais goût
• Après un concert de Tom Jones en 1969, le prince Philip félicite, à sa manière, le chanteur : "Avec quoi vous gargarisez-vous ? Des cailloux ?"
Réponse : Oui, en ce moment je suis plutôt dans le dix carats, vous me conseillez autre chose ?
• En 1994, il dit à un riche habitant des îles Caïmans : "Vous descendez presque tous de pirates, non ?".
Réponse : Nos ascendances sont effectivement presque toutes anglaises.
• "Mais comment faites-vous pour convaincre les gens du coin d'arrêter de boire le temps de passer leur permis ?", demande-t-il à un moniteur d'auto-école en Ecosse, en 1995.
Réponse : C’est bien le problème, la plupart des gens ici roulent sans permis.
• A la jeune Afghane Malala Yousafzaï qui a survécu à une attaque des talibans contre un bus d'écolières en 2013, il explique que les enfants "vont à l'école parce que leurs parents n'en veulent pas à la maison".
Réponse : Ils ont bien de la chance, chez nous, pour les filles, c’est l’inverse.
Des remarques grossophobes ou visant les personnes en situation de handicap
• "Vous n'êtes pas ici depuis longtemps, vous n'êtes pas bedonnant !", lâche l'époux d'Elizabeth II à un Britannique lors d'une visite à Budapest, en 1993.
Réponse : C’est une question d’adaptation, se mettre au goulash ne se fait pas en un jour.
• L'orchestre d'une école de jeunes élèves handicapés l'accueille en musique au pays de Galles en 1999. Il lance aux malentendants : "Sourds ? Ça ne m'étonne pas que vous le soyez si vous écoutez ça souvent !".
Réponse : Et encore, là vous n’entendez que le refrain.
• "Tu ne pourras jamais voler là-dedans, tu es trop gros", affirme-t-il en 2001 à un adolescent de 13 ans qui rêve de devenir astronaute.
Réponse : C’est curieux de votre part, venant du pays d’Oxford, de faire aussi peu confiance aux progrès de la science.
• "Combien de personnes avez-vous fauchées ce matin avec ce truc ?", demande-t-il à une personne en fauteuil roulant, à Londres, en 2012.
Réponse : En fait, Prince, je vous réservais la primeur. Veuillez vous placer bien en face.
Des réflexions sexistes
• "Merci madame... Vous êtes bien une femme, n'est-ce pas ?", lance le prince Philip à une jeune femme qui lui offre des fleurs, lors d'une visite en 1984 au Kenya.
Réponse : C’est un peu comme pour vous, ça dépend des jours.
• "Je me ferais arrêter si j'ouvrais la fermeture Eclair de cette robe", s'amuse-t-il auprès d'un policier, en avisant une jeune femme blonde moulée dans une robe rouge zippée sur le devant, en 2012.
Réponse : Arrêté par qui ? Cette dame n’est pas de la police.
• Le mari de la reine s'attire les foudres de la moitié de la population du Royaume-Uni en 1966 en assénant en public que "les femmes britanniques ne savent pas cuisiner".
Réponse : Sait-il seulement manger ?
• "Etait-ce un club de strip-tease ?", demande-t-il à une cadette de la marine britannique, en 2009, après que celle-ci lui a indiqué qu'elle avait travaillé dans une boîte de nuit.
Réponse : Assurément pas, je vous y aurais vu sinon.
Des remarques racistes
• "Ne restez pas trop longtemps, sinon vous allez avoir des yeux bridés", recommande le prince Philip à des étudiants britanniques en stage en Chine en 1986.
Réponse : Les Chinois ont mis des milliers d’années à les avoir, voulez-vous que nous poursuivions nos études si longtemps ?
• "Donc, vous avez réussi à ne pas être mangé ?", demande-t-il en 1998 à un étudiant revenant d'un trek en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Réponse : L’exploit, c’est toujours ce qui m’a guidé. Les Papous eux-mêmes n’en sont pas revenus, ils m’ont remis un prix.
• A propos d'un compteur électrique vieux et défectueux lors d'une visite dans une usine écossaise, en 1999, il avance : "Il a sans doute été installé par un Indien".
Réponse : Ca devait être un sacré cow-boy, y'a même la marque de ses éperons sur les fusibles.
• "Vous vous battez toujours à coups de lances ?", glisse-t-il à un aborigène lors d'une visite en Australie en 2002.
Réponse : Non, nous y avons renoncé, c’était un peu trop aristocratique ; depuis que le football existe les gens se battent désormais à coups de poings.
• "On dirait que vous êtes prêt à aller au lit !", lance l'époux d'Elizabeth II en 2003 au président du Nigeria Olusegun Obasanjo, vêtu d'une tenue traditionnelle.
Réponse : On dirait que vous en sortez.
• A une troupe de danseurs noirs, il lâche en 2009 : "Vous êtes tous de la même famille ?".
Réponse : Vous savez ce qu’il en est de la famille royale…
• "Les Philippines doivent être à moitié vides, vous faites toutes fonctionner ici le NHS", le service de santé public britannique, décoche-t-il en 2013 à des infirmières philippines travaillant dans un hôpital au Royaume-Uni.
Réponse : Non, rassurez-vous, Prince, il y en a encore pour le service de la Couronne, j’ai des adresses si vous voulez.
Donner le juste ton, c'est essentiel, non ?
https://www.francetvinfo.fr/monde/royau ... 65729.html
Johnny John