Bonjour à tous.
Pulvar n'a peur de rien, elle est juste glacée d'effroi quand le keuf en manif s'approche trop du Lipp ou du Flore. Mais elle se réchauffe vite pour aller se gaufrer en tentant de ramasser les débris de ce que les antiquaires, qui ont besoin de faire de la place, tentent de vendre sous le nom de Gauche à des amateurs de bibelots genre collector.
Après avoir joué avec les enfants, le dab a causé. Il a une vision le dab. Il sait ce qu'il faut faire et surtout ce qu'il faut penser. Dans le casque de réalité augmentée où il découvre l'étendue de la vaste plaine, il voit loin, sa vue s'étend jusqu'au temps de Jacouille, c'est l'horizon de son analyse, le moyen-âge. La guilde, sérieux, il va la mater, le dragon ne passera pas. Il va réformer l'ENA, ça va changer la couleur des papiers peints, c'est sûr. Fini le potisme, l'entre-potes n'aura plus le droit de cité, seule règnera l'intransigeance de la valeur des candidats dans sa nouvelle école toute propre, concours en aveugle complet, fini le corporatisme de l'ancien régime, seul le monarque subsistera, il en est le garant autant que l'incarnation. Un vrai moyen-âge à lui tout seul, le gars.
La France, le dab la connaît bien, il sait combien ce moyen-âge plein d'énergie moyenâgeuse va repartir de l'avant, dès qu'il aura fait "Hue !", dès qu'il aura ouvert des voies d'eau, l'eau c'est ce qui manque le plus pour faire repartir la machine, de là la limpidité de son discours issu d'une bonne source thermale.
Mais pour le daron la France n'est pas qu'un entrepôt de vieilleries, c'est aussi quelque chose d'autre, dont le mal à la définir, bien caractéristique de sa fonction d'extra-terrestre, lui en fait faire le tour par ce qu'elle n'est pas en dépit de ses efforts, et ça devient dans sa bouche comme une addition de minorités ou de ressentiments.
Toutefois comme il voit la France pleine d'énergie du temps des cathédrales, il a bien senti ne pas pouvoir rester aux frontières de son sujet et d'un soudain effort, avec une audace remarquable, il a poussé la porte et il a prononcé l'être de sa vision : "La France, c'est une volonté de chaque jour, ce n'est pas une identité figée", a-t-il dit à propos des flux migratoires venus d'Afrique. D'où cette connaissance lui est-elle venue, on l'ignore, qui lui a fait des confidences, nul ne sait. Et pourtant il a dit ce qu'il sait, mais que sait-il, et comment ? Non seulement il n'interroge jamais les Français, mais il les considère comme des sous-produits de la dignité républicaine, des sous-Suisses. Comme quoi, les ingénieurs qui créent les casques de réalité augmentée sont vraiment costauds, on en voit là la preuve.
Et toujours sous l'effet de son jeu vidéo, de ses amuseries préférées, il s'avance encore pour rompre avec l'image d'indécis absolu qui lui colle si fort aux basques et rajoute une dose d'assurance à sa vision intra-casque en répétant ce qu'il a lu du manuel : "Vous êtes une chance pour notre pays". C'est ce qu'il a prononcé fort gaillardement, sur ce même sujet de l'immigration africaine dont on se demande cependant ce que vu de l'Elysée il peut en connaître, si l'on ne tient pas compte bien sûr du casque dernier cri qui lui fait tout son univers imagé.
Dans le casque au pater, c'est donc du moyen-âge qui se joue, à partir de là évidemment la modernité africaine, le coran des lumières, c'est un must à ne manquer sous aucun prétexte, et mélanger les moyen-âges, surtout si on ouvre des voies d'eau, c'est vraiment une chance pour la France, comme pour la femme, comme pour la France, comme pour Macron. Et pour les Français, qu'en pensent-ils ? Détail sans intérêt il est vrai. Au moyen-âge les Français... Non juste le Prince ! Le moyen-âge, quoi.
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Johnny John