Un sondage fait par un fonds d'investissements... on cherche tout de suite quels sont leurs intérêts.
Les sondages faits actuellement par Internet (et non plus par téléphone comme avant) ont éliminé certaines sources d'erreurs d'autrefois (les gens qui n'osaient pas dire à leur interlocuteur qu'ils allaient voter pour Jean-Marie Le Pen, par exemple). Mais selon les spécialistes, dont je ne suis pas, il y en a de nouveaux. Par exemple, ceux qui vont s'abstenir donnent cependant un choix, pour participer au « jeu » quand même, d'où le problème des dernières régionales. Globalement, les écarts entre les instituts sont devenus plus importants que par le passé, il faut le constater.
Néanmoins, aucun institut de sondages n'a intérêt à se tromper exprès, il y va de sa crédibilité. Donc, quand un institut donne Macron à 25%, c'est qu'il serait entre 22 et 28% si on votait le jour de l'enquête, ce qui n'arrive jamais.
J'ai beaucoup observé et analysé les résultats des sondages depuis une douzaine d'années. Je n'en ai vu qu'un de suspect, qui cherchait à renforcer un candidat à un moment stratégique (je ne dirai pas quel candidat). La semaine suivante, l'institut est revenu discrètement dans le peloton.
J'ajoute qu'il y a des électorats stables et d'autres plus instables, de même qu'il y a des investissements plus ou moins spéculatifs. Il n'y a rien d'anormal là dedans, du moins si tous les instituts sont en accord sur ce point. Zemmour fait du yoyo, ce n'est pas la faute des sondeurs si Macron est plus stable dans l'ensemble que Zemmour. D'ailleurs, un sortant est toujours plus stable par nature.