par Jean-Francois Richard » Ven 22 07 11 17:41
Une Europe qui court à la ruine
Et hop, aux frais des Européens qui payent des impôts, voici un nouveau plan d'assistanat à la Grèce pour un total proche de 300 milliards sur 30 ans ! Et hop, François Fillon annonce que la dette française va s'en trouver augmentée de 15 milliards de plus, en fait sans doute 5 fois plus ! Et hop, au passage, on fait payer en plus les épargnants (sous le couvet des banques) qui, même sans le savoir, au détour d'une Sicav diversifiée, obligataire ou d'un support en euros dans un contrat d'assurance-vie, vont subir un prélèvement "non déclaré" au profit de la Grèce !
Et hop, on vous force à travailler pour des tricheurs et des menteurs, et hop on vous impose une charge fiscale supplémentaire, et hop on vous spolie de votre épargne, et hop on ne vous demande même pas votre avis sur les décisions prises qui engagent votre avenir. Et hop, on ne vous informe même pas du hold-up sur le fruit de votre travail, de votre épargne, sur ce que vous pensez encore pouvoir être votre future retraite. Bravo l'Union Européenne ! Après l'assistanat tous azimuts aux individus, voici institutionnalisé l'assistanat aux Etats, qui plus est à un Etat mafieux comme l'est la Grèce...
Certains se disent : "oui, c'est scandaleux mais la Grèce ne coûte pas trop cher". Erreur... La Grèce n'est que le premier maillon d'une chaîne qui est en train de se briser de tous côtés. Erreur aussi, il suffit de commencer avec "peu" et on finira avec "beaucoup", voire avec "le tout". Erreur encore, la démocratie est incompatible avec des procédés de gangsters. Et hop, on en est pourtant arrivés là ! Sans le savoir, sans l'avoir compris, encore moins en l'ayant approuvé par un vote démocratique...
La décroissance du cycle Saturne-Pluton arrivé au stade de son carré et le grand carré encore seulement "montant" entre Uranus et Pluton nous apportent donc ces bien mauvaises surprises. En fait, il s'agit seulement du fruit de 30 ou 40 ans de clientélisme politique à crédit et sous le couvert de "politiques sociales" bien sûr : la ruine collective était nécessairement au bout du chemin, là voici qui émerge franchement à présent... Comme elle le fut pour l'Empire romain dans des circonstances planétaires assez "similaires" et pour des raisons non moins inquiétantes : hausse dramatique des impôts et des taxes, incapables pourtant de financer un régime corrompu et clientéliste qui ne pouvait plus payer ses armées aux frontières pour empêcher les Barbares d'envahir l'Empire. Au bout du compte, les citoyens de Rome n'ont pas défendu leur Empire, et même pas leurs régions ou leur capitale.
"Il fallait sauver la Grèce", disent les philanthropes politiciens de tous bord, et mêmes ceux de gauche estiment que l'on ne fait pas assez pour les Grecs. Pour les Grecs, oui, c'est tragique. Mais finalement, à qui la faute ? Sûrement pas aux Grecs eux-mêmes ! Mais à coup sûr et en premier lieu aux politiciens européens, qui ont accepté dans l'euro-zone un pays dirigé par des Mafieux qui n'y a jamais eu sa place ! Et qui, aujourd'hui, prétendent qu'il faut continuer à soutenir ces mêmes Mafieux qui n'ont, comme d'habitude, aucunement tenu leurs engagements et ont toujours un déficit annuel supérieur à 10% de leur Pib... Et toujours 60% des actifs payés par l'Etat ! Et à présent, qui seront payés par le contribuable et l'épargnant européen !
Mieux vaut donc spolier les épargnants et les contribuables européens, directement et indirectement. Et ce n'est qu'un début ! Voici donc de l'argent tombé du ciel pour les Mafieux grecs, au total daigne-t-on nous informer pour le montant colossal de 300 milliards d'euros sur... 30 ans pour un si petit pays ! Comment l'Europe a-t-elle pu tomber si bas ?
Dans les maigres (et certainement malhonnêtes) informations fournies par l'Union Européenne, on apprend notamment un élément fondamental du "dernier" plan de sauvetage qui ne peut que faire dresser les cheveux sur la tête. Pauvres Mafieux grec... Ils devaient emprunter à 5,5% auprès de l'euro-zone au lieu de 25% ? Eh bien, on va rabaisser ce taux à 3,30% et sur... 30 ans !
Qui s'est posé la question sur ces derniers chiffres ? A notre connaissance, personne. Aucun journal, aucun économiste, aucun esprit seulement un tout petit peu critique. Et pourtant... Qui peut emprunter sur les marchés à 10, 20 ou pire 30 ans à 3,30% ? Seule l'Allemagne peut à peut près emprunter "aujourd'hui" à un tel taux à 30 ans... La France en est à 3,40% à seulement 10 ans, l'Italie toujours à 10 ans entre 5,50 et 6% et l'Espagne autour de 6%. Alors, qui et comment va-t-on prêter à la Grèce à des taux qui ressemblent à énorme prêt à taux zéro sans aucune contrepartie ? Et des taux qui, crise de la dette aidant et poursuivant son gentil bonhomme de chemin, vont à l'évidence continuer à grimper ?
Tout cela est ubuesque si l'on veut rire jaune ou kafkaïen si l'on regarde les choses en face. Dans les deux cas, on nage en plein irréalisme. Voici donc les grands Sages de l'Union Européenne qui prétendent prêter à la Grèce à 3,30% à 30 ans, alors que les seuls taux 10 ans des Etats-Unis (en faillite), de la France (en faillite) et de l'Allemagne (très endettée à cause de la réunification) seront inévitablement et à minima entre 8 et 10% (en étant très optimistes bien sûr !) au cours des deux ou trois prochaines années. Mais quelle aveuglement !
Il n'y a qu'une seule conclusion à tirer de cette sinistre affaire. L'Union Européenne est définitivement dirigée par des politiciens totalement irresponsables et irréductiblement incompétents. La Mafia grecque va seulement servir de maillon faible pour entraîner dans sa chute toute l'Europe. La Bce est embringué dans l'histoire et son rôle va désormais être d'alimenter une planche à billets avec des créances pourries, grecques ou autres, qui ne seront évidemment jamais remboursées. Ce n'est désormais plus une question à se poser, c'est une triste certitude à avoir : de la crise des déficits on est passés à la crise de la dette et, à présent, on entre dans la phase finale qui ne peut que voir la machine infernale exploser à relativement court terme.
Cela nous ramène en conclusion à l'Euro. Cela fait plusieurs années que nous avons correctement pronostiqué l'éclatement de cette crise de la dette, mais en estimant que l'Euro lui survivrait, bien que sans doute en couvrant une zone géographique et économique plus restreinte. A présent, nous avons un doute...
Ce doute, nous l'avons pour deux raisons.
La première est astrologique. Pour apprécier la destinée d'une devise, il est capital d'en connaître la date de lancement. Sur ce plan, on peut considérer le problème de deux façons : soit son lancement au plan "financier" en 1999, soit son lancement dans le grand public en 2000. Nous avons jusqu'ici retenu la deuxième hypothèse, la plus favorable pour une survie de l'euro. Et peut-être aussi, avouons le sans ambages, parce que nous avions du mal à envisager une catastrophe aussi dévastatrice (à notre avis...) que le démantèlement de la monnaie unique pour en revenir à une multitude de devises nationales. Nous avions critiqué l'adoption de l'euro sous sa forme si technocratique à l'époque mais, une fois adopté, c'est une toute autre chose de revenir en arrière : que l'on songe seulement aux dégâts monstrueux que cela entraînerait pour le simple commerce inter-européen, sans même aller jusqu'à évoquer les conséquences en matière d'échanges financiers internationaux, d'investissements dans des devises que l'on ne connaîtra même plus, etc. Ce serait épouvantable.
Si l'euro a été effectivement lancé après 2000, très bien, il dispose sans doute d'un espoir de survie, même limitée. Mais s'il faut retenir l'année 1999 et notamment son premier janvier pour son introduction sur les marchés financiers, astrologiquement c'est le jour et la nuit. Dans un cas, on se situerait en 1999 "avant" une conjonction Jupiter-Saturne très hostile à l'Europe et notamment à son système monétaire; et dans l'autre cas, on serait en 2000 "après" une conjonction Jupiter-Saturne, qui favorise à l'inverse la construction européenne sous toutes ses formes et notamment au plan monétaire et financier. Le jour et la nuit...
En général, en astrologie, nous avons appris (souvent à nos dépens d'ailleurs...) que c'est quasiment systématiquement la datation la plus ancienne qu'il faut retenir, car c'est généralement elle qui est véritablement fondatrice d'une nouvelle entreprise, de quelque nature qu'elle soit.
Or, si c'est bien le cas ici, l'Euro serait alors voué à la destruction. De la même façon et pour les mêmes raisons planétaires que, précédemment, le Système Monétaire Européen dans les années 1990 et le Serpent Monétaire dans les années 1970. Avec une différence de taille dans la situation actuelle : on serait aujourd'hui au bout d'un système (à cause de la crise de la dette qui est la pire crise économique possible, car terminale) et non pas dans les simples crises de croissance des années 1970 ou 1990. Si l'homme de la rue n'a guère été affecté par l'explosion du SME en 1993 ou du Serpent Monétaire en 1974, on peut malheureusement penser qu'il en irait très différemment en cas d'implosion de l'Euro : les conséquences sociales en sont aujourd'hui incalculables, c'est tout ce que l'on peut en dire...
Ce point astrologique ayant été détaillé, en dépit de nos hésitations sur ce plan qui demeurent, il n'y a en revanche aucune tergiversation à avoir au plan fondamental : l'Union Européenne est en train de préparer le pire des scénarios ! Elle ne sait que jeter par les fenêtres de l'argent qu'elle n'a pas et qui ne lui a pas été confié dans ce but... C'est l'argent des épargnants et des contribuables, dont son irresponsabilité avérée à présent lui fait estimer qu'elle peut en disposer au gré de ses fantaisies et en essayant de tromper l'opinion européenne en cachant ce premier hold-up qui en annonce tant d'autres à l'avenir, et même dans un proche avenir. C'est en fait un monde de bureaucrates privilégiés, politiciens ou simples agents de bureaux, qui vient de décider de leur son propre chef l'établissement d'une forme de dictature de l'insouciance et de l'irresponsabilité qui n'avoue pas son nom. Cela mériterait sans doute un tribunal spécial...
Les politiciens mafieux grecs continueront de s'engraisser avec cette manne, les Grecs ne seront pas sauvés de la ruine inévitable de leur pays, les Européens viennent sans l'avoir voté ni approuvé de mettre par force le doigt dans un engrenage qui va être fatal à l'Europe. Sous une forme ou sous une autre, à un degré plus ou moins catastrophique car, en cette matière, ni l'astrologie ni l'économie fondamentale ni la simple réflexion politique ne sont aptes à lire dans le marc de café. La seule chose qui est sûre, c'est que le denier mécanisme d'une spirale infernale vient d'être actionné. C'est peut-être un monde qui s'écroule.
Le 22 juillet 2011