La grande crise de la dette (2010-2020)

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La grande crise de la dette (2010-2020)

Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 03 03 10 16:13

La Grèce n'est plus seulement en faillite virtuelle, elle est au bord de la banqueroute, comme a fini par le reconnaître le premier ministre Papandréou. Parallèlement, les emprunts d'Etat britanniques sont attaqués sur le marché, le Royaume-Uni ayant accumulé avec la seule crise un déficit monstrueux.

L'Union Européenne a contraint la Grèce à rendre un peu plus crédible son plan d'austérité en l'augmentant
de 4,8 milliards d'euros supplémentaires. On peut penser que ce n'est évidemment pas suffisant, eu égard à l'ampleur de la dette dont on ne connaît même pas encore les vrais chiffres... Il est donc douteux, à moyen terme, que les marchés se satisfassent du plan grec. Songeons par exemple, dans ce pays essentiellement peuplé de fonctionnaires (50% de la population active), que le gouvernement va un peu rogner sur leurs 13ème et 14ème mois de salaires annuels... Arrivés à un tel stade, on mesure l'ampleur colossale des réformes nécessaires pour faire maigrir un Etat aussi obèse.

En apportant son soutien à la Grèce, malgrés les pressions et exigences par ailleurs, l'Union européenne risque cependant d'avoir mis en place un jeu redoutable : celui des dominos. Pour en donner une illustration rapide, cela s'est déjà produit en Europe avec l'explosion du SME (Système monétaire européen) au début des années 1990. Chaque devise du système avait le droit de varier de +/-2,5% autour d'un cours pivot.

Mais les Danois ayant rejeté le traité de Maastricht devant finalement conduire à l'adoption de l'euro moins de 10 ans plus tard, les marchés ont attaqué la couronne danoise. En fait, ce sont les devises du SME les plus fragiles qui ont commencé à être attaquées les unes après les autres, forçant l'éviction du système du sterling, des couronnes nordiques, de la punt irlandaise, de la peseta espagnole, de l'escudo portugais... Jusqu'à ce que les marchés, au bout du compte, s'en prennent au florin néerlandais, au franc belge et au franc français. Là, l'Europe a jeté l'éponge et le SME a été enterré...

Avec les déficits, on peut redouter ce même jeu de dominos sur les taux d'intérêts des dettes souveraines. Après la Grèce, à qui le tour ?

A partir de fin mai prochain, nous allons avoir le début de l'installation d'une opposition Jupiter-Saturne, une configuration "majeure" pour l'Europe. Celle-ci sera définitivement installée en mars 2011.

Cette configuration est non seulement "majeure" sur un plan astrologique, mais elle l'est aussi au plan de la construction européenne et en particulier de son système financier et monétaire. L'explosion du SME au début des années 1990 (1992 et 1993) a eu lieu dans la foulée de la précédente opposition Jupiter-Saturne de 1990. De la même façon, l'explosion antérieure du "Serpent monétaire européenne" a eu lieu dans les années 1970 juste après l'opposition Jupiter-Saturne de 1971.

On voit donc immédiatement l'important et fort malheureux repère que nous apporte la future opposition Jupiter-Saturne qui va se mettre en place entre mai 2010 et mars 2011. Et compte tenu de la situation qui est aujourd'hui connue, il est à peu près évident que la crise des déficits en Europe ne fait que commencer ! Elle va se poursuivre et toucher la totalité de l'Union Européenne, chaque pays l'un après l'autre comme ce fut le cas dans les années 1990 sur les parités de changes et dans un effet "domino" tout à fait classique et bien connu au seul plan financier.

Un tel mouvement devrait cependant s'étaler sur un certain nombre de mois, voire d'années. L'été prochain, si lourd et potentiellement désastreux, peut déjà constituer une première échéance. Mais il n'y a aucune objection à ce qu'un tel mouvement des marchés prennent davantage de temps et s'étale jusqu'à fin 2011, voire encore 2012. Et c'est sans parler de la période suivante (2012-2015/2017) qui sera globalement marquée par une croissance économique impossible à cause de déficits trop lourds et d'une fiscalité trop exubérante.

Les taux d'intérêts vont donc monter dans la zone euro et on peut penser que cela ne va pas concerner que les "Pigs" et la Grande-Bretagne. Tous les pays vont être concernés... Parallèlement, les plans d'austérité ne vont pas être uniquement grecs mais devenir sans doute le fardeau le mieux partagé en Europe. On va alors mesurer à quel point certains pays, au premier rand desquels la France, ont été irresponsables ces dernières années en ne réduisant pas leurs déficits si clientélistes... On va aussi pouvoir s'inquiéter à juste titre d'une probable reprise économique impossible sur le Vieux Continent à cause des taux d'intérêts.

La seule question que l'on peut se poser est celle des délais. Initialement, nous pensions que cette crise des déficits ne débuterait qu'à partir de 2012. En fait, il fallait raccourcir un tel timing car la Grèce indique clairement que cette crise a déjà débuté. Par crise, nous entendons par là "crise globale" et non pas seulement la crise d'un pays isolé... Le mouvement est donc lancé et il devrait sans doute connaître un premier point d'orgue l'été prochain car c'est une hypothèse a priori très séduisante. Mais on peut aussi penser que la crise des déficits européens continuera en 2011, ce qui n'est pas exclusif bien sûr d'autre problèmes de financements publics. Notamment en Amérique Latine comme en Argentine, pays déjà en faillite virtuelle. Les Etats-Unis ne seront pas non plus à l'abri, c'est évident, et le dollar devrait en payer le prix : le sterling a déjà perdu ces deux dernières semaines plus de -5% contre euro à cause des déficits britanniques...

Nous avons donc en montée une première crise des déficits publics et notamment européens; puis nous aurons sur les années suivantes de nouveaux problèmes économiques et boursiers liés également à ces fameux déficits impossibles à résoudre par un coup de baguette magique en pleine période "globale" de ralentissement économique. Nous l'avons déjà indiqué, tout cela durera "globalement" jusqu'en 2020 avant les tous premiers signes de redressement possibles...

Il faut également s'attendre, à plus ou moins court terme, que ce soit déjà cette année ou seulement à partir de 2011, à l'évidente contestation de l'euro ! Les bases mêmes de la devises européenne vont être remises en question... Déjà, on s'aperçoit que la Grèce est le passager clandestin de la zone euro et qu'elle n'a rien à y faire. Mais en ne remettant pas en cause son appartenance à la zone euro (ce qui est évidemment difficile aujourd'hui), c'est toute la zone euro qui va être contaminée par la Grèce. Et même si aujourd'hui il n'y a aucune tentation pour certains pays à quitter l'euro (à commencer par la Grèce), il n'est pas du tout évident que le problème ne se pose pas au cours des prochains mois ou des prochaines années.

Quoiqu'il en soit, de la même façon que dans les années 1970 ou 1990, l'opposition Jupiter-Saturne presque mature nous indique quasiment "à coup sûr" une forte remise en cause de l'euro et son possible abandon. Le sujet sera abordé, mais on peut douter de l'échec de l'euro. En effet, celui-ci a été adopté au début de la décennie sur une conjonction (angle positif majeur de 0°) entre Jupiter et Saturne. Et à l'inverse, les défunts "serpent monétaire européen" ou "système monétaire européen", qui ont explosé à peine constitués, avaient été mis en place jusque avant l'installation de la configuration opposée, en l'occurrence une opposition (angle négatif majeur de 180°). Ces systèmes en fait bien bâtards constituaient ainsi l'aboutissement ultime de châteaux de cartes branlants, l'Europe ne parvenant pas à faire mieux et, dans un dernier élan, ne réussissant alors qu'à accoucher de ces mauvaises usines à gaz... D'où le rapide résultat de l'auto-destruction de ces systèmes bureaucratiques.

L'euro est différent. Il a été lancé au début d'un nouveau cycle positif entre Jupiter et Saturne et non au tournant négatif d'un tel cycle. C'est toute la différence entre un projet durable et constructif avec une usine à gaz vouée à l'explosion. On ne peut donc pas enterrer l'euro et il apparaît qu'il a de bonnes chances de survivre aux crises qui vont se succéder sur les années à venir. En tout cas, cela paraît aujourd'hui l' hypothèse la plus raisonnable à émettre.

Le 3 mars 2010
Dernière édition par Jean-Francois Richard le Dim 23 10 11 22:09, édité 2 fois.
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Messagepar Alpha » Mer 03 03 10 19:58

Bonjour JFR,

Très intéressant, notamment le chapitre sur la Grèce engraissée… de fonctionnaires. Je ne savais pas qu’il y avait pire que nous.

A propos de l’euro, vu sous un angle positif, sa baisse pourrait au moins améliorer un peu la compétitivité de nos entreprises. Certains se plaignaient à propos de l'euro trop fort il n'y a pas longtemps..
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Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 03 03 10 22:29

Merci alpha... oui, la grèce a encore plus de fonctionnaires ou assimilés que la france en proportion de la population active. On en voit le résultat... Le pays en faillite d'abord, et ensuite les fonctionnaires qui croyaient que tout leur était dû qui se voient attaqués sur tous les fronts de la rigueur : salaires baissés autoritairement, licenciements, retraites gelées, etc.

Mais pas d'accord avec toi avec la baisse de l'euro qui favoriserait la compétitivité de la zone euro. Pour que cela ait un effet, il faudrait d'abord que l'euro baisse beaucoup, de l'ordre de -10 à -15% au moins. Pas évident. D'autant plus que les USa ont leurs propres déficits ! Donc, pas évident du tout...

En revanche, ce qui est évident, c'est la hausse des taux d'intérêts ! Dés cette année sans doute (carré saturne-pluton + opposition saturne-uranus) ou seulement à partir de 2012 (carré uranus-pluton). Ou sans doute un mix des deux, la hausse des taux débutant en 2010 pour connaître une seconde et plus forte flambée encore de 2012 à 2015-17.

Mais s'il y a hausse des taux, c'est l'asphixie des entreprises, des projets d'investissements et de R&D et de l'innovation. Adieu, veaux, vaches et cochons... Il ne restera que des fonctionnaires appauvris et aigris, n'ayant toujours pas compris pourquoi ou comment ils ont ruiné le pays.

C'est pas très gai, ce qui est devant nous.
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Messagepar AKADOUX » Mer 03 03 10 23:29

salut jfr
non ce n'est pas les fonctionnaires"appauvris et aigris" qui ont ruiné le pays , je croit que tu leur tire trop dessus , pourquoi ne parle tu pas des goldman sachs des jp morgan et hedges funds etc.... qui ruinent les économies de bcp de pays au mondes ces spéculateurs sans relâche sans considération pour les êtres humains de ce monde qui sont la causes du désastre actuel ou à venir , si je me souviens bien on a pas dit que ce sont les fonctionnaires qui ont crée les subprimes déversé des tonnes d'argent public dans les banques pour les renfloués alors cesse de tromper de cible même si je reconnait qu'en grèce ils sont très nombreux comme en france d'ailleurs
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Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 04 03 10 01:46

Il ne faut pas tout mélanger, akadoux. La crise des subprime, ce sont les administrations clinton puis bush qui en sont à l'origine, donc les politiques, simplement aidées par les banques qui y ont trouvé le moyen de faire de l'argent trop facilement. La spéculation n'est pour pas grand chose dans l'histoire, elle a simplement contribué comme d'habitude à amplifier le phénomène en raison de l'avidité naturelle des hommes.

La crise des déficits est née de la crise économique en raison d'un endettement exagéré et dicté en grande partie par des raisons électoralistes. Le résultat en est certes d'apaiser certaines souffrances, mais très provisoirement car, au fond, cela va retarder dramatiquement la sortie réelle de la crise. Obama en est certainement le symbole : il a tellement promis la sortie de crise pour le mois suivant qu'il a ruiné les etats-unis en deux temps trois mouvements. Et Bush avait commencé, ce qui montre bien qu'il ne s'agit pas d'un débat droite-gauche...

Certains pays, comme la Grèce, le Portugal ou la France ont un endettement spécifique qui n'est pas lié pour l'essentiel à la crise. Il est lié au fait que ces pays vivent au-dessus de leurs moyens depuis des décennies. Surtout à cause de la gauche qui a exagéré les moyens de l'etat et embauché sur fonds publics (fonctionnaires et autres) des salariés qu'il n'y avait pas les moyens de payer. L'endettement exagéré et structurel a suivi et les lobbys syndicaux l'ont aggravé par leurs sempiternelles revendications démagogiques payées par la collectivité.

Ce faisant, on a abouti à deux catégories de salariés, l'une au service de l'autre, le public avec tous les droits, tous les avantages et toutes les garanties et le privé servant de vache à lait avec un chômage structurel et massif et un pouvoir d'achat stagnant, surtout si l'on prend en compte les retraites.

Un tel système est évidemment voué à l'explosion tellement il est injuste socialement, imbécile et destructeur économiquement, intenable à l'ère de la mondialisation. C'est l'exemple grec, qui vient de voler en éclats. L'Etat réduit donc la voilure puisqu'il ne lui est plus possible de vivre au-dessus de ses moyens... Et qui trinque ? Ceux qui profitaient d'un système aussi aberrant, par conséquent les fonctionnaires en premier lieu. Juste retour des choses si l'on veut, mais surtout on voit un pays qui ne fait que commencer à s'enfoncer dans une crise et ne pourra pas en sortir avant une dizaine d'années (hors astrologie), voire plusieurs décennies. C'est un drame épouvantable, la Grèce ! Et personne en France ne veut vraiment le voir, ni le comprendre ni chercher à y réfléchir... On en parle très pudiquement aux JT, surtout ne pas affoler avec ce qui se passe là-bas.

Si l'on regarde le plan de sauvetage grec, il est évident qu'il va enfoncer le pays dans la crise. il se résume à deux éléments : baisse des moyens de l'etat et hausse de la fiscalité. Le premier est un impératif pour faire à terme redémarrer la croissance. Mais on peut douter qu'il sera appliqué en l'état et des concessions aux lobbys publics grecs risquent d'en réduire la portée rapidement. La hausse de la fiscalité, elle, va s'appliquer. Ce qui veut dire que l'on va retirer du pouvoir d'achat aux classes moyennes. Ce faisant, on va réduire leur capacité d'épargne, ce qui est le moteur unique pour tout pays de permettre l'investissement et l'innovation des entreprises. C'est le seul moteur de la croissance, la consommation ne venant qu'ensuite pour entretenir et stimuler une machine tournant déjà. Or, tout cela va se réduire encore plus en Grece. Donc, pas de sortie de crise possible ! Et au contraire, enfoncement durable et dramatique dans une crise où l'obésité de l'Etat ne sera réduite que partiellement et où le privé sera empêché de prendre le relais d'une puissance publique agonisante.

C'est donc très intéressant de regarder ce qui se passe en grece. Car le chemin sera vite parcouru de la grece à la france, que cela prenne quelques mois (carré saturne-pluton et opposition saturne-uranus actuelle) ou plus probablement 2 ou 3 ans (carré uranus-pluton et donc crise assurée des déficits au plan mondial à partir de 2012).

En plus, ce qui est gravissime en ce moment, c'est l'effet de dominos déjà à l'oeuvre sur les dettes souveraines. Il n'y a qu'à voir l'évolution des CDS... Or, l'europe connait bien l'effet dévastateur des dominos et c'est pourquoi j'ai rappelé l'explosion du sme qui a débuté de la même façon que la crise actuelle des déficits européens. Dans le premier cas, c'était les parités de change et là ce sont les taux d'intérêts de marché.

En résumé, on va à l'évidence en france vers un désastre à la grecque puisque rien n'est fait pour réduire des déficits qui sont mortels. On se drogue donc chaque jour au poison des déficits et même pas avec délice tant la société est devenue écartelée et le pacte social en lambeaux. C'était déjà le cas de la grèce depuis 2006 au moins et on connaît la suite tragique...
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Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 17 03 10 14:57

Rien ne va plus dans le couple franco-allemand... Christine Lagarde a joué une fois de plus aux Bécassine en critiquant les Allemands qui ne "voudraient" pas favoriser la consommation en Europe et feraient cavalier seul en privilégiant leur seul outil de production à destination essentielle des exportations.

Voilà ainsi l'exécutif français dans le rôle d'une gauche dépensière qui pleurniche auprès de nos amis allemands pour avoir su faire preuve de rigueur et de responsabilité ! A se demander si Nicolas Sarkozy n'a pas pour modèle la Grèce...

La réalité est que la RFA a fait beaucoup de réformes structurelles ces dernières années, la gauche ou la droite ayant été au pouvoir, et que leurs coûts de production sur environ 10 ans n'ont guère dépassé +5% contre +45% en France ! Le résultat des 35 heures et du délire fiscal franco-français ont les conséquences que l'on pouvait en attendre : l'effondrement de la production industrielle, des classes moyennes pressurisées et incapables ou démotivées pour investir, un chômage structurel et de masse qui n'est pas près de décroître.

Oui, l'Allemagne a réussi à relativement tirer son épingle du jeu dans la crise actuelle. En tout cas, elle s'en sort mieux que les autres. Et on sait pour quelles raisons, on peut au moins remercier Christine Lagarde de l'avoir signalé à l'opinion...

Avec l'opposition Jupiter-Saturne qui va commencer son installation en mai prochain, c'est toute la construction européenne et notamment la zone euro qui vont se trouver sur la sellette. Il est aujourd'hui inquiétant de constater une sorte de fracture Nord-Sud entre pays plutôt bien gérés et résistants à peu près à la crise au Nord, et pays en voie de faillite et au bord de la guerre civile comme la Grèce au sud.

Nul doute en tout cas, que la rigueur dont font preuve dans leur gestion l'Allemagne et la plupart des pays scandinave est payante et que l'on s'en aperçoit aujourd'hui. A l'inverse, les politiques dépensières "latines" sont sanctionnées. Ce fossé devrait s'élargir et mener à de graves crises politiques et financières en Europe sur les années à venir, peut-être dés l'été prochain pour un premier choc.

On peut aujourd'hui mesurer, en France, à quel point l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 a constitué une nouvelle occasion gâchée pour réformer ce pays. Le résultat du 1er tour des Régionales ne dit pas autre chose.
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Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 18 03 10 16:16

Le fait du jour : l'arrogance grecque

Le Premier ministre socialiste Georges Papandréou "exige" que l'Union Européenne vole au secours de son pays, sinon il s'adressera au FMI. Autrement dit, il veut que l'Union permette à la Grèce d'emprunter à un coût moins cher (près de 6,50% d'intérêts annuels sur un emprunt à dix ans actuellement, contre 3,10% en Allemagne) et, à défaut, c'est l'orgueil européen qui devra souffrir d'un recours à une institution non européenne.

On serait tenté de dire : eh bien, qu'il le fasse !

La Grèce est le passager clandestin de la zone euro et ses dirigeants, depuis 20 ans au moins, n'ont cessé de mentir sur sa situation économique. Or, l'actuel Premier ministre n'a même pas présenté d'excuses à l'Union pour les comptes truqués de son pays ! Et maintenant, il vient même menacer les autres pays... On croit rêver, assurément. L'attitude grecque est par ailleurs indécente, puisqu'elle revient à essayer de faire payer sa mauvaise gestion au reste de l'Union. Quel contribuable européen a envie de mettre la main à la poche pour sauver des tricheurs ?

Cela justifie le point de vue d'Angela Merckel, décidément seule conscience européenne en ce moment, qui réclame que l'Union puisse exclure des pays qui ne remplissent plus les conditions d'adhésion à la zone euro.

Nul doute en tout cas que le "cas grec" va faire partie de la prochaine crise européenne, en raison de la prochaine installation de l'opposition Jupiter-Saturne. Avant même l'installation de cette configuration, on voit déjà tous les facteurs de tension qui montent...
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Messagepar Jean-Francois Richard » Dim 21 03 10 12:43

Un petit descriptif de la Grèce :

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 0cbce32bb4
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Messagepar Jean-Francois Richard » Ven 26 03 10 17:25

Un accord franco-allemand a minima a permis une solution globale pour la Grèce. Cependant, l'accord est flou et ses modalités d'application demeurent à définir. Or, ce sont ces "détails" qui sont les plus importants...

Pour le moment, cela ne change donc rien pour la Grèce qui est obligée, mauvaise gestion oblige, à payer des intérêts deux fois supérieurs à ceux sur le Bund allemand de référence, pour refinancer sa dette sur les échéances à 10 ans. Les Grecs ne sont donc pas satisfaits de l'accord européen...

Cet accord européen vaut non seulement pour la Grèce mais aussi pour tout pays qui serait à son tour en difficulté.

En fait, on mesure bien qu'il s'agit d'un simple accord de principe a minima, sans aucune portée pratique actuellement. Pour que cet accord entre en application, d'autres négociations seront nécessaires. Ce qui revient à dire que cela ne sera pas le cas avant qu'une nouvelle étape dans la crise des déficits, grecque ou autre, soit franchie.

Nous l'avons longuement souligné, la crise des déficits tient astrologiquement aux retombées de l'opposition Saturne-Uranus que le carré Saturne-Pluton est venu mettre en valeur (les déficits "à l'état pur", c'est Pluton). La prochaine échéance importante sur ce plan aura lieu l'été prochain, pendant lequel on peut redouter une première crise majeure sur les déficits. Ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres, soulignons le, mais c'est elle que nous avons tendance à privilégier compte tenu des développement depuis décembre dernier. D'ici l'été à venir, cela donne à penser que les tensions sur les déficits vont continuer à enfler, peut-être avec une autre alerte notable fin avril/début mai.
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Messagepar Jean-Francois Richard » Dim 11 04 10 22:05

Voilà l'accord européen semble-t-il finalisé, la Grèce ne pouvant visiblement plus emprunter sur les marchés avec des taux désormais record. L'ensemble de l'Union européenne va donc payer, croyant à tort que cela sauvera la zone euro. Les vrais problèmes ne font en fait que commencer à cause de saturne-pluton bien sûr mais aussi et surtout d'uranus-pluton qui approche lentement et sera au plus près de son carré exact l'été prochain...
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