Discussions sur juillet 2015

[Christophe]

Un peu d'honnêteté intellectuelle Messieurs les Européistes, donneurs de leçon.

Hier soir, à l'issue de son dîner avec Angela Merkel, François Hollande évoquait l'idée de "solidarité" européenne.

On exige de la Grèce, si elle n'est pas soumise, le remboursement sur juillet d'un prêt du FMI de 1.6 milliard €, et d'un prêt de la BCE de 3.5 milliard €, soit un total d'environ 5 milliards €.

Rapporté à la France, c'est exiger de l'Etat ce mois-ci, un remboursement de 50 milliards €, chose qu'il est à l'évidence incapable de faire, avec une dette publique qui dépasse aujourd'hui les 2000 milliards €, et qui grossit annuellement de 80 milliards.

Cette dette n'est pas remboursée, elle est juste reportée grâce à de nouvelles émissions obligataires continuelles qui servent à payer les emprunts arrivant à échéance, et aussi à financer un déficit budgétaire structurel.

Par ailleurs, le budget grec est en "excédent primaire", c'est-à-dire que, hors charge de la dette, les recettes excèdent les dépenses ce qui n'est pas le cas du budget français.

Cette question de dette n'est pas un simple problème grec, il est commun à la plupart des pays de la zone "euro", voire à la plupart des pays occidentaux.

A un niveau moyen proche de 100% sinon davantage du PIB, la dette publique ne sera jamais remboursée par aucun de nos pays dits "politiquement et économiquement corrects".

Alors, Messieurs les ruineux des contribuables Européens, quand allez-vous enlever la poutre de vos yeux et cesser de nous jeter de la poudre au même endroit?

Pourquoi ne pas songer à l'équivalent de "DebtsEquities" avec un marché secondaire solidement organisé afin de gérer ces dettes perpétuelles qui NE SERONT JAMAIS REMBOURSÉES PAR AUCUN ETAT?

[Jean-Francois Richard]

Tu as raison Christophe : les dettes ne seront pas remboursées... Surtout celles de la Grèce. Mais cela, c'est pour nous déjà de l'histoire très ancienne, on le disait déjà en 2010 ici ! Maintenant, presque tout le monde en est d'accord...

Le problème depuis 2010, c'est bien l'Europe et ses plans stupides d'austérité qui ne visaient pas les bons objectifs : une fois de plus, l'austérité a porté sur la seule société civile sans réduire d'un iota le tentaculaire Etat grec, ou si peu.

Mais c'est aussi la responsabilité des politiciens grecs : le mensonge et le trucage permanent, l'avidité pour les euros du contribuable européen, le clientélisme mafieux...

Tsipras continue dans la même logique, l'arrogance en plus. Son discours devant le Parlement européen hier est un modèle d'hypocrisie et de manipulation soviétique. Il veut à l'évidence sortir de l'euro et passer une alliance stratégique avec la Russie. En grande partie par idéologie.

Avec le demi-carré Saturne-Pluton actuel, très puissant et qui avive le carré Uranus-Pluton, le chaos grec c'est déjà pour maintenant et pas dans un ou deux ans... La croissance grecque s'est effondrée depuis le début de l'année, le tourisme est à présent en chute libre et vertigineuse, où vois-t-on encore un quelconque excédent "primaire" du budget grec ? Les dettes s'accumulent encore plus...

[Johnny John]

Les dettes d'Etat sont d'autant plus fiables, comme disent les gérants de fonds, qu'elles ne sont jamais remboursées. Mais ce n'est peut-être pas ce que demandent les braves gens qui prêtent aux Etats; ce qu'ils demandent, on le soupçonne grandement, c'est que la confiance dans la faculté des Etats à tenir leurs engagements de paiement des intérêts soit intacte toujours ou, qu'à défaut, la dynamique envisagée d'une croissance économique saine à venir compense, par les échanges, le manque à gagner de l'absence de remboursement de la dette et du paiement de ses intérêts. C'est une histoire de confiance dans le pays en question, dans ses facultés à remettre de l'ordre dans ses finances et à renvoyer la vapeur de la croissance.

Ainsi l'Allemagne a pu bénéficier en son temps d'une remise de dette importante parce qu'elle a bénéficié de ce type de confiance qu'elle n'a pas trahie. D'ailleurs aujourd'hui l'Allemagne est un pilier financier de l'Europe. Pour la Grèce, vu l'histoire...

Enfin toujours est-il que Valls nous dit qu'il faut tout faire pour garder la Grèce dans l'euro, je ne sais pas s'il faut tout faire, mais pour l'instant, vu les chiffres, je sais où on le fait.

http://www.boursorama.com/actualites/de ... ad47cb6cc5

Johnny John

[Christophe]

Extrait des Tontons Flingueurs 1963.

"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases".

Le marin, précipité dans l'eau, auquel s'adresse Francis Blanche vient de recevoir un énorme coup de poing de Lino Ventura.

Transposition en 2015 :

Les marionnettes aux commandes de l'UE ne savent que vitupérer et jamais se décider sur l'attitude de circonstance à tenir.
Tsipras leur en met plein la gueule depuis des semaines, sans réaction véritablement appropriée de leur part.

Et pour cause : nulle d'entre elles ne peut se prétendre exemplaire, bien au contraire.

Mémoire aux ventes d'armes qui ont plombé la Grèce et n'ont provoqué aucun état d'âme chez les vendeurs de Rafale et autres babioles sympathiques.

Clap de fin très bientôt.

En souhaitant, sans certitude mais avec conviction, qu'il ne soit pas au détriment des Grecs, j'espère.

Enfin ceux qui subissent une austérité drastique depuis 5 ans, pas ceux qui continuent de prospérer dans le culte et naviguer sur les eaux bleues.

[Johnny John]

Bonjour à tous.

Les Tontons ont marqué l'histoire, au point qu'aujourd'hui chez certains de ceux qui s'en réclament, les Tontonopoulos, on entend des choses malicieuses du genre: "C'est curieux chez les Grecs ce besoin de faire des frousses".

Johnny John

[Christophe]

Mémoire aux ventes d'armes qui ont plombé la Grèce et n'ont provoqué aucun état d'âme chez les vendeurs de Rafale et autres babioles sympathiques.

"C'est curieux chez les Grecs ce besoin de faire des frousses".

Illustration chiffrée du poids des dépenses militaires dans le budget Grec et de l'importance stratégique de la Grèce pour l'Europe (la vraie).

http://www.rfi.fr/europe/20150707-grece ... allemagne/

[Jean-Francois Richard]

Le trigone Mars-Neptune à l'oeuvre depuis hier. Pas mal, rebond de presque 3%...

[Christophe]

Tu as raison, Jean-François, de nous rappeler à la raison et ramener à la bergerie
Sans doute, pourrait-on souligner également, la conjonction de mars à jupiter/bourse de Paris et le sextil de neptune à uranus/bourse de paris.
Pour lancer et ajouter au boost du jour, la lune/bélier a fait successivement deux trigones exacts à jupiter et venus/lion....

[Jean-Francois Richard]

Il y avait effectivement pas mal de monde au balcon...

[Jean-Francois Richard]

Poursuite du rebond, toujours Neptune favorisé depuis hier par le passage du petit amas en Cancer à son trigone. Lundi, ce sera une autre affaire.