par Johnny John » Lun 20 03 23 19:09
Si l'on saisit un peu ce qui transpire des journaux, il semble que SVB fut la victime d'un simple mais grave défaut de fonds de roulement. Crédit Suisse c'est, du point de vue de la gestion plus grave, mais c'est toujours l'accélération de la hausse des taux qui lui a enlevé la dernière lame de parquet sous les pieds.
L'inconvénient avec les banques c'est qu'elles se tiennent toutes par la barbichette, elles se prêtent et s'empruntent en continu pour mettre de l'huile dans les rouages de l'économie et quand l'une d'entre elles se fourvoie dans ses anticipations ça met un tronc dans le resserrement de la rivière, ça bloque un peu, alors les troncs derrière continuent d'arriver, vite fait on a le barrage.
C'est ainsi que fantasmés ou non les problèmes s'envisagent avec quelque effroi, d'autres problèmes que ceux du déclenchement comme, par exemple, d'éventuels défauts de paiement en période de taux à la consommation très élevés aux Etats-Unis. Et comme quand on commence à trembler on n'aime pas que ça s'arrête tout de suite, le frisson est trop grand, on se dit avec Fitzpatrick que les 600 milliards de pertes de crédit non réalisés se dissimulent dans le système bancaire américain, toujours en relation avec la mauvaise gestion du risque de taux.
Ainsi en dépit de PER modestes, les banques sont toujours regardées avec un speculum. On les observe à l'oreille, on craint les mites.
Johnny John
La gravité est le bonheur des imbéciles et la nécessité des religions. (Montesquieu et autre)