2008-2009-2010 : de la crise larvée... à l'explosion

Discussion sur les perspectives économiques, politiques, sociales ou autres de la France.

Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 15 05 08 18:37

Il me semble que les phénomènes que tu mentionnes relèvent au moins en grande partie de l'opposition saturne-uranus : contestation des élites arrogantes notamment.
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8762
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Kondratieff » Ven 16 05 08 09:18

Je suis tjs étonné de lire des discours sur les "riches", la spéculation, les patrons...etc sans voir de chiffres pour soutenir l'argumentation.





Concernant la spéculation, la majorité des épargnants s'enrichit au rythme de la bourse, avec ses hauts et ses bas, en ayant la possibilité de participer au capital des plus grandes engtreprises, faut nouveau du XXième siècle. C'est un progrès. Concernant les vrais marchés dits de spéculations (Options, Marchés à terme...etc), ce sont des jeux à somme nulle: ce que l'un gagne, l'autre le perd. Il n'y a aucune création de richesse. Si certains sont plus intelligents que d'autres à ce jeu là tant mieux pour eux, et tant pis pour les Kerviel et autres.



Concernant la pression fiscale, elle est en france parmi les plus élevées au Monde, niches fiscales ou pas, à 44.4% de taux de prélèvements obligatoires. Et 46% des contribuables sont non imposables (=zéro impôt sur le revenu - source : http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fich ... tab_id=700) Il me semble plus urgent d'abaisser la pression fiscale que de l'augmenter. Et donc de baisser les dépenses.



Je suis d'accord pour penser que les choses doivent évoluer, mais reprendre les mêmes recettes d'augmentations des salaires, d'embauche de fonctionnaires (plus de profs !), de déficits publics (plus d'aides !) et de thématiques marxisantes de lutte des classes me semble au contraire être un retour en arrière. Nous ne sommes ni en 1981 ni en 1968, ni d'ailleurs en 1917.



Je suis stupéfait de la naïveté des commentateurs, qui jugent l'action du gouvernement à l'aune d'une augmentation espérée du pouvoir d'achat en 12 mois. S'il a augmenté sur les 5 ans ce sera déjà bien, étant donné les réformes de fonds qu'il faudra lancer, et qui sont bien molles aujourd'hui.
Kondratieff
 
Messages: 360
Inscription: Dim 15 07 07 20:31
Localisation: PARIS

Messagepar Jean-Francois Richard » Lun 19 05 08 18:30

Bjr,



Tests politiques cette semaine avec les grèves des éternels mécontents de la fonction publique et assimilés...



Mais aussi, peut-être, sur les 35 heures... Au sommet de l'ump, on se dispute pour savoir s'il faut ou non les supprimer. Cela pourrait provoquer de vraies polémiques et accroître la confusion qui règne au sommet de l'Etat.



Uranus est toujours fort proche du degré sensible des 20° des Poissons (carré au saturne natal de la 5ème république, l'autorité et la crédibilité de l'Etat et sesqui-carré à la conjonction natale fondamentale Jupiter-Neptune), tandis que Mercure passe sur les 20° des gémeaux et sera au carré d'Uranus très serré jusqu'à début juin. Mars est lui-même en ce moment à 5° du Lion, mauvaise position également, ce qui donne à penser que "peut-être" cette affaire des 35 heures peut provoquer de gros remous.



@+
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8762
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Jean-Francois Richard » Dim 06 07 08 15:10

Bjr,



Le mois de juin a donné lieu à contestations et polémiques mais à rien de bien notable par rapport à ce qu'on a déjà vu.



Sarko s'en réjouit publiquement et de façon assez infantile même.Il vante devant ses copains ump "la France qui change".



Vivons-nous dans le même pays pour voir une "france qui change" ? Il ne semble pas... Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de réformes, mais celles-ci n'accouchent que de petites souris ou de nouvelles usines à gaz.



L'aveuglement de sarko est à présent un élément à prendre en compte. Sous prétexte qu'il s'agite beaucoup, il considère que les choses bougent. Mais il n'y a que lui qui bouge... dans tous les sens d'ailleurs.



Le ps est ridicule sur la scène politique, l'ump ne l'est pas moins. Tout cela pourrait participer de la crise que l'on peut redouter à la fin de l'année...



@+
Dernière édition par Jean-Francois Richard le Dim 06 07 08 15:35, édité 1 fois.
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8762
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar AKADOUX » Dim 06 07 08 15:27

oui tout a fait d'accord avec toi jfr le changement il est que dans sa tête

attention aux retour de bâton cher nico :wink:
AKADOUX
 
Messages: 301
Inscription: Lun 30 07 07 10:42

Messagepar Pierre11 » Jeu 10 07 08 21:15

On en viendrait presque à regretter Jacques Chirac : il ne faisait pas grand chose, mais :

- sur le plan international, la France était plus digne.

- sur le plan intérieur, il ne mettait constament de l'huile sur feu.



Mais le "meilleur" reste certainement à venir...
(ancien Pierre d'Album du Futur)
Pierre11
 
Messages: 190
Inscription: Mer 19 12 07 14:43

Messagepar Jean-Francois Richard » Mer 24 09 08 15:28

Chacun a pu observer l'immense cacophonie qui a entouré les décisions du

gouvernement sur le financement du RSA et les "taxes écologiques". Ce n'est

sans doute pas terminé, puisque le Parlement doit débattre très rapidement

du financement du RSA et que cette pilule ne passe toujours pas dans

l'électorat de la majorité... ni dans celui d'une grande partie de

l'opposition.



Rappelons à cet égard que, depuis 2 ans, la taxation de l'épargne aura

progressé de plus de 20% : +1,1 point de pourcentage sur la CSG avec

Raffarin, soit +11%; et maintenant +1,1 point de plus, soit à nouveau

environ +10% sur la même base d'imposition. C'est aussi sans compter

l'augmentation de la taxation des plus-values intervenue en début d'année

(de 27 à 29%, soit environ +8% de taxation supplémentaire).



C'est sans compter non plus la hausse des cotisations retraite de 1 point

entier à partir de l'an prochain; la taxation des mutuelles et assurances

qui coûtera également aux assurés des hausses de cotisations; celle des

opérateurs internet et de mobiles qui alourdira les factures de

communication; celle sur les billets d'avion, le poisson et la copie privée

comme celle sur les ordinateurs et les mobiles; celles enfin baptisées

d'"éco-taxes" qui s'appliquent déjà sur tous les produits électro-ménagers

courants; ou encore la progression sans fin des différents impôts locaux et

de différentes taxes également locales; ou enfin la TIPP qui sait monter de

façon faramineuse mais connaît à peine le chemin de la baisse quand le prix

du pétrole reflue.



Tout ceci a évidemment un coût pour les contribuables et se traduit ou va se

traduire par une perte non négligeable de pouvoir d'achat.



De notre point de vue, il est intéressant de noter que la cacophonie

gouvernementale a atteint un sommet la semaine dernière, alors que l'un de

nos signaux les plus négatifs pour la stabilité de l'Etat se mettait en

place. Celui-ci (Uranus carré Saturne natal de la 5ème République à 20°35'

du Sagittaire) va d'ailleurs précisément demeurer à peu près à la même place

"très négative" jusqu'en février/mars prochains. De surcroît, cette

influence très négative va se trouver décuplée sur les mois à venir

(opposition mondiale Saturne-Uranus, Saturne se retrouvant également au

carré du Saturne natal de la 5ème République de novembre à mars prochain).



On peut donc penser, à partir de la cacophonie de la semaine dernière, qu'il

ne s'agit que d'un premier petit tour de piste d'une crise politique

beaucoup plus grave. C'est en tout cas le "risque potentiel" que nous

soulignons dans la situation actuelle...



Nous avons déjà souligné par ailleurs que le projet de budget pour 2009

était "mission impossible". Si nous ne nous trompons pas sur ce point, cela

revient à dire que la France "na va pas dans le mur" avec ses déficits et

son hyper-fiscalité mais qu'elle est déjà dans le mur ! Le coup

d'accélérateur provient évidemment de la crise internationale qui, en

raréfiant le crédit et poussant notamment à la hausse les taux d'intérêts

courts (avant les taux longs, très probablement, ce qui serait encore plus

grave...), est en train d'étrangler complètement les finances publiques

françaises.



On peut penser que la multiplication des taxes depuis le début de l'année,

moment où les taux courts ont également commencé à se tendre fortement, est

une tentative pour combler le manque à gagner des finances publiques. Cela

ne sera évidemment pas suffisant, loin de là... et cela n'a d'effets que

d'agacer l'opinion publique qui ne comprend pas un jour une taxe de plus sur

le poisson ou la fameuse "taxe pique-nique" et pas davantage une taxation

supplémentaire sur une épargne déjà hyper-taxée.



Le débat politique est ainsi parti dans tous les sens, Laurence Parisot,

présidente du Medef, tirant même le "signal d'alarme" avec solennité sur la

hausse insoutenable des prélèvements obligatoires.



A ce sujet, un point mérite d'être souligné. La France n'est pas seulement

l'un des 2 ou 3 pays aux prélèvements obligatoires les plus élevés au monde.

En fait, la situation de la France est bien pire et les chiffres n'en

rendent pas compte complètement... En effet, la France est le seul pays au

monde où le poids de prélèvements obligatoires, déjà parmi les plus élevés

au monde, repose sur la base la plus étroite. Les classes moyennes, moyennes

supérieures et dites "riches" financent ainsi beaucoup plus qu'ailleurs les

dépenses publiques dont sont exonérées (sauf pour la TVA) une partie

importante de la population. La pression fiscale, si elle était mesurée de

façon "relative" et non "absolue" comme le font les statistiques européennes

ou internationales, apparaîtrait ainsi comme beaucoup plus lourde que

partout ailleurs car reposant essentiellement ou uniquement sur les mêmes

catégories sociales qui se trouvent plus réduites qu'ailleurs étant donné

l'importance de la "population assistée".



La préparation et surtout le débat sur le budget 2009, qui va intervenir en

octobre et surtout en novembre prochain, va ainsi se produire quand nos

indicateurs négatifs vont atteindre le maximum de leur puissance négative.

Cette dernière ne va pas se déclencher d'un seul coup, sans doute pas, mais

la voie sera ouverte pour qu'elle s'exprime sur les semaines et mois

suivants. Si notre hypothèse est juste, tout va se nouer en novembre

prochain et déterminera peut-être le climat politique d'une année entière

jusqu'à l'automne 2009...



Les semaines à venir vont donc être à notre avis très intéressantes à suivre

de près sur un plan purement politique, car il risque de se produire de

nombreux rebondissements, revirements et empoignades.



Ces derniers mois, on a beaucoup parlé des risques d'implosion du PS et la

préparation de son congrès en témoigne d'ailleurs. Mais on n'a pas parlé

d'un risque à notre avis aussi important d'implosion de la majorité

actuelle... Or, le contexte actuel nous semble également pousser dans ce

sens, le président Sarkozy faisant à bien des égards l'inverse de ce

qu'avait promis le candidat Sarkozy. Selon les chiffres "officiels" de

l'UMP, les adhérents auraient déjà presque fondu de moitié depuis un an.

Sans doute ont-il fondu des deux-tiers au minimum...



Sans chercher à en tirer de conclusions, contentons-nous de conclure par un

simple descriptif de la situation actuelle qui montre, nous semble-t-il, à

quel point la situation politique est maintenant "explosive" : grogne

croissante avec grèves y compris plus ou moins spontanées dans le secteur

public au sens large, essor de l'extrême-gauche de Besancenot considéré

comme "meilleur opposant" à Sarkozy, déliquescence du PS et menace

d'implosion, éclatement ou plutôt tensions croissantes mais sur des sujets

capitaux au sein de la majorité, mécontentement, inquiétudes grandissantes

voire colère d'une grande partie de la population sur autant de sujets que

l'emploi, le pouvoir d'achat, l'inflation, les taxes tous azimuths...



Bref, si l'on veut un peu caricaturer, le pays est presque devenu

ingouvernable de façon "potentielle". Mais est-ce vraiment caricaturer ?
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8762
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Jean-Francois Richard » Sam 27 09 08 22:18

Bjr,



Les taux courts ont progressé d'environ 1 point de pourcentage depuis début 2008 à un peu plus de 5%, soit d'environ +25%.



La dette française a augmenté de 6 milliards d'euros en rythme annuel à cause de la hausse des taux courts qui ne représentent qu'1/3 du financement de cette dette. les 2/3 sont en effet composés de taux longs, actuellement autour de 4% comme l'étaient les taux courts en début d'année.



Je ne suis pas sûr que le calcul suivant soit exact, car il doit y avoir des paramètres que je ne possède pas.



Admettons cependant que les taux longs (10 ans) rejoignent leur moyenne historique, compte tenu de l'inflation, soit qu'ils atteignent environ 7%. En détte supplémentaire à financer par an, cela représenterait sans doute environ 15 à 20 milliards d'euros par an. Et si le marché obligataire dérapait salement à 9%, cela représentait 25 à 30 milliards d'euros pas an.



Admettons ensuite une poursuite de la hausse des taux courts à 6%, ce qui n'est pas encore un scénario catastrophe, soit 6 milliards d'euros de dérapage supplémentaire de la dette.



Bref...



La dette annuelle française atteignait déjà le chiffre pharaonique de 40 milliards d'euros en 2007 (hors déficits des comptes sociaux...).



Ce chiffres est à présent supérieur à 50 milliards, soit +25% d'augmentation en un an...



Envisageons un dérapage moyen des marchés obligataires, soit un surcoût supplémentaire de 25 milliards environ. Dans ce cas, le déficit public "annuel" atteindrait environ 75 milliards d'euros, sans compter la forte possibilité pour l'an prochain de moindres rentrées fiscales qui ont de bonnes chances de coûter également davantage en terme de déficits.



La question qui se pose est la suivante : quel pays peut supporter une dette annuelle d'au moins 75 milliards d'euros qui représenterait alors près de 4% du PIB, alors que sa dette cumulée depuis 30 ans est officiellement d'environ 1.300 milliards d'euros (66% du PIB) et "réellement" d'environ le double en comptant les retraites des fonctionnaires ?



Aucun.



Question subsidiaire... Nicolas Sarkozy a réclamé des sanctions évidemment exemplaires contre les dirigeants fautifs des banques et autres institutions financières responsables de la crise des subprimes. L'opinion semble d'accord avec lui...



Dans ces conditions, quelles devraient être les sanctions à prendre contre Nicolas Sarkozy et tous les dirigeants politiques ayant été au pouvoir depuis 30 ans si la France tombe en faillite ?

:twisted: :twisted:
Jean-Francois Richard
Site Admin
 
Messages: 8762
Inscription: Ven 13 04 07 18:27
Localisation: F-Lambesc (13)

Messagepar Pierre11 » Lun 29 09 08 12:42

Merci JRF, pour toutes ces explications.



La situation de la France est désormais catastrophique. Mais n'est-on pas en fin de cycle JU-NE.



Oui, Nicolas Sarkozy recherche en permanence la responsabilité d'autrui :

- celles des médias (du journaliste de Paris Match dans l'affaire Cécilia jusqu'à PPDA)

- celle des banquiers (actuellement)

- celle des militaires (il avait trouvé naturelle que le chef de l'armée de terre démissionne cet été -affaire de Carcassone- mais lui, Sarkozy, chef de l'armée se devait de rester...

- celle des citoyens ordinaires (lors d'un de ses déplacements cet été, un homme avait brandi un pancarte avec "casse-toi pauvre con), Sarkozy a porté plainte

- etc...



Sarkozy semble se considérer intouchable. Il semble ne pas avoir compris le mécontentement des Français aux municipales de mars 2008.



Concrètement les choses devraient continuer de s'aggraver (du moins c'est ce qu'indique les astres).

Observons au passage le ciel des élections européennes qui devraient avoir lieu pour la France le dimanche 7 juin 2009 à 20h00 : résultat au moment de la pleine lune (opposition Soleil-Lune) en double carré à Saturne lui-même très négatif sur le MC. Avec bien-sûr en fond de toile la conj JU-NE en carré exact à Mercure, et l'oppo SA-UR.

Un climat désastreux...



Pierre
(ancien Pierre d'Album du Futur)
Pierre11
 
Messages: 190
Inscription: Mer 19 12 07 14:43

Messagepar Geneviève » Mar 30 09 08 00:26

:cry: Je rajouterais, Pierre, si tu le permets, REGARDE le theme

de Sarko au moment de son prochain anniv et tu verras la belle

année en perspective, pour lui et par la même occasion pour nous!

bref la cata totale! j'applaudis des 2 mains les andouilles qui nous

ont mis une autre andouille au pouvoir!

Ce n'est pas faute d'avoir averti : une NL aprés 18 mois de pouvoir

c'est cata, PLUS pluton sur son NLN de M4! cela frise l'horreur!

a bon entendeur Salut!

Pour les boursiers : regardez pluton qui va refaire

son entrée dans le signe du capricorne : trés événementiel!

Appauvrissement, appauvrissement!



G°°°
"Qu'est-ce que je serais Heureux

si j'étais Heureux" W Allen



G°°°
Geneviève
 
Messages: 57
Inscription: Lun 14 05 07 23:06

PrécédentSuivant

Revenir vers FRANCE

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invités

cron