La dette française au-dessus de 80% du Pib !

Discussion sur les perspectives économiques, politiques, sociales ou autres de la France.

La dette française au-dessus de 80% du Pib !

Messagepar Jean-Francois Richard » Jeu 01 07 10 14:17

la dette française au-dessus de 80% du Pib !

Cela fait plusieurs années que nous soulignons que la dette française est devenue immaîtrisable car, s'alimentant désormais elle-même par différents canaux insoupçonnables, elle se situe systématiquement au dessus des prévisions qui pouvaient en être faites. En 2007, le déficit annuel était déjà 10% au dessus des prévisions.

Désormais, la dette représente plus de 80% du Pib et le gouvernement vient une nouvelle fois de "relever" ses prévisions. Il prévoit près de 90% en 2013... Notons d'ailleurs que ce sera infiniment plus, parce que les prévisions sont faites avec des taux d'intérêt stables. Or, ils ne peuvent demeurer aussi bas, c'est une évidence ! On devrait donc au minimum les doubler, ce qui représenterait près de 2% de déficit du Pib par an en plus. Eh oui... La France en est donc arrivé à un stade dramatique. Pas seulement préoccupant, mais dramatique !

Sur ce plan, il n'est quasiment pas besoin de l'astrologie et donc de soupeser l'influence de la détestable relation Uranus-Pluton qui est en train de ruiner les pays industrialisés. Rappelons qu'elle va durer jusqu'en 2017 environ et on peut même dire 2020 par extension pour d'autres raisons (approche d'une conjonction Saturne-Pluton).

Le problème de la France, c'est que son déficit est structurel pour deux raisons essentielles : un Etat-pieuvre qui coûte trop cher; des dépenses sociales infinançables car non maîtrisées et en plein dérapage.

Mesurons bien ce que signifierait un retour à l'équilibre budgétaire pour commencer à rembourser la montagne des dettes... Globalement et sans trop caricaturer, cela impliquerait la diminution par presque deux du train de vie de l'Etat dans toutes ses composantes et la réduction de presque la moitié également des dépenses sociales. Cela impliquerait notamment la division par deux des effectifs pléthoriques de l'armée mexicaine d'agents publics de l'Etat ou de salariés subventionnés à un titre ou un autre.

A mesure que les dettes s'empilent et que les intérêts à servir de cette dette s'envolent, les efforts à faire pour revenir à une situation saine s'accroissent naturellement. Mais ils s'accroissent en fait de façon exponentielle ! Au début, l'endettement progresse faiblement mais, arrivé à un certain stade où la dette nourrit la dette, on est certains d'aboutir à une situation de faillite complète.

Les politiciens paradent encore en brandissant le triple A de l'hexagone. Mais pas pour longtemps, c'est arythmétiquement impossible. On verra déjà cet été où en seront les pays occidentaux sur ce plan, notamment la France. Ce sera le premier test et on peut franchement redouter qu'il se solde par une franche catastrophe.

La France a par ailleurs une structure de sa dette unique au monde. Si elle n'a pas réussi depuis plus de 30 ans la moindre réforme, c'est à cause du poids des différents lobbys publics qui demandent et obtiennent toujours plus de privilèges sur le dos du reste du pays. L'idéologie communisante a fait le reste avec des dépenses sociales dont le seul résultat a été de créer de toutes pièces une véritable classe de pauvres assistés. En conséquence, la fiscalité est infiniment trop lourde et la croissance à un niveau suffisant n'a pas été possible depuis 40 ans !

Les dernières données sur l'ISF sont à ce titre éclairantes : l'impôt rapporte de moins en moins et le nombre d'assujettis baisse sensiblement. Sans entrer dans les détails, cela montre simplement que la richesse nationale diminue. "Trop d'impôts tue l'impôt" et appauvrit notamment les classes moyennes.

Pour remédier à un appauvrissement collectif d'une part, à une dette qui menace de ruine tout court un pays entier, les solutions sont connues. Cela suppose que l'Etat s'affranchisse enfin des lobbys étatiques qui vampirisent le pays et mettent parallèlement un terme aux infinançables politiques sociales d'assistance. Pour le moment, aucun dirigeant politique n'y songe. On en est toujours aux expédients qui ne résoudront rien, tandis que la situation s'aggrave jour après jour...

L'alternative est de toute façon claire : soit le pouvoir mène la politique nécessaire soit c'est la ruine complète du pays. Pour le moment, c'est la seconde solution qui est choisie : les hausses d'impôts déjà effectives ou envisagées ne combleront pas les déficits mais accentueront le déclin des classes moyennes. Au bout du compte, le pays explosera sous ses déficits. On se préoccupera alors de réduire de moitié le nombre des agents de l'Etat (voire davantage !) et on supprimera le RSA et autres prestations clientélistes. Mais ce sera trop tard et toutes les couches de la société seront perdantes. Mais n'est-il pas déjà trop tard de toute façon ?

Le 30 juin 2010
Jean-Francois Richard
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Messagepar Christophe » Jeu 30 09 10 09:29

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