apache a écrit:Stephane a écrit:apache a écrit:Quelle vérité le marché détient-il? Celle de l'enrichissement à outrance et sans cause réelle?
Et celle de se réjouir qu'il ya trente ans un salarié travaillait 72 jours pour le paiement des dividendes et 239 aujourd'hui?
Statistique curieuse, tu as une source ? Les salaires représentent environ 60% de la valeur ajoutée en France d'après l'INSEE, je ne vois pas comment la fraction du bénéfice distribuée pourrait représenter 65% de la richesse produite.
Depuis, le fossé s'est encore creusé.
http://www.leplanb.org/spip.php?page=ar ... article=77
En fait, ce site se sert de statistiques pour dire ce qu'il veut, quand il indique: "Entre 1981 et 1995, la part des salaires s’est effondrée, passant de 71,8 à 60,3% ; dans le même temps, celle des profits bondissait de 28,2 à 39,3% [1]. "
Certes, mais ce qu'il appelle profits doit encore être réduit des taxes et impôts, IS non compris (on enlève donc environ 5%). Et le solde doit encore payer les frais financiers, les amortissements, l'impôts sur les sociétés...et les nouveaux investissements. Il ne reste donc pas du tout 39.3% pour les dividendes., mais environ le quart de ces 39.3% (cf Ref INSEE plus bas).
Et sur le second chiffre cité par l'article (sans référence celui là ), ie "En 1980, quand une entreprise versait 100 euros bruts à un salarié, elle servait 9 euros de dividendes à ses actionnaires. Aujourd’hui, c’est 26 euros.", il omet bien sûr de dire que quand une entreprise verse 100€ à un salarié, ça lui coûte en réalité 150€ avec les charges sociales qui couvrent retraite, maladie et chomage. On compare donc 150€ à 26€, qui me parait déjà élevé. On ne parle pas non plus de la participation ni de l'intéressement des salariés, qui sont prélevés sur ces fameux profits, et qui peuvent représenter 2 mois de salaires en plus, quasi nets d'impôts et charges sociales.
Pour avoir une vision économique de ces questions :
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08103
et http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/dossiers_web/partage_VA/rapport_partage_VA.pdf
On verra que c'est à partir de 1981 que le partage de la VA s'est détérioré pour les salariés et amélioré pour les entreprises, pour connaitre depuis le milieu des années 80 une stabilité qui place la France dans une situation comparable aux autres économies.
Au fond, ces articles déforment les chiffres pour agiter les foules, vieux réflexe français de chasse aux nantis qui date de 1789.