Discussions sur février 2010

[PIERRE]

après cloture, les cours s'excitent à la hausse, mais ça a l'air très volatile.

Le retournement s'est peut être fait sur 3550 finalement , même si la reprise a été assez poussive et qu'il reste un ultime barrage avec la lune ce soir.
J'ai pris le train en route hier. Pour l'instant ça a l'air d'être le bon. Si oui jusqu'ou pourra t-il nous mener ? Ptêt bien jusque vers 3800 dans un premier temps ?

[Johnny John]

Bonjour à tous.

Ayant joué le rebond sur l'action de Mars, je sors sur le 150 à Jupiter.

Le Soleil (les autorités financières) viennent au secours de la finance (Jupiter); mais les conséquences favorables n'apparaissent pas dans l'oeil des dieux.

Je redeviens prêt à tous les mouvements.

Johnny John

[Patrice]

Et bien, il y en a qui sont sortis à temps
Je croyais que la fin de semaine s'annonçait positive avec Mars ?
A moins que l'on soit seulement actuellement en train de subir l'effet de la lune de la nuit dernière à retardement... tjrs difficile à apprécier...

[Jean-Francois Richard]

Pour le moment, ca tient mais c'est bien mou... Visiblement, le marché n'est qu'à moitié convaincu que le sauvetage des faussaires grecs soit une bonne solution ! Sur le fond, on peut penser l'inverse car cela va encourager les faux en écriture à travers toute l'Union ! Olé !

Le sauvetage grec ne coûte pas cher, pense-t-on par ailleurs dans les petites têtes des technocrates de Bruxelles ou des bobos genre cohn bendit. Grave erreur ! S'il ne coûte pas grand chose aujourd'hui, il coûtera le centuple demain. Tout simplement parce que l'on va se dire partout que l'assistance de l'UE est acquise pour tout le monde et par principe.

Mais quel pays de l'UE a aujourd'hui intérêt à réduire ses déficits ? Plus un seul... En cas de problème, on sera assistés par le camion-balai européen ! Et hop je dépense, et hop je dépense... Voilà la seule leçon à tirer du sauvetage grec : un encouragement aux mauvais gestionnaires. Dont la France, bien sûr...

Le problème à terme, c'est que si l'UE peut sauver la Grèce, elle n'aura pas les moyens de sauver la France ou l'Italie en cas de faillite ! C'est là le problème que les politiciens et grand stratèges de la bureaucratie bruxelloise ne veulent pas voir. Lâchement, ils veulent sauver la Grèce. Parce que c'est plus confortable pour eux "aujourd'hui". Et demain ? On verra bien... Mais c'est tout vu, là est le problème ! La politique du moindre effort vis à vis de la Grèce est un fantastique encouragement aux déficits et, au bout du compte, à la faillite entière de la zone euro...

[Johnny John]

Bonsoir Jean-François.

C'est pourquoi, on va gagner un maximum de talbins sur le dollar.

Il y avait une vieille formule qui florissait naguère chez les toutistes: "Tout est politique". En achetant du dollar, on joue la politique de la censure.

Les toutistes ne le disaient pas, les batdafs si: "Tout me fait marrer". C'est peut-être aussi de la politique, après tout.

Non, ce n'est pas J.R.; c'est Johnny John.

[Stephane]

C'est vrai que sauver la Grèce ne fait que repousser le problème, mais la marée monte quand même: Islande, Grèce...A qui le tour la prochaine fois ? ie au prochain passage du carré Sat/Pl ?

L'Allemagne se fera tirer l'oreille en plus et imposera un plan drastique aux grecs. A la décharge des politiques, qui accepterait de voir la zone euro manquer de solidarité et laisser le FMI bien contrôlé par les USA intervenir en Europe, comme jadis les GI's en Serbie ?

Enfin, tout ça suit son cours, "On aura les conséquences. Celui qui creuse une fosse y tombe. Celui qui rompt une haie le serpent le mord".
Ecclésiaste X,8.

[Jean-Francois Richard]

Tes remarques sont sans doute justes, stephane. Mais voler au secours d'un tricheur depuis son adhésion à la construction européenne ne peut qu'encourager... d'autres tricheurs. D'autre part, comme les familles papandreou ou caramanlis sont les maîtres du pays depuis des décennies, il n'y a aucune raison pour qu'ils mettent effectivement en place les directives de l'union, encore moins celles de l'allemagne. On va donc creuser un peu plus les déficits pour aider un tricheur à survivre et encourager d'autres tricheurs...

Le point de vue est peut-être un peu radical, sans doute. Mais aider la grece aujourd'hui c'est certainement détruire l'europe demain. Car cela va donner l' "illusion" que l'europe est un rempart à toutes les dérives. Or, ce ne n'est évidemment pas le cas.

Si la crise née en 2006 (fin de la bulle des subprimes pendant l'été sur la première opposition saturne-neptune) devait n'être que passagère, on pourrait sans doute te donner raison. Mais elle va durer jusqu'en 2020 à mon avis... La crise des déficits ne fait que commencer, possiblement avec un premier apothéose durant l'été prochain. Puis elle va sans doute se calmer pour revenir en force à partir de 2012. C'est probablement à partir de cette année là que l'on va mesurer que les gaspillages et déficits publics sont mortels. Et on regrettera probablement d'avoir aidé la grèce, car c'est une politique illusoire que l'on aura engagée : celle de croire qu'il y a toujours un "prêteur en dernier ressort". C'est faux, il n'y en aura plus et, en fait, il n'y en a déjà plus. C'est de l'arrogance que de croire que ces déficits sont secondaires aujourd'hui...

[Stephane]

Certes... mais es tu prêt à voir les CDS s'envoler sur toute l'Europe, et le pb grec coûter 10 fois plus en augmentation de taux pour le reste de l'europe que ça n'en couterait de la sauver en faisant tourner la planche à billet, que ce soit celle de la BCE ou du FMI ?

La chute de Lehman a failli couler le système, depuis l'Islande a été récupérée, Dubbai aussi, le problème Grec aussi sans doute, sauf si les européens accouchent d'une déclaration ni chair ni poisson, jusqu'au moment ou le morceau sera trop gros à avaler. Mais qui est prêt aujourd'hui, au bord du précipice, à faire un grand pas en avant ? Il ne reste aucune bonne solution, la croissance ne nous sauvera pas (financée par la dette des 30 dernières années, elle sera trop molle), il ne reste que les impôts (tue la croissance), la baisse drastique des dépenses et gaspillages (effet négatif sur la croissance aussi) ou l'inflation (diminuera les retraites d'une population vieillissante). Ou accepter des défauts de paiement, donc la ruine des prêteurs et la panique généralisée.

On comprend que les politiques préfèrent éviter ça, même si ça ressemble à la politique de l'Autruche. Comme disait Bainville, on aura les conséquences...

[PIERRE]

sur ce sujet de la Gréce, cela me parait bien représentatif des limites de l'Europe, cad sa capacité a avoir une politique commune et uniformément appliquée par ses états membres pour éviter des défauts dans la cuirasse.

En l'occurence, la Gréce apparait comme le premier maillon faible de l'europe, qui par effet ricochet peut mettre en danger l'europe toute entière.

On ne peut reprocher à l'allemagne d'essayer d'éviter l'effet boule de neige. On peut juste douter de l'efficacité des mesures au vu de la situation de nombre d'autres pays de la zone euro et de leur joyeuse aptitude à laisser filer la dette, sans parler de la capacité des Grecs à se plier aux mesures necessaires.

Je ne suis pas sur qu'on le constatera déjà l'été prochain, même si les marchés seront douchés à cette période, mais plus vraisemblablement comme dit JF vers 2012, avec une crise plus longue et durable et dont la durée me semble plus en rapport avec l'ampleur du problème.

[Johnny John]

Bonjour à tous.

Plus immédiatement, le journal "Marianne" semble avoir une solution: cotisation volontaire de tous les indignés de la bonne gestion des fonds de pension, pour aider la Grèce, avec participation spéciale des journalistes du canard.

La Grèce est sauve !

Pour ma part, le marché me semble un peu mou; mais me donne l'envie d'acheter quelques valeurs particulières, pour quelques jours.

Johnny John