Mercredi prochain le 13 avril, Uranus va nouer pour la seconde fois depuis le printemps 2009 son demi-sextile (angle de 30°) à Neptune. Sans doute ne mesure-t-on pas bien la chance de cette relation astrale constructive, qui a débuté au printemps 2009 et va étendre son influence jusqu'en 2012-2013…
En effet, les relations favorables d'autres planètes à Neptune favorisent historiquement la coopération internationale, la consommation des ménage et les interventions publiques en faveur de l'économie. C'est bien ce qui s'est passé depuis la fin 2008 et sur les mois suivants, les différents plans de relance ayant permis d'atténuer la gravité de la crise née en 2006-2007.
On peut donc penser que cette tendance à la reprise économique va continuer sur les prochains mois, et même jusqu'en 2012-2013, c'est à dire au moment où cette relation positive va s'estomper. Inutile par conséquent de jouer les Cassandre en matière de bourse ou d'économie, la reprise économique est certes fragile mais elle devrait se conforter progressivement. Comme en témoignent d'ailleurs les derniers chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, qui ont fait apparaître pour la première fois un solde net positif.
Certes, tout n'est pas rose et il ne s'agit pas de prétendre que ce soit le cas. La crise grecque ouvre la porte à une crise mondiale des déficits, dont on devrait sans doute mesurer avec effroi ce que cela peut produire sur les mois prochains et notamment au cours de l'été. Cela n'implique pourtant pas que la reprise économique mondiale en sera brisée…
Relevons cependant que Neptune a un caractère collectif, collectiviste même, et que cela ne peut pas constituer le seul moteur économique, ni même le principal. C'est Pluton qui le représente, notamment par le biais de l'innovation et de l'investissement des entreprises. Or, il n'y a sur les prochaines années aucune relation favorable à Pluton, ce qui implique que le moteur essentiel de la croissance économique va demeurer en panne. La reprise économique va donc être réelle, mais parfaitement bancale car ne reposant que sur l'intervention des Etats, l'augmentation des déficits et des impôts, en résumé un soutien bien artificiel et intenable à terme à la consommation des ménages. C'est une forme de socialisme à l'échelle de l'occident, dont on connaît malheureusement le résultat final…
De surcroît, à partir de 2012 aura lieu un conflit ouvert entre Uranus et Pluton, qui monte déjà lentement en puissance. Non seulement, le secteur marchand ne pourra pas prendre le relais des Etats pour prolonger la croissance mais ce sera l'inverse : à cause des déficits et de la fiscalité en hausse, du trop haut niveau des taux d'intérêts également, les entreprises ne pourront plus investir et innover, les créations mêmes d'entreprises seront trop faibles car le contexte ne les favorisera pas. Une trop forte dose de socialisme ne mènera pas au paradis mais aura en revanche compromis les ressors du capitalisme…
La crise est donc loin d'être terminée ! Mais ne noircissons pas le tableau dans l'immédiat, comme certains le font en niant la reprise économique actuelle. Celle-ci existe et elle va se poursuivre sur les deux années à venir. Cependant, elle est largement artificielle, car à crédit… C'est en somme une sorte de "plan quinquennal" à l'échelle de l'OCDE qui a été mis en place. On sait que cela marche au début, bien entendu puisqu'en caricaturant à peine on paye les gens à ne rien faire ou si peu… Mais assez rapidement, cela mène hélas à un nouveau désastre. Ce sera celui des déficits insoutenables, dont l'été à venir devrait déjà nous donner un avant-goût.
Vendredi 9 avril 2010
Jean-François Richard
www.bourseanticipations.com
