FRANCE : DE LA PAGAILLE AU CHAOS
La crise politique française est en train de franchir un nouveau cap...
Seul de tous les pays occidentaux les plus développés, la France se paye une crise de grande ampleur dont on ne sait pas bien sur quelles dérives elle peut aboutir. La Guadeloupe et la Martinique, sans doute la Réunion bientôt, sont là pour indiquer que le dérapage n'est pas loin s'il n'a pas déjà commencé...
Cela valide nos signaux très négatifs de la période actuelle, notamment les conséquences d'une opposition Saturne-Uranus (crise mondiale et affectant spécialement la France) et l'approche non moins négative d'une conjonction Jupiter-Neptune (cycle le plus important pour la France) déjà bien souvent évoquées.
Nicolas Sarkozy s'effondre désormais dans les derniers sondages (jusqu'à -10 points), les lobbys syndicaux du secteur public accroissent leurs pressions en se sentant pousser des ailes à mesure que le gouvernement hésite et recule, enfin le gouvernement de François Fillon semble désormais errer dans un brouillard de plus en plus épais.
La cacophonie atteint désormais un degré très élevé, ce que l'on voit sur de grands sujets mais aussi à de multiples petits détails. En voici une petite liste non exhaustive :
- Réforme des lycées incompréhensible et renvoyée au calendes grecques.
- Prime de 207 euros aux agents SNCF (pour les féliciter de leurs incessantes grèves ?), justifiée dit-on par les "bénéfices" de la SNCF en oubliant de déduire de ces soit-disants bénéfices les colossales subventions annuelles de l'Etat !
- Mesures sociales d'assistance ruineuses : doublement de la prime à la cuve alors que le pétrole s'effondre, suppression annoncée de la première tranche d'imposition sur les revenus qui va concentrer encore plus sur les classes moyennes cet impôt, instauration du RSA en ponctionnant 10% de plus de la taxation sur les revenus de l'épargne et de l'investissement immobilier, augmentation de la prime pour l'emploi, lancement d'un "chèque" pour les plus démunis, etc.
- Réforme du statut des enseignants du supérieur en train de s'enliser, le gouvernement n'osant pas affronter des enseignants qui veulent continuer à enseigner le moins possible et ne pas chercher du tout.
- Abandon de la réforme sur le travail dominical.
Bref, le gouvernement est en train de s'enliser complètement, redoutant plus que tout un dérapage de la situation sociale. La nécessaire réforme de l'hôpital va constituer sur les prochaines semaines un nouveau test... dont on connaît désormais le résultat puisque aucune réforme ne passe plus.
C'est notamment dans la logique d'une opposition Saturne-Uranus qui, dans un premier temps, favorise toutes les contestations et notamment les plus extrémistes. On l'a vu en Grèce et en Islande, plus partiellement dans les Etats baltes... Madagascar est un bel exemple, même s'il est dans ce pays récurrent, car le processus est quasiment abouti : mouvement populaire (ou plutôt pseudo populaire dans ce cas précis) allant jusqu'à (presque) destituer le président en place, mais ensuite répression violente avec une trentaine de morts et des centaines de blessés...
Les Antilles françaises pourraient aussi déraper, comme le redoutent nombre d'observateurs, mais on peut en douter. Cela risque plutôt d'aboutir à une sorte de situation anarchique endémique sur de nombreux mois. Bref, à une situation de chaos complet.
La France apparaît en tout cas comme "l'homme malade" des principales démocraties occidentales. En résumé, la gauche réclame toujours plus de mesures sociales (surtout pour sa clientèle du public), sans voir que le pays est ruiné; la droite voudrait bien réformer, mais de façon assez détournée et progressive, c'est à dire très hypocritement et sans indiquer clairement l'enjeu, qui est avant tout d'éviter la faillite du pays car elle n'en est pas encore totalement convaincue elle-même.
Ce climat anarchique a de bonnes chances de perdurer, avec la menace d'un dérapage à tout moment.
Dans des circonstances tout à fait similaires, Margaret Thatcher avait résolu le problème en Grande-Bretagne au début des années 1980. Mais elle avait clairement indiqué les objectifs de ses réformes : casser des syndicats qui paralysaient l'économie du pays et parasitaient l'Etat, réduire le poids et le coût devenu insupportable de l'Etat, réduire les impôts pour relancer la croissance. Et elle l'a fait avec l'approbation très majoritaire des Britanniques pendant une dizaine d'années, permettant au pays de se relever et de devenir l'un des plus prospère en Europe sur les 20 ou 30 dernières années... Et à présent, aucun Britannique, ni à droite ni à gauche, ne conteste son bilan positif, quelques aient été à tel ou tel moment ses errements, sa bigoterie déplacée, sa froideur affichée, sa brutalité même, etc.
En France, Nicolas Sarkozy a jusqu'ici choisi une politique de séduction tous azimuths, dont son mariage avec une starlette de gauche qui mélange carrière et politique est un joli symbole. Cette stratégie attrape-tout n'est pas condamnée à l'échec, elle a déjà échoué.
La bourgeoisie de gauche n'est évidemment pas séduite, tandis que les soutiens de la droite s'en détournent. Les classes moyennes, en particulier, voient le prix à payer pour cette politique qui ne rompt avec aucune erreur du passé et réforme à minima, c'est à dire pas du tout puisque les déficits (les déficits structurels, bien sûr...) continuent de progresser et sont même entrés en phase de dérapage incontrôlé. Les classes populaires qui s'étaient tournées vers Sarkozy lors de sa campagne électorale sont elles aussi passablement dégoûtées, voyant bien que les assistés continuent à vivre mieux qu'elles, et même de mieux en mieux...
Sans tomber dans la politique fiction, on peut considérer que la démocratie française est en danger dans une situation de ce genre. Heureusement que le Front National est empêtré dans ses problèmes financiers et ses querelles de personnes... Car il y a un nouveau boulevard pour l'extrême-droite, de la même façon que les socialistes ont ouvert une large avenue à l'extrême-gauche. En France, on s'est habitué à cette situation. Mais il faut quand même rappeler que le cas est unique parmi les pays occidentaux !
Margaret Thatcher n'a pas divisé la Grande-Bretagne par ses réformes, le pays était déjà divisé... Au contraire, elle l'a réunifié et solidifié économiquement comme politiquement. Il n'y a ni fascistes ni gauchistes en Grande-Bretagne ! En France, ces extrémistes font parler d'eux tous les jours, on les voit et on les entend matin, midi et soir sur les chaînes de télé... Cela résume aussi très bien l'éclatement politique du pays.
En résumé, on peut penser que si le pouvoir en place ne réussit pas à mettre en oeuvre une "vraie" politique de réformes en annonçant pour une fois clairement la couleur et les objectifs, la cocotte-minute française va exploser à un moment ou un autre et peut-être très rapidement d'ailleurs.
Sur ce plan, nous avons déjà situé les échéances que nos connaissances astrologiques indiquent : le printemps prochain dans un premier temps avec une première conjonction Jupiter-Neptune; ensuite le début de l'hiver 2009-2010 avec la seconde conjonction Jupiter-Neptune, ce cycle planétaire se trouvant ainsi définitivement bouclé et installé.
Si aucun tournant politique et économique majeur ne se produit d'ici au maximum une année, on peut vraiment redouter l'avenir du pays. Il risquerait fort de se retrouver dans une situation allant jusqu'à la guerre civile, tant les contradictions sont fortes et se renforcent puissamment chaque jour qui passe.
Nous sommes dans une situation tellement tendue que les années peuvent se compter en mois, les mois en semaines et les semaines en jours. Une accélération brutale de la crise politique est possible en permanence, faisant franchir au pays des degrés radicaux dans la chute. On n'en est plus à "La France qui tombe" de l'économiste Nicolas Baverez (excellent bouquin au demeurant...) mais à "la France qui s'effondre".
Une petite touche d'optimisme, cependant. Il est normal aujourd'hui que la crise enfle et dérape, juste avant l'échéance des deux conjonctions Jupiter-Neptune de cette année. Dans une situation de ce genre, cette configuration planétaire est tout à fait capable de provoquer le changement de cap radical qui est nécessaire. Comme ce fut par exemple le cas en 1958 avec l'effondrement de la 4ème République et l'instauration hélas nécessaire de la 5ème.
Mais il ne faut pas que le cap des conjonctions Jupiter-Neptune de 2009 soit manqué ou n'apporte que de fausses solutions. Si cela devait malheureusement se produire, la France serait alors condamnée à un effondrement rapide et inéluctable. C'est dire, à notre avis et de notre point de vue, l'importance cruciale de cette année 2009.