Voilà un nouveau sujet "explosif"...
Mais cette discussion sur les aspects jupitériens est passionnante, parce que personne ne l'a élucidée de façon tout à fait satisfaisante à mon avis.
Jupiter est une lente et, à ce titre, doit être maniée comme telle, bien qu'avec certaines réserves.
Tout dépend d'abord, à mon avis, du contexte : marché haussier ou marché baissier.
Ramon prend les mauvais aspects jupitériens de début 2006 et début 2007. Deux cas de figures assez semblable (carré jupiter-neptune et carré jupiter-uranus). Dans les deux cas, on a eu une petite baisse "autour" de l'aspect exact, puis poursuite de la hausse jusqu'à une sorte de "saturation" de l'aspect qui a fini (opposition soleil-jupiter de mai 2006 ou demi-carré Mars-Uranus et opposition Saturne-Neptune rétrograde de fin février 2007) par provoquer la chute que l'on pouvait envisager (mai-juin 2006 et fin février/début mars 2007).
Ces deux cas se situaient cependant sur un marché haussier, et même fortement haussier dans les deux cas... à cause du quintile Uranus-Pluton qui, chaque année depuis 2003, "redémarre" à chaque fin d' automne car les deux planètes sont alors au plus près et qu'Uranus repasse en phase directe (novembre).
Dans un cas comme ça, pas de problème à mon sens, la baisse des mauvais aspects jupitériens ne peut venir globalement qu' "après" l'aspect exact. A cause du quintile, moteur haussier de long terme par excellence...
Pour donner cependant un contre-exemple, c'est 2000. Même cas de figure avec un sextile Uranus-Pluton (au lieu du quintile) qui redémarrait également pendant l'automne 1999 (idem depuis 1995). Mais dés la fin mars 2000, les marchés se sont cassés la figure (approche du double carré Jupiter+Saturne à Uranus). En 2000, on peut cependant penser que les marchés avaient déjà été fragilisés par un carré Jupiter-Neptune début mars et... fin mars par un carré Saturne-Neptune.
Le cas le moins facilement explicable, du moins sur le court terme, c'est sans doute l'été 1998 : demi-carré Jupiter-Uranus fin juin(qui allait rester en orbe serré jusqu'en septembre), en même temps qu'un carré Saturne-Neptune. Logiquement, on pouvait attendre le début de la purge de l'été 1998 (-35% sur le cac) dés la fin juin. Pas du tout, il a fallu attendre le 20 juillet, même si les marchés ont très peu progressé de fin juin à fin juillet...
En fait, je rejoins ramon sur un point et, pour une fois, cela rejoint aussi l'astrologie traditionnelle : Jupiter est "a priori" une planète bénéfique. Et quand elle arrive non loin de sa rétrogradation annuelle, c'est comme si elle essayait de jeter son dernier souffle positif. La baisse de 1998 en juillet a démarré à 24 heures près sur la rétrogradation de Jupiter. Donc, dans un cas de ce genre (mauvais aspect de Jupiter et proche rétrogradation de la planète), il faut attendre le déclic, le plus souvent possible uniquement après la rétrogradation de Jupiter. Ce n'est pas évident à manier sur le court terme...
En revanche, là où ramon pousse le bouchon trop loin, c'est en considérant que les aspects jupitériens, positifs ou négatifs, ce serait la même chose. Non, je ne le crois pas. Et pas davantage que l'on monte sur un carré croissant pour baisser ensuite. On ne monte à mon avis pas sur le carré croissant, mais simplement (quand c'est le cas) sur ce qui faisait monter les marchés avant. Ils ne baissent alors sur le carré décroissant, que parce qu'ils ont rencontré un obstacle, en l'ocurence le carré ou autre configuration négative de Jupiter. Et si un autre obstacle de plus court terme se présente avant la configuration négative exacte de Jupiter, les marchés baissent avant et se reprennent ensuite non moins souvent sur l'aspect négatif exact ou à peu près si le potentiel de baisse a été épuisé.
A ce sujet, n'oublions pas qu'un marché d'actions est historiquement haussier. Ce que l'on peut d'ailleurs expliquer, sur le fond, par le fait que Neptune est devant Pluton, le premier de tous les cycles étant donc en phase "croissante" (théorie de Barbault). Pour faire baisser un marché d'actions, surtout quand il y a de l'inflation, il faut donc des "obstacles".
Mais ce qu'oublie par ailleurs ramon un peu trop facilement, c'est qu'il y a quantité de cas où les marchés baissent avant un aspect jupitérien négatif. Exemple en août 2001 avec un sesqui-carré Jupiter-Uranus. Le marché était alors "baissier" à cause de la première opposition Saturne-Pluton de début août. Les marchés baissent alors d'environ -8% jusqu'au sesqui-carré exact de Jupiter. Là , ils se reprennent sur l'aspect "exact" d'environ 4% sur la semaine suivante et repartent ensuite à la baisse (-30% jusqu'aux effets des attentats de septembre...).
Mais la question mérite d'être encore affinée... Ramon a d'excellentes intuitions sur la façon dont réagissent les cycles jupitériens. De mon point de vue cependant, il manque dans son approche la rigueur que j'affectionne personnellement. Car j'aime bien avoir des repères tangibles et non pas un simple ressenti qui se révéler juste...ou faux.
Mais après tout, cela montre aussi que les repères clairs et nets ne sont pas toujours aussi faciles à trouver...
@+
PS : juste un dernier mot pour répondre peut-être plus clairement à greenspan sur un point précis. Je conteste évidemment la vision de ramon, selon laquelle, au pire, un aspect jupitérien négatif ne créerait que de la volatilité.
Il pense, mais à mon avis à tort, que si les marchés montent avant un aspect négatif, ce serait grâce à lui... Non, pas du tout. Si ça monte avant, c'est pour d'autres raisons. D'ailleurs, il cite les exemples de 2006 et 2007, où les marchés montent "avant" et "après" l'aspect exact pour se crasher un peu plus tard.
Se ramon était logique avec lui-même, il devrait considérer que les aspects jupitériens ont simplement provoqué de la hausse. Mais comment expliquerait-il les fortes baisses qui ont suivi ????? La caricature, c'est évidemment l'été 1998 : comment peut-on expliquer -35% sur le cac sans se baser (outre le carré saturne-neptune) sur un demi-carré jupiter-uranus omniprésent pendant 3 mois ? A mon avis, saturne a donné le fond de la baisse et jupiter toute sa vigueur dans l' énorme ampleur...
Cela "démontre", à mon avis, qu'un aspect jupitérien négatif fait bel et bien baisser les marchés. Même si ce n'est pas toujours évident (1998, 2006, 2007...) de cibler correctement la baisse sur le court terme.
