par Jean-Francois Richard » Sam 19 09 15 10:14
Bonjour Sivadon... Je suis bien d'accord avec toi pour ce qui concerne l'opposition : avant et après l'angle exact, ce n'est pas pareil du tout. Cela vaut aussi pour la conjonction, autre angle que j'appelle "majeur".
Pour les autres angles, je ne fais pas la différence entre involutif ou évolutif (c'est à dire avant ou après l'opposition et la moitié du cycle). L'importance est ailleurs, mais à mon avis pas dans la réaction concrète des marchés.
Cela vaut pour les lourdes uniquement, bien sûr. Mais je n'ai jamais observé d'angle de Saturne qui réagisse vraiment avant l'angle exact, sauf parfois à quelques jours pré mais c'est plutôt l'exception.
Pour Jupiter, je fais la même observation générale, mais avec quelques exceptions plus fréquentes quand même : par exemple il me semblait bien que le dernier sesqui-carré Jupiter-Uranus du début de ce mois allait faire surtout plonger les marchés quelques jours "avant" l'aspect exact et non "après". Cela s'est passé ainsi, parce qu'il y avait trop de signaux positifs de court terme juste "après" l'aspect exact et c'est comme si ce sesqui-carré n'avait pas d'autre choix pour s'exprimer (directement sur le cours des actions bien sûr et pas dans d'autres domaines où la réaction pouvait être bien sûr plus longue et continue d'ailleurs aujourd'hui). Il ne pouvait tout simplement pas le faire "après", donc il a été coincé et a du le faire avant...
Mais c'est une exception et cela ne jouait d'ailleurs que sur une semaine environ.
En fait, les marchés ne réagissent pas avec l'orbe traditionnelle, par exemple de 10° pour un trigone. Leur réaction ne se fait qu'avec un orbe beaucoup plus étroit, du moins si l'on cherche à en mesurer l'impact boursier directement "palpable". C'est tout le charme et l'imprécision de l'astrologie d'ailleurs...
Pour les taux directeurs des banques centrales, il n'y a d'ailleurs pas de planète-type pour en mesurer l'évolution. Neptune concerne l'action des banques centrales (leur fonction socialisante si l'on veut) mais ne mesure pas la tendance (hausse ou baisse) des taux directeurs. Neptune ne mesure en fait que l'action positive ou négative de l'action des banques centrales. Neptune était fort bien aspecté par Uranus de 2009 au printemps dernier et l'action des banques centrales était "positive" pour les marchés (indépendamment de ce que l'on peut en penser sur le fond). A présent, l'opposition Jupiter-Neptune puis demain le carré Saturne-Neptune va faire juger cette action des banques centrales contestable ou même franchement négative ou impuissante par les marchés. Mais cela n'indique pas la direction des taux directeurs ! Avec Neptune agressé, littéralement, on a simplement des banques centrales dans le "brouillard" (si neptunien) et elles vont donc piloter à vue sans grande cohérence ni repères.
En fait, les taux directeurs dépendent essentiellement des grandes configurations, positives ou négatives. Les taux auront "tendance" à monter avec des configurations positives; et à baisser avec des configurations négatives. C'est logique, puisque l'évolution des taux (des seuls taux directeurs bien sûr et non des taux de marché !) dépend de la conjoncture, qui est évidemment bonne avec des configurations favorables et moins bonne ou négative avec des configurations hostiles.
La situation aujourd'hui est un peu inédite. On a des configurations négatives, mais les taux directeurs sont déjà à zéro ! Ils ne peuvent donc guère baisser davantage, même si on peut les rendre négatifs mais en doutant que cela puisse de toute façon servir à grand chose de plus. Cela montre que les banques centrales ont épuisé leurs cartouches et que les lapins sont de plus en plus difficiles à sortir du chapeau. Il peut y avoir encore quelques petites recettes, bien sûr, mais avec des effets potentiellement encore plus dangereux que dans la situation actuelle (risque d'effondrement des devises, d'hyper inflation, de hausse brutale des taux de marché, ce qu'enseigne les périodes de planche à billets dans l'histoire...).
C'est en fait la tragédie qui se joue devant nous en ce moment, la Fed venant d'avouer son impuissance après avoir cru à tort que la monétisation allait relancer sainement et durablement l'économie américaine. Il n'en est rien, la croissance US (bien que réelle) demeurant fragile, malsaine et largement artificielle ou même parasitaire Le résultat n'est donc pas à la hauteur et la Fed ne peut pas normaliser sa politique monétaire (il faudrait des taux au moins à 3%), ce qui risque fort d'ailleurs de "déclencher" tous les ravages potentiels et constatés historiquement de sa planche à billets antérieure.
Tout cela ne nous indique pourtant pas l'ampleur de la nouvelle étape dans la crise qui a débuté en 2007. Neptune et Pluton (angle favorable de 54°) devraient sans doute éviter le pire. Mais vu le carré Uranus-Pluton surtout, qui est aggravé par l'angle négatif "majeur" Jupiter-Neptune et bientôt par le mauvais grain de sel de Saturne à Neptune (après Uranus d'ailleurs en octobre, ce qui concerne les USA au premier chef !), on se dit simplement que la crise actuelle peut prendre de l'ampleur et que la tendance récessionniste d'Uranus-Pluton n'a pas fini de produire ses effets.
On a sans doute atteint une grande charnière jeudi soir au plan de la longue crise qui a débuté en 2007 et ne devrait s'achever qu'en 2020...